𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗

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A bout de souffle, Daishou fusillait son adversaire du regard

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A bout de souffle, Daishou fusillait son adversaire du regard. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe. La lame de Kuroo n'avait pas quitté sa pomme d'Adam qui se souleva après qu'il ait dégluti. Sa fierté l'empêchait de se déclarer vaincu. Il détestait le sourire arrogant que ce roturier de pacotille arborait. Mais vu la position dans laquelle il se trouvait, il devait bien reconnaître qu'il avait perdu.

— Alors, qu'est-ce que tu dis de ça le serpent ?

— Que c'est un coup de chance. Chat de gouttière.

— Mon sabre est toujours sous ta gorge, surveille tes paroles, vipère.

— Justement, tu pourrais t'écarter ? Ton haleine de poisson pourri m'empêche de respirer correctement.

— Viens te battre enfoiré !

— C'est justement ce qu'on est en train de faire, demeuré !

Sa maîtrise du katana avait impressionné Akaashi. Il avait songé qu'il pourrait lui faire part du dessein des paysans. Il s'était ravisé en entendant leur dispute puérile digne d'enfants prépubères. Si l'art de manier le sabre de Kuroo l'avait charmé, sa personnalité l'avait fait déchanter.

Cependant, cet écœurement était loin d'être partagé par ses compagnons d'armes. Kageyama était émerveillé par la dextérité du samouraï aux cheveux noirs, il avait envie d'apprendre cette technique qui lui avait permis de vaincre son adversaire en quelques mouvements adroits. Iwaizumi avait l'air désintéressé, mais il reconnaissait que ce guerrier avait un certain talent en dépit de son caractère désinvolte.

— Excusez-moi, fit soudainement Oikawa, un sourire malicieux sur les lèvres.

Trop tard, se dit Akaashi. Il aurait préféré prendre le temps de se concerter pour faire la proposition à ce samouraï un peu trop belliqueux à son goût. Mais Oikawa n'avait pas l'air de cet avis puisqu'il venait d'interrompre leur combat et de se placer entre les deux samouraïs qui se faisaient face.

— Serait-il possible que tu m'accordes quelques minutes ? J'ai un travail à te proposer.

Il s'adressait à Kuroo, dos à Daishou. Les deux samouraïs se jaugèrent du regard un instant, comme s'ils ne venaient pas de se faire couper par Oikawa. Daishou soupira, puis rangea son sabre dans son fourreau. Kuroo sourit avant de l'imiter. Même si le serpent ne reconnaissait pas sa défaite, le chat savait qu'il avait gagné.

— Je t'écoute. Au plaisir Daishou !

— Va crever Kuroo.

Sur ce, le noble tourna les talons en faisant claquer ses sandales sur le sol. La foule se dispersa et les samouraïs purent discuter tranquillement sans être dérangés. Akaashi, qui avait croisé les bras, préférait rester à l'écart et laisser agir Oikawa.

— Kuroo-chan, c'est bien ça ? Mon nom est Oikawa. Nous aurions besoin de samouraïs de ta trempe pour défendre un village d'une attaque de brigands.

Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant