/!\ Chapitre 15 : La nuit de noces /!\ ✓

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Attention : ce chapitre contient une scène de sexe explicite. Il n'est pas essentiel à la compréhension de la suite de l'histoire, donc libre à vous de passer au chapitre suivant si celui-ci vous met mal à l'aise.

Nous y sommes ! Ma première nuit en tant que Madame Decléssin et, accessoirement, la première que je vais passer avec un homme...

Je n'avais pas eu le temps de visiter ma nouvelle demeure. Dès que nous étions rentrés, nous nous étions empressés de rejoindre la salle à manger, l'estomac dans les talons, appâtés par les délicieux arômes qui s'y dégageaient.

Un véritable festin nous y attendait. Les domestiques nous avaient attendus de pied ferme, en rang, devant la grande table. Ils nous avaient tous félicités et m'avaient accueillie avec bienveillance comme la nouvelle maitresse de la maison.

J'avais appris que la fameuse domestique dont parlait Henri s'appelait Rosaline et, en effet, je compris pourquoi il n'avait pas été avare en compliments envers sa cuisine. Tout était délicieux et préparé avec des aliments de qualité.

J'étais heureuse de constater que les domestiques semblaient épanouis et bien traités. William étant relativement absent, je craignais qu'ils se montrent froids et hostiles par rapport à ma présence mais, heureusement, ce ne fut pas le cas.

Après avoir mangé et plaisanté pendant plusieurs heures, tout le monde s'était décidé à prendre congé afin de nous laisser un peu d'intimité.

Personne n'avait fait d'allusions, excepté Henri qui n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un commentaire lourd de sens :

— Profitez bien de votre soirée tous les deux ! nous avait-il dit, avec un clin d'œil lubrique, lui valant un coup d'éventail sur la tête de la part de sa femme.

Les adieux avec mère et Maria avaient été difficiles. Après de longues minutes d'embrassades, elles avaient rejoint leur voiture en pleurs. Entre deux sanglots, mère m'avait promis d'envoyer Joseph dans les jours à venir pour rapatrier Tempête jusqu'à moi. En retour, elle m'avait fait promettre de lui écrire une lettre dès le lendemain matin afin de lui conter la tournure des évènements. On se demande bien à quoi elle faisait allusion...

Une fois rentrés à l'intérieur, William s'était enfermé dans une pièce et m'avait demandé de l'attendre dans sa chambre. Me laissant plantée là, une domestique m'avait prise en pitié et m'avait guidée jusqu'à ladite chambre.

En y entrant, j'avais eu l'agréable surprise de constater qu'elle m'avait préparé un bain bien chaud et une jolie robe de nuit qui ne laisse que peu de place à l'imagination, transparente comme elle l'était. De toute façon, mon corps allait bientôt lui être révélé au grand jour, alors inutile de jouer aux prudes.

C'est ainsi que je me retrouve à attendre, assise sur le lit et la boule au ventre, que William daigne faire son apparition.

Alors que je commence vraiment à me demander s'il compte me rejoindre, la porte s'ouvre en me faisant sauter hors du lit, paniquée.

— Je suis désolé de vous avoir fait peur, s'excuse-t-il en regardant le sol.

— Non, ce n'est rien. C'est moi qui suis un peu à fleur de peau, lui répondis-je en me dandinant d'un pied à l'autre.

Nous restons quelques instants à nous regarder comme deux idiots, ne sachant quoi faire.

  « Tu n'as qu'à ouvrir les jambes et le laisser faire ! »

Je pique un fard quand la voix de mère me revient au plus mauvais moment. Arrête ça !

Il finit par amorcer un pas vers moi et se rapproche tout en veillant à garder une distance raisonnable entre nous.

Nos destinéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant