➤ Lui

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Mon réveil sonne, je tape sur le snooze et me met en tailleur dans mon lit. Je porte ma main dans mes cheveux tandis que des pas se font entendre derrière ma porte. La voix de ma mère se fait entendre :

- Rose.

Je me tourne en sortant de ma contemplation du dehors de la maison pour sortir rapidement de mon lit. Je me tourne vers celui-ci et tire sur les draps pour remettre un peu d'ordre.

- Rose !

Je soupire en terminant de faire mon lit. J'ouvre la porte de ma chambre avant de crier à mon tour :

- Je suis levée !

Les pas de ma mère s'éloignent des escaliers et je referme la porte de ma chambre. Je me dirige vers la salle de bain. En traversant la mezzanine, j'entends les portes des placards qui s'ouvrent et se ferment en claquant. Elle doit être aussi stressé que moi, qui est la boule au ventre. Je prie pour que l'eau chaude enlève une partie de mon stress.

Ma vie jusqu'à présent n'a été qu'une succession de tâches pour ce jour. Celui de mon premier jour à l'Université. J'ai passé ses dernières années à appréhender ce moment. Je passais mes journées assises sur le canapé en train de réviser tandis que ma mère regarder des émissions pour changer son look. Le jour où j'ai reçu ma lettre d'admission de la fac, j'étais au comble de la joie ; ma mère à pleurer de longues heures. J'ai su à ce moment-là, que mes efforts ont porté ses fruits. J'ai obtenu une seule réponse parmi les nombreuses lettres que j'ai pu envoyer pour plusieurs universités différentes et nos maigres revenues m'ont aidé à avoir la bourse étudiante.

Je me dépêche de retirer mon pyjama et rentre dans la douche, mon corps rentre en contact avec le jet d'eau chaude et, il évacue directement la tension... mais non, je suis inquiète quand je décide à me laver car il me reste juste assez d'eau chaude pour passer un rapide coup de rasoir sur mes jambes. Je sors rapidement de la baignoire et enroule ma serviette autour de moi. Ma mère m'appelle encore une fois, elle commence à me stresser. Je branche mon sèche-cheveux pour les sécher le plus vite possible. Les mains tremblantes, je me bagarre avec la fermeture éclair de ma robe et je termine de me préparer pour descendre les escaliers.

- Rose !!

- J'arrive maman, je descends ! Je t'en prie arrête de crier mon prénom comme ça.

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Aaron est assis à la table en face de ma mère, les yeux rivés sur l'horloge murale. Le blanc de son polo va très bien avec sa peau bronzée. Ses cheveux sont en batailles sur le haut de sa tête. Il tourne son visage vers moi avant de dire avec un large sourire :

- Salut, l'étudiante !

Il se redresse et me prends dans ses bras. Je prends une grande inspiration en sentant l'odeur de vanille qui se dégage de lui.

- Salut, répondis-je en lui rendant son sourire.

Je lui renvoie un deuxième sourire avant de tourner en essayant de m'attacher mes cheveux ébouriffés en une queue de cheval maladroite. J'aurais dû me lisser les cheveux comme il aime, en guise de cadeau de départ.

- Je vais porter tes bagages dans la voiture, dit Aaron en rompant le silence.

Il tend ses mains vers ma mère et elle les dépose dans les siennes. Il s'approche de moi avant de déposer un baiser sur ma joue et sort rapidement de la maison en tenant ma valise et mon sac dans ses mains, suivit de près par ma mère. La deuxième tentative de me faire un chignon réussi enfin. Je baisse un regard sur ma robe rose pâle et passe ma main dessus pour enlever un pli. Je me dirige à mon tour vers la porte et rejoins la voiture. Je n'ai pas la moindre idée de comment va se passer ma vie là-bas. Le plus important, vais-je réussir à me faire des amis ? 

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