𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗

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— Oï, Tsukishima, réveille-toi ! J'ai ramené un samouraï !

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— Oï, Tsukishima, réveille-toi ! J'ai ramené un samouraï !

Tsukishima grimaça, il avait l'impression que la voix nasillarde d'Hinata résonnait dans sa tête. Comme un écho, comme si des centaines de petits Hinata courraient dans ses pensées et lui criaient dans les oreilles. Il regrettait d'avoir lancé ce stupide défi à Atsumu, sa migraine lui donnait envie de pleurer. Il entrouvrit les yeux et fut surpris de découvrir le guerrier derrière Hinata. Il venait seulement de comprendre le sens de ses paroles.

— Je crois que le saké d'hier soir fait encore effet...

— Arrête de te moquer de moi ! Vas-y, montre lui à quel point tu es fort Kenma !

Hinata souriait, fier de lui. Tsukishima n'aimait pas l'air supérieur qu'il arborait. Certes, il avait réussi à recruter un samouraï pendant que lui récupérait de sa cuite de la veille, mais ce n'était pas une raison pour le prendre de haut. Il se leva de toute sa hauteur et Hinata détourna le regard. Il ne pouvait pas rivaliser avec le mètre quatre-vingt dix de Tsukishima.

Kenma ne savait pas quoi faire, il avait la flemme de sortir son katana pour faire une démonstration. Son ventre gronda, détournant ainsi l'attention d'Hinata sur sa faim plutôt que sur sa capacité à combattre.

— Suis-moi Kenma, le riz est par là !

Il ouvrit le sac de riz et le conduisit jusqu'à la cuisine. Kenma attendait avec son bol et ses baguettes sans cacher son impatience. Tsukishima les rejoignit pour se passer le visage sous l'eau dans l'espoir de se réveiller. Ils pouvaient toujours entendre Atsumu ronfler sur le tatami, mais le souffle de son frère ne lui répondait plus, signe qu'il devait être debout. Hinata discuta un peu avec Kenma pendant qu'il mangeait. Le courant passait bien entre eux.

Lorsque Tsukishima revint dans la pièce principale où Atsumu dormait, il surprit son frère en train de lui dessiner une moustache au pinceau, sans doute avec de l'encre de chine. Osamu et Tsukishima se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes sans parler. Puis, Tsukishima lui ôta le pinceau des mains pour écrire le kanji « poivrot » sur sa joue. Lorsque Kenma et Hinata les rejoignirent, la face d'Atsumu était presque entièrement noire.

Hinata dut mettre sa main devant sa bouche pour ne pas éclater de rire et risquer de réveiller le jumeau qui ronflait toujours. Même Kenma sourit. Osamu ne tarda pas à les quitter pour commencer à travailler, alors Tsukishima sortit pour repérer des samouraïs tandis que Kenma et Hinata continuaient leur discussion en marchant tranquillement dans les allées.

Au même moment, de l'autre côté de la ville, Akaashi fronçait les sourcils face à Oikawa et Iwaizumi. Un troisième samouraï était à leurs côtés, et il n'était nul autre que Kageyama Tobio, le jeune homme qu'il avait refusé de prendre pour apprenti. Apparemment, il aurait surpris Oikawa et Iwaizumi en train de se battre au sabre en plein milieu des passants Akaashi s'était contenu pour ne pas les réprimander et se serait pris d'admiration pour la technique d'Oikawa. Celui-ci, pas peu fier, n'avait pas pu résister à ses flatteries et l'avait accepté comme disciple.

— Il est d'accord pour se joindre à la cause des paysans, l'informa Oikawa. Qu'en dis-tu, Akaashi-chan ?

Il se pinça l'arête du nez. L'entêtement de Kageyama pour progresser était admirable bien qu'un poil lassant. Mais ce qui l'irritait surtout, c'était le ton désinvolte et malicieux d'Oikawa. Il comprenait désormais pourquoi Iwaizumi avait l'air contrarié chaque fois qu'il était dans les parages. L'existence d'Oikawa en elle-même était épuisante.

— Il est encore jeune, vous êtes sûrs que c'est une bonne idée ?

— J'ai vingt ans, intervint Kageyama. Je suis parfaitement capable de faire mes propres choix et de décider ce que je veux faire ou non. J'aimerai que vous arrêtiez de me considérer comme un enfant.

Son air sérieux et déterminé imposa le respect à Akaashi qui finit par hausser les épaules. Soit, après tout. Il n'était pas son disciple, il était prévenu des dangers qu'il encourrait. S'il ressortait vivant de cette bataille, il pourrait se vanter d'avoir plus d'expérience que la plupart des samouraïs de son âge.

— Si tu y tiens tant que ça, je ne peux pas m'y opposer, répondit laconiquement Akaashi.

Kageyama sourit et le remercia en s'inclinant, lui assurant qu'il ne le regretterait pas. Akaashi espérait que ce soit vrai, et une grimace imperceptible déforma sa bouche en l'imaginant se faire abattre par un fusil ennemi. Il secoua la tête pour chasser ses pensées lugubres.

Oikawa lui fit un pouce en l'air pour le féliciter, Iwaizumi leva les yeux au ciel. Malgré son air détaché, il ne put s'empêcher d'ébouriffer la tignasse de Kageyama pour lui montrer qu'il était fier de lui. Ils avaient l'air d'une petite famille, Akaashi se surprit à sourire à la vision de ce tableau chaleureux.

Tandis qu'ils déambulaient dans les rues, leur attention fut attirée par un petit attroupement qui s'était formé au milieu d'une allée. En remarquant les sabres à leur ceinture, les passants s'écartèrent d'eux-mêmes pour les laisser passer. Ils découvrirent qu'un duel de samouraïs était en train d'avoir lieu. Les deux se faisaient face, leur lame tendue devant eux.

L'un avait un kimono en soie, d'un vert assez voyant. Malgré ses étranges cheveux qui tiraient sur le vert, ce samouraï devait être issu de la classe sociale la plus élevé. En face de lui, le guerrier avec les cheveux noirs en bataille et un kimono sombre semblait être son opposé. Akaashi avait l'impression d'assister à un combat entre un riche et un pauvre, un noble et un roturier. En somme, un combat entre Daishou Suguru et Kuroo Tetsurou.

Le vent souffla, les deux samouraïs se jetèrent l'un sur l'autre. Kageyama observait les coups s'enchaîner avec fascination, captivé par la dextérité des deux combattants. Un simple coup d'œil suffit à Akaashi pour déterminé l'issu de l'affrontement. Le noble avait l'air en mauvaise posture, son style était scolaire, comme s'il récitait une leçon apprise par cœur. L'autre semblait s'amuser et ses coups, qui semblaient aléatoires à première vue, étaient en réalité parfaitement calculés.

Sans grande surprise pour Akaashi, c'est la lame de Kuroo qui finit sous la gorge de Daishou.

Sans grande surprise pour Akaashi, c'est la lame de Kuroo qui finit sous la gorge de Daishou

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant