Cher futur époux 29
· Oui Marie. Dis-je après avoir décroché mon téléphone, tout en mettant ma ceinture de sécurité.
· Toi je t'appelle depuis tout à l'heure, ou est-ce que tu avais jeté ton téléphone ? Peste-t-elle.
· Je conduis ma chérie, ne te fâche pas. Tout va bien ?
· Non ! Devine qui vient de m'appeler pour me dire qu'il veut venir à Dakar ?
· Jason Derulo ? Obama ? Dadju ?
· Ta gueule Faby, c'est mon cousin là.
· Celui que ton père a prévu de te donner en mariage ? Demandais-je en freinant sec.
· Lui-même ! Il est timbré le gars.
· Ah ça pour l'être il l'est vraiment ! Sil veut venir à Dakar il peut venir mais qu'il te laisse en dehors de ça, tu n'es pas de la douane à ce que je sache.
· Haha ! Wallah Faby il n'y a que toi qui peux me faire rire dans un moment pareil ! Mais tu as raison. Tu es où déjà ?
· Si je te le dis tu ne vas même pas me croire. De toutes les façons on se retrouve dans deux heures maximums à la clinique, j'ai des trucs à vous dire Khadija et toi, d'accord ?
· Je m'attends déjà au pire venant de toi mais ça marche, j'ai aussi envie de vous parler, ça me manque.
· Moi aussi chérie et dire que Didi part après demain, ça va être dur.
· Trop mais prions pour qu'ils se remettent bien et vite. Conduis prudemment et ne renverse personne aujourd'hui d'accord ?
· Haha je vais essayer. Rigole-t-elle en raccrochant avec le sourire même si elle avait le trac.
En prenant la décision d'aller se confier à son psy elle avait en même temps pris la décision de tout dire à ses deux meilleures amies. Cette fois-ci elle se sentait prête, elle était prête à laisser cette histoire derrière elle et aller de l'avant et Didi et Marie méritaient de savoir la vérité aussi parce qu'elles étaient bien plus que des amies, mais des sœurs et elle était persuadée qu'elles ne la jugeront jamais ; c'est juste elle qui n'avait pas encore trouvé la force de partager son histoire avec elles. Mais maintenant si !
Quelques minutes plus tard, elle se garait en bas de l'immeuble abritant le cabinet de Zakaria et c'est avec un sourire nostalgique qu'elle s'est souvenue de la première fois qu'elle est venue ici et qu'il l'a trouvé dans sa voiture, angoissée au maximum et même prête à rebrousser chemin. Mais depuis le premier jour, Zak a su gagner sa confiance et la mettre à l'aise ; il a été bien plus qu'un docteur, mais aussi un ami. Et s'il est assez ouvert d'esprit pour encaisser ce qu'elle s'apprêtait à lui dire dans quelques instants, elle espérait qu'il devienne bien plus.
En entrant dans le bâtiment, elle cru voir la voiture de Karim. Mais elle finit par se convaincre que c'était seulement une ressemblance ou vu l'énormité du bâtiment, il devait être là pour autre chose. A cette pensée elle s'est précipitée à l'intérieur pour éviter de le croiser. Dans l'ascenseur elle n'arrivait pas à rester tranquille tant elle était angoissée et il y avait de quoi parce qu'elle s'apprêtait à rouvrir un chapitre de sa vie qu'elle avait classé aux archives. Une période dure qu'elle n'en avait parlé à personne auparavant.
Devant la porte elle répétait encore son monologue dans sa tête lorsqu'elle s'est rendit compte que la porte du cabinet n'était même pas fermée, ce qui était bizarre. Et dans la salle d'attente aussi l'assistante de Zakaria n'était pas présente. Elle allait rebrousser chemin lorsqu'elle perçue des voix familières, criant presque et émanant du bureau de Zakaria.