𝐓𝐄𝐌𝐏𝐄̂𝐓𝐄 | Larry

Bonus #1: mode d'emploi d'un bébé

BENE X ROMANE

B E N E

Romane: Surtout, oublie pas que quand il pleure, c'est soit parce qu'il a faim, ou alors parce que sa couche est pleine.

-Ouais, comme tous les bébés quoi.

Romane: Bene.

-Quoi ? Tu stresses pour rien j'te dis, j'sais m'occuper d'un enfant wesh. Surtout si c'est l'mien.

Romane: Mouais, c'est la première fois que j'te laisse seul avec Elio, j'espère que tu vas gérer.

-T'inquiète, tu peux partir tranquille.

Je m'approche d'elle, la saisis par la nuque et plaque mes lèvres sur les siennes. L'embrasser sera toujours aussi bon que la première fois.

-Gères ton concours, t'occupes pas de nous.

Romane(en souriant): Impossible. Bon, mon taxi va arriver, j'vais y aller.

Elle s'approche d'Elio, qui se trouve dans son berceau, pas loin de nous. Elle le prend dans ses bras et lui embrasse les joues.

Romane: Au revoir mon amour..

Il rigole, ce qui la fait sourire encore plus. Elle s'approche ensuite de moi et enroule ses bras autour de mon cou. Je pose mes mains sur sa taille et la regarde dans les yeux.

Romane: Je reviens dans deux jours, y a intérêt à ce que vous soyez en un seul morceau tous les deux quand je rentre hein.

-Arrête de stresser, tout va bien se passer.

Romane: Mmh..

Elle m'embrasse une dernière fois et se recule.

Romane: Je t'aime.

-Je t'aime aussi.

Elle sourit et prend sa valise. Je l'accompagne jusqu'en bas de l'immeuble, avec Elio dans les bras. Elle nous fait signe et monte dans son taxi, qui finit par s'éloigner peu à peu. Je tourne ma tête vers mon fils, qui me fixe avec ses grands yeux.

-Bon, bah y a que toi et moi mon pote.

Il réagit pas vraiment, logique. On remonte à l'appartement, et je le remets dans son berceau. J'me pose devant la télé et manque de m'endormir, quand il se met à pleurer. Je sursaute et le prends direct dans mes bras. J'sais pas pourquoi il pleure alors j'essaie de lui donner un biberon, mais il donne un coup dedans, alors il se retrouve par terre.

-Eh oh, c'est ta mère qui a fait l'biberon peut-être ? Ouais, nan, réponds pas. On sait tous les deux que c'est ta mère qu'a fait l'biberon.

Je secoue la tête, et il se remet à pleurer. Putain de merde. J'ramasse le biberon et le pose sur la table. L'autre raison de ses pleurs, c'est qu'il a la couche pleine. Problème: J'sais pas changer une couche.

Je grogne et me gratte la tête en réfléchissant. Mais avec tout c'bruit, j'arrive pas à m'concentrer. Je soupire et enfile mes chaussures. J'prends mes clés de voiture et file chez Malik. Il a déjà deux gosses lui, il va m'aider.

J'arrive et toque à la porte comme un malade. Malik m'ouvre, les yeux à moitié ouverts, mais il hausse les sourcils en voyant que c'est moi.

Malik: Wesh, on d'vait pas s'retrouver au studio tout à l'heure ?

-Changement d'plan, j'ai b'soin d'toi là.

Il se décale et me laisse entrer. Je retire mes chaussures et me tourne vers lui.

Malik: Pourquoi t'as Elio avec toi ?

-Romane est partie pendant deux jours, elle a un concours. Du coup bah, j'suis seul avec lui. Et il fait que d'pleurer depuis tout à l'heure wesh.

Malik: Et donc ? Tu crois j'suis magicien ou quoi ?

-T'as eu deux enfants, donc tu sais changer des couches nan ?

Malik: Euh nan, c'est toujours Naya qui l'fait. J'ai essayé une fois avec Alia, j'crois j'ai fait d'la merde parce que Naya m'a engueulé de ouf. Donc avec Ilian, j'ai même pas essayé. Mais ça fait longtemps, ça doit pas être bien compliqué.

Je hoche la tête, et on monte jusqu'à la chambre de son fils.

-Ils sont pas là ?

Malik: Nan Alia est à l'école, et Naya est sortie faire les courses avec Ilian. J'étais en train d'pioncer là, tu m'as coupé.

-C'était un cas d'extrême urgence aussi.

Malik: Ouais, ouais. Bon, pose le là.

Je fais ce qu'il dit, pendant qu'il sort les couches.

Je lui enlève celle qui est pleine en grimaçant et la jette dans la poubelle. Il s'apprête à lui en mettre une nouvelle mais je l'arrête.

-Attends, faut pas mettre un truc avant ?

Malik: Bah j'sais pas.

-T'as pas des lingettes ?

Malik: Attends, faut r'garder dans les placards.

Je l'aide à fouiller dans les placards et les tiroirs, sans trouver les lingettes.

Malik: Eh, regarde !

Je me retourne et vois qu'il se marre avec un truc qui fait d'la fumée. Il m'en met dans la tête et rigole comme un con. Je trouve un deuxième pot identique, mais il a l'air neuf. Je lui en mets aussi, s'en suis d'une guerre sans merci. L'avantage, c'est qu'Elio pleure plus. Bonheur pour mes oreilles.

La porte s'ouvre, suivie d'un cri d'effroi. Je toussote et secoue la main, pour écarter la fumée de mon visage. Naya se tient sur le pas de la porte, et regarde la chambre avec de grands yeux.

Naya: Dites moi qu'je rêves. C'est quoi ce bordel ?!

Je grimace en regardant autour de moi. Vu qu'on a fouillé, tout est éparpillé partout dans la pièce.

Naya: Me dites pas que vous avez laissé Elio comme ça ?!

Elle s'approche vite de lui et soupire. Elle sort un paquet de lingettes, qui se trouvait sous la table à langer, et le nettoie. Elle lui met la couche propre, et le rhabille. Tout ça en trente seconde chrono.

Naya: Et voilà, t'es tout propre maintenant bonhomme.

Elle le prend dans ses bras et sort de la chambre.

Naya: Arrêtez de jouer avec le talc et rangez moi ce bordel. Bande de boulets.

Elle quitte la pièce, nous laissant bouche-bée.

Malik: Toi aussi, t'as vu comme moi ?

-Ouais, j'crois.

Malik: On est d'accord qu'elle est trop forte ?

-Carrément.

Malik: Ma femme c'est vraiment la meilleure putain..