𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐋𝐈𝐕

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— Tu crois qu'Akaashi va bien ? Ça fait longtemps qu'il est parti non ?

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— Tu crois qu'Akaashi va bien ? Ça fait longtemps qu'il est parti non ?

Après avoir annoncé qu'il se dévouait pour aller dérober un fusil, Akaashi avait aussitôt quitté le village pour gagner la forêt. Depuis, Bokuto l'attendait, son inquiétude grandissante au fur et à mesure du temps qui s'écoulait. Il avait confiance en Akaashi, il était même le samouraï qui l'épatait le plus, mais parce qu'il tenait à lui, Bokuto ne pouvait s'empêcher de se faire du soucis.

— Bien sûr qu'il va bien, c'est Akaashi, lui répondit Kuroo. Ce gars est un surhomme.

Kenma se contenta d'acquiescer. Tous les trois faisaient leur ronde près des barricades. Dès que Bokuto avait aperçu le duo, il s'était jeté sur eux pour leur partager ses craintes. Quand Bokuto avait un problème ou qu'il sentait qu'une émotion négative était en train de le dévorer de l'intérieur, il fallait absolument qu'il l'évacue en parlant.

— Tiens d'ailleurs, quand on parle du loup...

Par un trou dans la barricade, Kuroo observait une ombre s'approcher d'un pas tranquille. Son sourire nerveux montrait à quel point il trouvait Akaashi effrayant. Le voilà qui revenait vers eux avec l'attitude la plus détendue qui soit, son sabre rangé dans son fourreau et un fusil sous le bras. Il n'y avait pas à dire, Akaashi était aussi impressionnant que terrifiant.

Bokuto grimpa sur la barrière pour lui faire signe. Il avait failli s'emporter et crier son nom, mais il s'était retenu au dernier moment. Il s'en serait voulu si son appel avait alerté les bandits, ils auraient pu repérer Akaashi et l'abattre d'un coup de fusil. Bokuto ne préférait pas y penser. Un grand sourire sur les lèvres, il agitait sa main de gauche à droite. Akaashi marqua un temps d'arrêt lorsqu'il le repéra, puis dévia légèrement sa direction pour le rejoindre.

— J'ai dû circuler un bout de temps dans la forêt avant de trouver des bandits en possession d'une arquebuse, leur expliqua Akaashi. J'en ai tué deux, je leur ai dérobé leur fusil et je suis revenu.

Les trois samouraïs l'avaient écouté bouche-bée. Akaashi leur avait annoncé ça comme s'il s'agissait d'un jeu d'enfant. Il ne s'en vantait même pas. Pour lui, il n'avait rien fait de plus que d'accomplir la mission qu'il s'était attribué. Cette attitude lui valait admiration et respect de la part de ses compagnons d'armes. Il suffisait de voir les regards idolâtres de Kuroo, Kenma et Bokuto pour se rendre compte qu'ils le considéraient comme un leader.

— Akaashi, tu es incroyable !

— N'exagérons rien.

La façon dont Akaashi avait mit un terme à ses éloges amusa Kuroo qui rit à gorge déployée. Akaashi le dévisagea, ne comprenant pas la raison de son hilarité.

— Du Akaashi tout craché, souffla-t-il en se calmant. Aller, on va vous laisser, on a encore des rondes à faire.

Sur ces mots, Kuroo et Kenma s'éloignèrent, laissant seuls Bokuto et Akaashi. Alors que Bokuto voulait en profiter pour continuer à le complimenter, il fut coupé dans son élan par Akaashi et sa voix platonique :

— Je vais poser le fusil dans la hutte. Continue tes rondes en attendant.

Si Bokuto avait été un chien, il aurait probablement baissé les oreilles tout en couinant de tristesse. Bokuto esquissa une moue déçue à laquelle Akaashi fit à peine attention lorsqu'il tourna les talons.

Les bras croisés, Bokuto shoota dans un caillou tel un enfant boudeur. Il enviait les paysans qui faisaient la fête dans l'ignorance la plus totale alors qu'eux se démenaient pour assurer leur sécurité. D'ailleurs, Bokuto en avait aperçu quelques-uns qui buvaient dans des verres, mais il se demandait si c'était réellement de l'eau. Il soupçonnait les villageois de leur avoir caché une réserve d'alcool.

Et en parlant de villageois, il aperçut le blond qui les avait escorté jusqu'ici, et qui accompagnait Hinata. Il creusa dans ses souvenirs pour se rappeler son nom. Quand ce fut fait, il l'accosta :

— Tsukki !

En entendant cet appel, Tsukishima se raidit de tout son long. Il se tourna vers Bokuto avec la tête de quelqu'un qui pensait : « oh non, pas lui ». A côté, Yamaguchi l'interrogea du regard comme pour lui demander pourquoi ce samouraï avait l'air de le connaître, et surtout, pourquoi il le surnommait ainsi. Yamaguchi était le seul privilégié à avoir le droit de l'appeler Tsukki sans risquer de se recevoir un regard noir.

— Dis, je me demandais, c'est vraiment de l'eau que vous buvez ? Parce que sinon, j'aimerai bien en boire un peu, si tu vois ce que je veux dire.

Évidemment qu'il voyait ce qu'il voulait dire, les sous-entendus de Bokuto étaient aussi subtiles que son odeur de buffle en fin de journée. Tsukishima usa de son plus beau sourire goguenard pour lui répondre :

— Bien sûr que ce n'est que de l'eau voyons ! Bokuto-san, nous nous contentons de manger du millet, vous ne pensez quand même pas sérieusement que nous aurions sacrifié du riz pour du saké ?

Bokuto serra les poings, il n'était pas stupide au point de penser que Tsukishima n'était pas en train de se moquer de lui. Alors qu'il s'apprêtait à s'énerver contre ce paysan aussi agaçant qu'Oikawa, il aperçut Akaashi au loin, qui avait sans doute repris ses rondes après avoir déposé son fusil. Son visage se détendit, et à la place de remettre Tsukishima à sa place, il sautilla vers Akaashi avec un sourire guilleret sur les lèvres.

— Akaashi ! s'exclama-t-il pour attirer son attention.

Akaashi posa son regard sur lui et s'arrêta dans sa marche pour l'attendre. C'était le moment ou jamais pour lui faire part de ce qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs jours, voire semaines, alors Bokuto prit son courage à deux mains :

— Je me demandais, tu comptes faire quoi quand tout sera terminé ? Ici, à Karasuno, je veux dire.

Une fois Bokuto arrivé à sa hauteur, Akaashi avait repris sa marche. Le regard toujours aussi aiguisé, il réfléchissait néanmoins à la question de Bokuto avec sérieux.

— Sans doute retournerai-je à la ville pour continuer à proposer mes services de samouraï.

— Je pourrai venir avec toi ?

Akaashi fronça les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Il finit par hausser les épaules avec indifférence.

— Si tu veux.

Bokuto eut du mal à se contenir pour ne pas hurler de joie et remercier Akaashi en le prenant dans ses bras. Et au fond, même si Akaashi paraissait impassible, une agréable chaleur s'était répandue dans son cœur.

 Et au fond, même si Akaashi paraissait impassible, une agréable chaleur s'était répandue dans son cœur

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant