𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐗𝐈

324 65 39
                                    

A la fin du battage, Hinata jeta un coup d'œil à Kageyama qui hocha la tête

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

A la fin du battage, Hinata jeta un coup d'œil à Kageyama qui hocha la tête. Il profita que son maître n'ait d'yeux que pour Iwaizumi pour lui fausser compagnie sans qu'il s'en aperçoive. De toute façon, depuis qu'ils s'étaient rabibochés, Kageyama avait l'impression d'être invisible, il n'était rien de plus qu'un élément du décor. Mais si ça lui permettait de s'éclipser pour voir Hinata, il n'allait pas s'en plaindre.

Tandis que les paysans rentraient chez eux, Hinata se faufila hors de la foule pour se cacher derrière une hutte et se diriger vers la forêt. Kageyama fit semblant de faire sa ronde avant de le rejoindre à son tour. Ni les villageois ni les samouraïs ne semblaient se préoccuper de leur disparition soudaine à la tombée du crépuscule.

Petit à petit, la distance qui les séparait se réduisit jusqu'à ce qu'ils marchent tous les deux côte à côté. Bercés par la mélodie du bois et de la rivière, ils avançaient en silence, le cœur léger. Ils s'asseyaient sur la berge lorsqu'ils se sentaient fatigués, mais ce soir-là, ils étaient d'humeur à se promener, alors ils parcoururent tranquillement le sentier qui longeait la rivière.

— Nishinoya a entendu des gémissements cette nuit, dit Hinata, les mains derrière le dos.

Kageyama s'étouffa si violemment qu'Hinata arrêta de marcher pour s'assurer qu'il allait bien. Le cœur galopant dans sa poitrine, Kageyama lui jeta un regard interrogatif. Ses joues qui reflétaient les couleurs chaudes du ciel témoignaient de sa gêne. Hinata comprit le sous-entendu, et secoua la tête avec le sourire.

— Non, ce n'était pas nous.

Il soupira et ils reprirent leur marche. Cette fois, Kageyama fronça les sourcils. Si ce n'était pas eux, alors qui ? Il avait fait le même raisonnement que Nishinoya. Faire ce genre de chose, dehors sous le ciel nocturne, n'était sûrement pas l'œuvre d'un couple marié.

— Mais certains pensent qu'il s'agirait d'au moins un samouraï.

De nouveau, comme si son embarras lui obstruait la gorge, Kageyama fut pris d'une quinte de toux. Alors qu'Hinata s'était encore arrêté pour attendre qu'il se calme, un craquement de branche retentit, suivit de quelques bribes de conversation qu'il peinait à comprendre. Il se demanda ce que les villageois venaient faire là : la majorité d'entre eux était trop froussard pour s'aventurer en forêt alors que le soleil avait déjà décliné.

Soudain, il se fit tirer en arrière, une main sur sa bouche et l'autre autour de ses bras. Il savait qu'il s'agissait de Kageyama, alors il ne songea même pas à se débattre. Il l'avait attiré derrière un arbre, sa toux s'était calmée d'un seul coup. Hinata fronça les sourcils, ne comprenant pas la situation. Il rougit même un peu, il se demandait ce qui avait pris à Kageyama d'agir avec autant de fougue.

Mais il ne tarda pas à comprendre, tandis que les silhouettes se rapprochaient et que leur conversation devenait audible. Hinata comprit que le geste de Kageyama n'avait pas été une impulsion soudaine due à ses hormones, mais plutôt due à son instinct. Hinata ne reconnaissait pas les voix qu'il entendait, il écarquilla les yeux en comprenant à qui elles appartenaient.

Trois bandits venaient de dépasser l'arbre derrière lequel ils s'étaient cachés. La bouche toujours recouverte par la main de Kageyama, son souffle haletant se percutait sur ses doigts. Il empoigna le bras du samouraï, non pas pour se libérer de son emprise, mais pour tâcher de se calmer. Le dos collé contre le torse de Kageyama, il percevait le battement erratique de son coeur aussi affolé que le sien.

— Ils ont fini le battage, va falloir le rapporter au chef.

— Ouais. Mais la présence des samouraïs va poser problème.

Kageyama tâchait de garder son sang-froid et d'écouter leur discussion avec attention. Il ne devait surtout pas paniquer ou risquer de trahir leur position. Même s'il avait foi en sa maîtrise du katana, il préférait ne pas tenter un combat à trois, d'autant plus si les bandits étaient armés de fusils. Et puis, Hinata était avec lui, sa protection était sa priorité.

— J'ai compté sept samouraïs, et vous ?

— La même chose.

— Même si on a l'avantage du nombre, il faudra se méfier. C'est coriace, un samouraï.

— J'ai entendu dire que si on leur coupait une tête, il leur en repoussait deux.

— Et moi, j'ai entendu dire que si tu buvais trop de saké pendant une mission en éclaireur, tu risquais de te faire couper la tête par Ushijima.

Des rires gras et tonitruants résonnèrent dans la forêt. Kageyama attendit de ne plus percevoir le moindre mot et d'être hors de leur champ de vision pour libérer Hinata de son emprise. Bien qu'il ait relâché ses bras, Hinata resta encore quelque temps contre lui. Il reprenait sa respiration qu'il avait essayé de contenir jusque là. Ils attendirent que leurs cœurs soient apaisés pour se relever et se regarder dans les yeux.

— Il faut que j'en avertisse Akaashi et les autres.

Hinata hocha la tête. Kageyama lui empoigna une nouvelle fois le bras pour s'élancer dans la forêt et rejoindre le village le plus vite possible. C'était une urgence, ils courraient à en perdre haleine à travers les ronces qui leur égratignaient les chevilles et les branches des arbres qui leur obstruaient la vue. Kageyama fut étonné de voir qu'Hinata arrivait à le suivre malgré sa vitesse.

A cause de sa candeur et de sa douceur, il oubliait parfois que sous son kimono, Hinata possédait des jambes robustes et des muscles développés.

Lorsqu'ils parvinrent au village, les paysans étaient tous rentrés chez eux, et la nuit enveloppait les huttes d'une aura angoissante. Malgré son impatience, Kageyama prit le temps de ramener Hinata chez lui. Il avait trop peur de le laisser tout seul alors qu'il savait désormais que les brigand rôdaient autour de Karasuno.

— Va vite avertir les autres.

Kageyama hocha la tête. Hinata l'embrassa avant de rentrer dans sa hutte devant laquelle Kageyama resta planté quelques secondes. Puis, il s'élança de nouveau dans le village en direction de la demeure des samouraïs.

Et c'est sur la découverte des éclaireurs ennemis que se clôture le deuxième arc de cette fanfic ! Le troisième et dernier arc sera le plus long : c'est le début de l'affrontement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Et c'est sur la découverte des éclaireurs ennemis que se clôture le deuxième arc de cette fanfic ! Le troisième et dernier arc sera le plus long : c'est le début de l'affrontement...

Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant