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« Vivre ou mourir ensemble c'est c'qui m'semblait »

2 semaines plus tard.

Teresina, Brésil.

Je regarde la vue depuis le balcon, ma tasse de thé à la main. Notre petite location donne une vue imprenable sur l'océan, et la chaleur qui parcoure l'air me manquera surement beaucoup. Je sais qu'il va falloir qu'on rentre, et puis j'ai l'impression d'avoir pris l'habitude de quitter la France sur un coup de tête à chaque fois que quelque chose ne va pas. La première fois, je voulais juste me retrouver je crois. Mais cette fois, rentrer en France me semble compliqué. Je sais que notre temps ici n'est pas éternel, mais je n'ai aucune envie de rentrer.

J'entends déjà les reproches de mes parents, des invités du mariage, même si je ne les connaissais pas vraiment pour la plupart. Je sais que mes amis comprendront, Bene n'a jamais vraiment apprécié Ali, par loyauté envers Malik, mais il faisait un effort pour moi et parce que Romane lui avait demandé. Nayel n'avait pas vraiment d'avis, il voulait juste mon bonheur, tout comme Romane. Mais je sais aussi qu'Amel était partagée. Malik m'avait certes, fait beaucoup de mal, mais elle disait que je n'étais pas aussi heureuse avec Ali que je l'étais avec Malik. Cependant, Ali me comblait quand même suffisamment depuis que je l'avais rencontré.

Je pose ma tasse sur la table en soupirant puis me passe une main dans les cheveux avant de croiser les bras autour de ma poitrine.

Alors que je suis encore dans mes pensées, des bras passent autour de ma taille et je sens un poids entre mon cou et mon épaule.

Le souffle de Malik me fait frissonner, comme à chaque fois, ce qui le fait sourire, comme à chaque fois. Il sait l'effet qu'il me fait, et je ne m'étais pas rendue compte qu'il m'avait autant manqué. Mon corps le réclamait mais je ne l'écoutais pas. Mon cœur ne demandait que ça, mais je ne l'écoutais pas non plus, laissant ma tête prendre le contrôle.

-J'ai pas envie de rentrer.

Malik m'embrasse le cou et se détache pour me laisser me retourner vers lui. Il pose ses mains sur mes joues et les caresse avec ses pouces.

Malik: On en a déjà parlé Naya..

-Je sais, je sais. C'est juste que..

Malik: Ali, je sais. T'es pas encore prête, mais si tu te forces pas un tout p'tit peu, tu seras jamais prête.

Je baisse les yeux et triture mes mains.

-T'as raison..le truc, c'est que je veux pas que tu crois que je regrette d'être partie avec toi, c'est pas du tout ça. C'est juste que..j'aurais peut-être pas dû partir comme ça tu vois ?

Il esquisse un sourire et émet un léger rire, tout en passant sa main dans mes cheveux.

Malik: Ouais, c'est sur qu'il a pas dû se sentir super bien après. Mais t'inquiète, je comprends. J'aurais sans doute eu la même réaction si es rôles étaient inversés.

Je lui souris et enroule mes bras autour de son cou avant de plaquer mes lèvres sur les siennes. Sa langue se fraie un chemin pour retrouver la mienne. Je l'embrasse furtivement plusieurs fois après ça et il me serre dans ses bras.

Malik: Tu veux rentrer quand ?

Je soupire et me pince les lèvres en réfléchissant mais il pose son doigt sur ma bouche pour que j'arrête de tirer dessus avec mes dents, ce qui me fait la lâcher et sourire devant son regard insistant.

Malik: Je sais pas ce qui m'a manqué le plus en fait. Ta présence, ta bouche, tes yeux ou toi toute entière.

-Ah ouais ?

Malik: Ouais, nan, tout m'a manqué en fait.

Il me resserre dans ses bras pendant que je rigole. Je lui embrasse l'épaule avant d'y poser ma tête.

-Je veux rentrer le plus tôt possible. Avant que je me dégonfle.

Malik: Tes désirs sont des ordres.

-Je pense pas que j'irai le voir directement en rentrant, j'attendrai quelques jours avant d'y aller je pense.

Malik: C'est comme tu le sens. J'ai parlé avec Bene et ils ont aucune nouvelle de lui donc je sais pas si c'est une bonne nouvelle ou au contraire.

-Je sais pas non plus, on s'est jamais disputé au point de dormir dans des endroits séparés et qu'il ne me donne pas de nouvelles alors..

Son nez se retrousse avec son visage, ce qui me fait rigoler.

Malik: Si on pouvait quand même éviter de parler des moments que vous avez passé ensemble à faire des trucs que j'veux même pas savoir.

-Aucun problème.

Il finit par sourire et se détache de moi.

Malik: Bon, j'vais aller regarder les vols pour la France.

Je hoche la tête et vais me poser sur le canapé.

Je pense quand même que ce séjour aura été bénéfique. D'accord, on est parti sans en parler à personne, mais ça nous aura permis de nous retrouver comme on le voulait.

Seulement, faut pas que partir devienne une solution à chaque problème, je vais rapidement me retrouver ruinée sinon.

NDA: instagram : @_luvaney pour plus d'infos et si vous voulez parler/faire connaissance ♥️

𝐓𝐄𝐌𝐏𝐄̂𝐓𝐄 | LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant