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« C'est la rue qui l'dit, c'est la rue qui l'fait »

-Euh salut.

Larry: Naya ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Totalement perturbée et tremblante, je lui tends la boîte, ce qui le fait hausser les sourcils.

Larry: C'est pour moi ?

-Ouais..fin, c'est ma grand-mère qui les a fait, elle m'a dit que ce serait bien que je vous les apporte.

Larry: Sans ça tu serais pas venue ?

-Si, bien sur que si ! Enfin, j'avais surtout peur de l'état dans lequel j'allais te trouver, et j'avais pas trop envie de croiser les teneurs de murs..

Larry: Ils te feront rien t'inquiète pas. Entre, entre.

Il s'écarte de la porte pour me laisser un passage et je me précipite presque à l'intérieur.

-Ta mère est pas là ?

Larry: Nan, elle est partie avec ma grand-mère faire des courses.

J'avance jusqu'au salon et regarde la vue par la fenêtre.

-Ma grand-mère m'a dit qu'elle venait plus aux séances de tricot.

Larry: Ouais, hum, depuis ce qui s'est passé, elle me lâche plus, c'est limite si elle dort pas ici tous les soirs.

-C'est mignon..

Je me retourne vers lui en souriant mais finis par froncer les sourcils et m'approche de lui.

-Larry tu saignes..

Larry: Merde, ça avait arrêté pourtant.

Il se dirige vers ce que je devine être la salle de bain donc je le suis. Il se regarde dans le miroir et soupire.

-Ok, laisse moi faire. T'as un gant de toilettes ?

Il se baisse et ouvre un placard puis m'en donne un.

Je le trempe dans l'eau tandis qu'il s'assoit sur le rebord de la baignoire.

J'essuie lentement son arcade qui saigne sous son regard brûlant. Ne rougis pas, ne rougis pas Naya.

-Me regarde pas comme ça..

Larry: Tu veux que j'regarde où aussi ?

-Je sais pas, trouve un endroit mais ça me stresse.

Il ricane et secoue la tête.

-J'peux pas te soigner si tu fais ça.

Larry: Tu vas devenir mon infirmière personnelle ?

Je ricane et souris.

-Ouais, c'est ça. Putain ça veut pas s'arrêter..

Larry: Tranquille, tant pis.

-J'vais continuer avec le gant, espérons que ça s'arrête un peu.

Il ne répond pas mais je sais qu'il est d'accord.

-Alors c'est vraiment comme ça que ça s'est passé quand je suis partie ? J'avais espéré un comportement d'adulte, j''suis déçue.

J'esquisse un sourire en coin pendant qu'il rigole.

Larry: Il me cherche depuis un moment et ça, c'était la goutte de trop.

-Ah ouais ?

Larry: Ouais, t'as rien demandé alors tu mérites pas qu'on parle de toi comme si t'étais un morceau de viande. J'me retenais depuis un bail de pas lui faire graille le sol.

-Les autres se sont pas interposés ?

Larry: Nan, en vrai c'est chacun pour soi ici, et puis tout le monde sait comment se comporte Wassim, il est chiant de nature et toujours dans la provocation.

-Je suppose que ta grand-mère voulait aller le voir quand elle a su non ?

Larry: Comment t'as deviné ? Nan en vrai fallait la voir, elle s'est ramené avec une vieille baguette de pain dure, j'savais que si j'étais pas descendue à temps, elle l'aurait défoncé. Elle est beaucoup trop agressive pour être une mamie normale.

-Après on se demande d'où est-ce que tu tiens ton sang chaud.

Larry: Cherche plus, j'crois qu'on vient d'trouver.

On se sourit et j'enlève le gant.

-Ca y est c'est bon je crois. Espérons que ça recommence pas encore. T'as de la glace ?

Larry: A manger ?

-Nan, c'est pour mettre sur ta lèvre. Elle est super enflée.

Larry: Euh ouais, j'crois que j'en ai.

On va dans la cuisine et il fouille dans son frigo.

Larry: Trouvé !

Il place la poche sur sa lèvre et grimace.

Larry: Putain c'est froid cette merde.

Je ricane et soupire.

-C'est le principe de la glace Larry.

Larry: C'est ça, moque toi.

Je souris en encore une fois puis une sonnerie de téléphone retentit. Larry sort le sien de sa poche et le porte à son oreille.

Larry: Ouais Bene ? [...] euh nan j'suis pas seul, y'a Naya avec moi [...] j'l'ai pas baisé wesh t'es malade !

Je sens mes joues chauffer super vite. Langage beaucoup trop cru pour moi.

Je vais dans le salon en attendant qu'il finisse, ce qu'il fait quelques minutes plus tard.

Larry: J'suis désolé, le prends pas personnellement.

-Oh nan t'inquiète. Par contre, j'ai l'impression qu'il m'aime pas trop ton pote.

Il hausse les épaules.

Larry: C'est Bene, il aime pas grand monde.

𝐓𝐄𝐌𝐏𝐄̂𝐓𝐄 | LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant