𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐗𝐈𝐗

309 65 64
                                    

Tout se remit à bourdonner dans la tête d'Hinata

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Tout se remit à bourdonner dans la tête d'Hinata. Plus rien ne comptait, pas même la bâtisse qui menaçait de s'écrouler sur eux. Il était allongé au sol, Kageyama était au-dessus de lui. Il ne parvenait pas à distinguer son visage. Ses oreilles étaient bouchées comme s'il avait plongé la tête sous l'eau. Les bruits se mélangeaient, Hinata les percevait de moins en moins, comme s'ils étaient de plus en plus lointains.

Le sillon de ses larmes avait laissé des traces sur son visage tâché par la terre et le sang. Instinctivement, il prit le visage de Kageyama entre ses mains pour lui faire relever la tête vers lui. Ses yeux éteints et le filet de sang qui s'échappait de ses lèvres lui firent froncer les sourcils. Il voulait hurler, mais sa voix restait bloquée au fond de sa gorge. Il ouvrit la bouche mais fut incapable de produire le moindre son.

Il pleurait en silence, serrant contre lui le corps de son amant qui ne respirait plus.

Iwaizumi arriva à ce moment-là et s'immobilisa devant la vision d'horreur qui s'offrait à lui, celle d'un paysan qui enlaçait son samouraï bien-aimé mort au combat, baignant dans un liquide écarlate autour d'un brasier grandissant. C'était une vision de l'enfer, atroce et intolérable. Il eut à peine le temps de relever la tête vers Oikawa que celui-ci s'élançait, fou de rage, vers un brigand armé d'une arquebuse.

Effrayé par ce samouraï aux allures de démons qui se précipitait vers lui, le bandit jeta son fusil et s'enfuit en courant. Mais même les jambes les plus rapides du monde n'auraient pas pu lui permettre d'échapper à la fureur d'Oikawa qui le rattrapa en quelques enjambées pour lui perforer le foie.

Gisant sur le sol dans son propre sang, le misérable rampait vers la forêt tel un pitoyable ver de terre. Il l'implorait de l'épargner, Oikawa le trouva pathétique. Il le transperça plusieurs fois, encore et encore, évitant à chaque fois les points vitaux qui lui aurait causé une mort immédiate. Il voulait qu'il souffre, il voulait continuer à entendre ses hurlements de douleur qui n'étaient jamais assez forts pour le soulager des remords qui l'assaillaient dans sa poitrine.

Kageyama était son disciple, et il n'avait pas pu le protéger. Des larmes de rage débordaient de ses yeux, incontrôlables. Il s'acharnait sur le corps de ce pauvre bandit qui avait déjà rendu l'âme. Il hurlait à plein poumon, tranchant sans s'arrêter la peau et les organes d'une bouillie de chair et de sang qui ne ressemblait même plus à un être humain.

— Oikawa arrête ! Il est mort, ça ne sert à rien ! T'acharner sur lui ne ramènera pas Kageyama ! lui cria Iwaizumi en le tirant en arrière.

Iwaizumi avait beau avoir plus de force qu'Oikawa, il eut du mal à contenir sa rage qui le poussait à revenir vers le corps ensanglanté qui gisait dans l'herbe. Ses deux bras enserraient Oikawa par les épaules, comme un étau. Au bout de quelques minutes à forcer en vain pour se libérer de son emprise, et retourner auprès du cadavre parce qu'il n'avait pas assez souffert à son goût, Oikawa finit par se calmer.

Ses épaules tressautaient, ses cris s'étaient éteints au fond de sa gorge. Avec prudence, Iwaizumi le relâcha. Oikawa avait baissé la tête pour cacher ses larmes qui montraient sa faiblesse. Iwaizumi grogna et le prit dans ses bras pour lui frotter le dos avec énergie. Oikawa enfouit son visage dans son cou, sanglotant contre son torse.

— Calme-toi, lui murmura Iwaizumi.

Il n'était pas doué pour consoler les gens, alors il préféra ne rien ajouter. Mais sentir sa chaleur contre lui suffisait à Oikawa qui essuya rapidement ses larmes pour se séparer d'Iwaizumi, un sourire doucereux sur les lèvres. Il n'aimait pas montrer ses faiblesses, et ce même si c'était devant celui qu'il aimait. Il préférait sourire et prétendre que tout allait bien.

— Il faut retrouver le paysan. Et quitter les lieux en vitesse avant que les bandits ne reviennent pour nous faire la peau.

Iwaizumi acquiesça. Ils retournèrent ainsi vers Hinata qui sanglotait avec Kageyama dans ses bras. A côté de lui, la jeune femme à la chevelure de feu s'était éveillée et tenait la main de son frère entre les siennes. Assise sur ses genoux, elle observait la scène avec un petit sourire triste sur les lèvres, le regard brillant de reconnaissance envers ce samouraï qui l'avait secourue des flammes.

— Levez-vous, ordonna Oikawa d'un ton plus rude qu'il ne l'avait voulu. Il faut partir.

Hinata avait versé tellement de larmes qu'il se demandait s'il aurait la force de se lever. Mais ses jambes lui répondaient de nouveau, et bien que chancelant et affaibli par sa peine, Hinata parvint à se redresser. Sans un mot, Iwaizumi souleva le corps de Kageyama du sol tandis qu'Oikawa tendait sa main à Natsu qui l'accepta pour se relever.

Il avait suffi d'un regard à Natsu pour comprendre au combien la relation entre son frère et ce samouraï décédé était profonde. Elle le connaissait sur le bout des doigts. Ils avaient grandi ensemble, il l'avait pratiquement élevé tout seul. Alors qu'il pleurait toujours, elle lui prit sa main pour lui apporter son soutien.

Ensemble, et bien que sous le choc de la mort de Kageyama, ils gagnèrent la forêt où ils rejoignirent les chevaux. Iwaizumi attacha son corps sans vie à son cheval avant de l'enfourcher. Natsu écopa du cheval de Kageyama. Alors que la nuit noire les enveloppait, nulle étoile pour éclairer leur chemin, les quatre chevaux et leurs cavaliers quittaient la forêt pour gagner les plaines dégagées qui la bordaient, direction Karasuno.

Leurs cœurs alourdis par la peine semblait se ressentir dans l'air. Hinata se demandait même s'il avait déjà vu une nuit aussi sombre, même la lune semblait s'être cachée derrière les nuages. Les chevaux étaient lancés au galop mais il leur sembla à tous que le chemin du retour avait été bien plus long qu'à l'allée.

Les larmes d'Hinata avaient séchées, pourtant, il avait l'impression que quelque chose s'était brisé dans sa poitrine et qu'à l'intérieur de lui, son cœur ne pourrait jamais vraiment cesser de pleurer.

Les larmes d'Hinata avaient séchées, pourtant, il avait l'impression que quelque chose s'était brisé dans sa poitrine et qu'à l'intérieur de lui, son cœur ne pourrait jamais vraiment cesser de pleurer

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Alors, pour ma défense (rangez vos armes svp) fallait bien qu'il y ait un mort pour rendre la scène crédible...

*évite une hache*

Compris je ferme ma gueule et retourne au fond de mon bunker.

Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant