Cher futur époux 16
Mariatou Sow (Marie)
• Mais néné pourquoi tu ne m'as pas pris la même chose que toi? C'est magnifique ! Je reproche à ma mère en regardant sa nouvelle robe avec envie.
• Et puis quoi encore ? Ce n'est pas parce que nous sommes de la même génération qu'on est pote, je reste ta mère. En plus, toi tu as toute une panoplie de frères et de sœurs, va te plaindre ailleurs. Me remballe-t-elle en roulant des yeux.
C'est toujours comme ça entre nous deux. Ma mère est très jeune, très coquette et très belle. Et surtout, elle aime les bonnes choses. Avant elle m'amenait partout avec elle vu que je suis son unique fille mais comme elle aime à le dire, depuis que j'ai commencé à me prendre pour une grande fille elle m'a zappé mais cela n'a rien changé à notre complicité ; c'est ma jumelle.
On se chamaillait encore pour tout et n'importe quoi lorsque mon frère a fait irruption dans le salon de ma mère et comme il me suffit de le voir pour que mon humeur change, j'ai directement arrêté de rire et même de parler.
• Hey mon bébé. S'exclama ma mère me mettant encore plus en rogne. Il n'y a qu'elle pour aimer ce narcissique ! Ah l'amour d'une mère, on est incapable de voir les défauts de nos enfants.
• Ça va ma reine ? Tu es rentrée depuis quand?
• Je viens d'arriver et toi?
• Pareillement. Ça va Marie?
Il s'adresse à moi là ? Nan mais sérieusement !
• Mariatou ton frère te parle. M'interpelle ma mère.
Je fais l'étonnée comme si je n'avais pas entendu alors que c'est tout à fait le contraire.
• Oh! C'est à moi que tu parles ? Dis-je feignant l'étonnement la main sur le cœur. Mum m'a lancé un regard super noir auquel j'ai à peine porté attention.
Bachir après un rire nerveux, lui-même comprenant mon petit jeu:
• Euh oui! Il n'y a que toi et néné ici et elle ne s'appelle pas Marie.
• Je ne savais pas. Et tu disais quoi ?
• Marie! S'indigne ma mère.
• Laisse tomber maman. Marie tu me prête ton chargeur s'il te plaît ? J'ai oublié le mien au bureau.
Mais qu'est-ce qu'il me veut à la fin ? Depuis quand on se parle déjà jusqu'à se prêter des affaires ? Dans ma tête j'avais une réponse salée toute bien prête rien que pour lui, mais vu le regard incendiaire que me lance la daronne, je n'ai plutôt pas intérêt.
• Je dois aussi charger mon téléphone sous peu, donc tu fais vite. Je marmonne en me levant, gonflée à bloc.
C'est tellement difficile de faire la guerre avec quelqu'un qui se montre indifférent à toutes vos combines! Là, pour tout le monde je passe pour la méchante alors que plus sournois que lui, tu meurs directement. Je ne le supporte pas et je ne le cache pas, heureusement qu'il le sait. Il est resté devant la porte de ma chambre le temps que je prenne le chargeur.
• Tiens! J'enverrai Elhadj (notre petit frère) le chercher quand j'en aurai besoin. Dis-je sèchement sans le regarder.
• D'accord merci. Et Maria ? ( Il a toujours été le seul à m'appeler ainsi et je dois avouer que cela me manque)
• Oui! Dis-je la gorge nouée.
• Je sors tout à l'heure prendre une glace, tu veux venir avec moi ? Me propose-t-il totalement nerveux, les mains dans les poches.