Cher futur époux 2 : 2
MALIK ZAYN LY
Le chauffeur de mon père se gare devant notre maison et d'un regard amusé je regarde le vieux réajuster sa cravate avant de descendre ; même à 100 ans il va continuer de charmer maman. C'est définitivement mon couple préféré ces deux-là.
Aujourd'hui il est passé me choper à l'hôpital pour me ramener avec lui par force, je n'ai même pas eu mon mot à dire et nous avons passé le trajet à nous chamailler comme des cousins.
· Tu ne disais pas vouloir prendre une retraite anticipée ? Je demande alors qu'on marche dans la grande cour pour rejoindre la maison.
· En effet ! Je ne veux pas être ce genre de politicien assoiffé de pouvoir jusqu'au bout. L'année prochaine je prends ma retraite et je vais faire le tour du monde avec ta mère, j'ai assez de sources de revenus pour ne plus être dans le besoin, même vous d'ailleurs mais vous allez travailler pour avoir votre propre argent.
· Je sais, je sais ! Tu nous le répète depuis toujours et ne t'inquiète pas pour ça, nous avons eu le meilleur exemple. Mais en prenant ta retraite n'oublie pas d'envoyer ton manque de modestie à la retraite aussi. Je rigole en gardant mes distances.
· La classe et le charisme ne s'achètent pas petit, c'est inné. Mais bon, tu ne comprends surement pas parce que ce n'est pas donné à n'importe qui. Rétorque-t-il en me faisant un clin d'œil.
Cette fois-ci j'ai éclaté de rire en me tenant le ventre. Mon père ! Je suis sûr que s'il était un acteur il aurait raflé tous les prix, quel charmeur !
· Rit bien qui rira le dernier. Me prévient-il. Finis de ricaner ta mère n'attends que toi, ce n'est pas pour rien qu'elle m'a envoyé te chercher. J'ai fait ma part, now je vous laisse entre vous.
· Mais papa tu ne m'avais pas dit ça. Dis-je en reprenant mon sérieux.
· Maintenant c'est fait, bonne chance. Termine-t-il en s'éloignant rapidement.
J'aurais dû m'en douter, shut ! J'ai beau prendre mon père pour mon cousin, ma mère elle c'est une vraie terreur et cela ne présage rien de bon parce que je crois savoir la raison de tout ceci.
· Ma femme c'est la plus belle. Lance mon père en allant faire un bisou sur le front de ma mère, qui venait de la cuisine apparemment.
Mon regard croisa celui de Saliou et on a rigolé le plus discrètement possible. Ces deux-là !
· Tiens donc ! Un revenant. M'attaque ma mère la main sur la hanche. Mon sourire a très vite disparu ; priez pour moi.
· Hey ma reine comment tu vas ? Tentais-je en allant lui faire un câlin qu'elle m'a à peine rendu.
· Malik. M'appelle-t-elle, d'un ton dur.
· Maman.
· Maintenant je dois envoyer le ministre te chercher pour que je puisse te voir ?
· Quoi ? Mais bien sûr que non. Je suis là chaque jour non ?
· Rentrer au milieu de la nuit pour ressortir à fajr, c'est ça que tu appelles être là ? Tu joues à cache-cache avec qui ?
· Personne ! c'est juste le boulot...
· Pas à moi, pas à moi j'ai dit. Viens avec moi, on va parler.
J'ai voulu demander si cela ne peut pas attendre que je prenne au moins une douche mais j n'ai pas osé, heureusement qu'elle n'a pas continué à me réprimander devant tout le monde ; même ma femme que je n'avais même pas eu le temps de saluer.
