Chapitre 12 : La demande ✓

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Lorsque je pose le pied à l'intérieur de la maison, je m'empresse des retirer mes bottes de peur de la souiller. Maria m'étoufferait avec son plumeau !

Dire qu'elle est propre est un euphémisme. Immaculée me semble beaucoup plus adéquat.

Pas une once de poussière dans l'air, les fenêtres brilles et je peux presque voir mon reflet dans le parquet ! Elles n'ont pas fait les choses à moitié...

— Dame Marina ! m'interpelle Rosita lorsqu'elle m'entend arriver. Votre bain et votre robe sont déjà prêts. 

Je constate que mère avait également donné ses directives concernant le choix vestimentaire...

— Sais-tu à quelle heure William est censé arriver ? 

— Dans les alentours de quatorze heures, il me semble. 

Parfait, il me reste donc une bonne heure et demie pour me préparer. Inutile de me pres-

— Marina ? C'est toi ? Dépêche-toi de monter ! crie mère du haut des escaliers.

Je me retiens de lever les yeux au ciel et décide de lui obéir. Ne surtout pas l'énerver aujourd'hui...

À peine entrée dans ma chambre, elle se jette sur moi et commence à me déshabiller.

— Mais enfin, mère ! Je suis capable de me déshabiller et me laver seule ! m'énervé-je en lui tapant sur les mains. Où est Maria ? 

— Elle est en train de se faire une beauté. Elle veut donner bonne impression à ton futur mari ! Tu sais, elle attend cela depuis tellement longtemps.  Et ce n'est pas la seule à mon humble avis...

Mari... C'est tellement étrange de penser qu'un inconnu va très prochainement porter ce titre.

— Allez ! Rentre là-dedans, m'enjoint mère, en désignant le bain du doigt.

— Mère, s'il vous plaît. La situation est déjà bien assez stressante pour en rajouter une couche ! la prié-je en entrant dans la baignoire.

— Très bien, très bien, dit-elle, conciliante. Que penses-tu de la robe ? Il fait chaud aujourd'hui, alors je me suis dit qu'elle serait adaptée. Simple, mais très élégante. 

Elle avait sorti une de mes plus belles robes. La bleu ciel, sans manches. Effectivement très simple, mais suffisamment légère pour la chaleur étouffante de cet après-midi.

— Très bon choix, lui répondis-je en y prêtant à peine attention. Ma tenue étant le cadet de mes soucis !

— J'ai pensé que nous pourrions relever tes cheveux dans un... 

— Grand Dieu ! 

Nous entendons Maria se précipiter dans le couloir pour venir nous rejoindre dans ma chambre, tout échevelée.

— Le voilà ! William est arrivé ! 

— QUOI !  hurlâmes à l'unisson, moi debout dans mon bain.

Me précipitant complètement nue vers la fenêtre, je vois William sur son cheval noir, accosté par Joseph qui avait revêtu ses plus beaux vêtements du dimanche. Lui aussi !

Prise de panique, je commence à lacer mon corset à l'envers sans m'en rendre compte.

— Maria, va lui faire la conversation ! Et présente-lui tout le personnel, lui ordonne mère en m'aidant à attacher mon corset mais à l'endroit cette fois-ci.

Ni une ni deux, Maria se précipite hors de la chambre en embarquant Annie et Rosita avec elle.

— Quant à toi, jeune fille ! J'espère que tu retiendras la leçon : toujours prendre de l'avance. On ne sait jamais ce qui peut arriver ! 

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