Tanaka et Nishinoya firent de grands signes de la main à Tsukishima et Hinata. Tsukishima les regarda à peine tandis qu'Hinata leur souriait de toutes ses dents et leur souhaitait bon voyage. Puisqu'ils avaient réussi à mettre la main sur un samouraï, il fallait en informer le chef du village. Nishinoya et Tanaka s'étaient donc chargés de cette mission, même si Tsukishima n'avait pas été rassuré de les laisser seuls.
Non pas qu'il s'inquiétait pour eux, mais il se demandait s'ils parviendraient au village sans faire de vagues. Rien n'était moins sûr avec Nishinoya qui était semblable au tonnerre et Tanaka qui n'hésitait pas à chercher la bagarre pour un coup d'œil de travers.
Heureusement, ils arrivèrent au village sans trop d'encombre. Le tonnerre avait su se contenir et Tanaka n'avait trouvé personne pour ses jeux de regards. Ils furent accueillis par Sawamura et Sugawara qui les entraînèrent dans la hutte pour discuter de ce mystérieux samouraï qui acceptait de les aider. Sawamura n'avais pas été étonné en découvrant qu'il fallait au moins sept samouraïs, pas plus que Tanaka et Nishinoya lorsqu'il leur avait annoncé qu'il l'avait prévu.
Mais connaissant Hinata, il avait mieux valu lui demander quatre samouraïs. S'il avait dit sept dès le départ, il n'aurait pas été étonné d'en voir débarquer toute une armée. Hinata avait souvent tendance à trop en faire, il s'emportait vite. Voilà pourquoi ils avaient laissé Tsukishima avec lui : il saurait l'empêcher de faire des excès.
De leur côté, Akaashi, Tsukishima et Hinata poursuivaient leur recherche. Akaashi était en train de discuter avec un samouraï au kimono simple et à l'air hargneux lorsqu'il fut rejoint par Hinata qui n'avait trouvé personne.
— Voilà la situation.
Akaashi venait de finir ses explications. Iwaizumi Hajime, car tel était son nom, réfléchissait à ses propos. Il ne fit même pas attention au petit paysan qui le regardait avec admiration, plongé dans ses pensées.
— Et tu as accepté un tel travail juste pour du riz ?
Akaashi hocha la tête. Iwaizumi semblait consterné.
— Les paysans se sacrifient pour nous l'offrir. Il se contentent de millet pour nous acheter. J'ai été touché par leur cause que j'ai trouvé louable. Mais je comprendrai que vous refusiez de vous joindre à nous, il est vrai qu'une maigre pitance est une récompense bien pauvre à côté de la mission dont nous sommes affublés.
Iwaizumi le jaugeait. Son regard le transperçait, mais Akaashi ne flancha pas. Pourtant, même Hinata avait dû mal à rester de marbre face à cette tension qui régnait entre les deux samouraïs. Il avait l'impression qu'une tempête se préparait. Mais le vent finit par tomber et Iwaizumi poussa un grognement.
— Je vais vous rejoindre.
Hinata sauta de joie. Il se serait jeté sur le samouraï pour le gratifier d'une grosse accolade si Tsukishima n'était pas arrivé à ce moment-là pour le retenir par le col de son kimono. A côté, Akaashi le regardait avec perplexité. Il ne s'était pas attendu à une réponse positive.
— Mais ce n'est pas pour les villageois que je le fais. C'est seulement parce que je te respecte et que j'admire ta façon de pensée.
Akaashi acquiesça. Même si ce n'était pas pour Karasuno, c'était toujours ça de pris. Ils étaient désormais deux, mais il leur manquait encore cinq compagnons d'armes avant de pouvoir rejoindre le village à défendre.
— Iwa-chan ?
Les épaules d'Iwaizumi se crispèrent à l'entente de ce surnom. Interloqués, Akaashi et les deux paysans observèrent le nouvel arrivant qui les fixait avec le même regard éberlué. Akaashi s'attarda un instant sur le katana qu'il portait à sa ceinture ainsi que sur son kimono coloré qui montrait que ce samouraï était issu d'une classe sociale plutôt élevée.
— Vous le connaissez ? demanda-t-il à Iwaizumi qui se mordait la lèvre.
— Pas le moins du monde.
— Quoi ?! C'est méchant ça, Iwa-chan ! On a quand même combattu ensemble, on était même compagnons d'armes !
Iwaizumi contractait ses muscles, comme s'il se retenait pour ne pas le cogner. Le samouraï au kimono turquoise s'accrocha à son bras avec une moue boudeuse, son ton s'était fait plaintif mais une lueur malicieuse brillait au fond de ses prunelles. C'était le genre de samouraï qu'Akaashi ne pouvait pas saquer : vaniteux et goguenard. Mais encore une fois, peu importe sa personnalité, Akaashi ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche.
— Dégage de là Shittykawa, j'ai horreur qu'on me touche et tu le sais très bien.
— C'est Oikawa Iwa-chan, Oi-ka-wa ! s'exclama-t-il en prenant soin de détacher chaque syllabe. Arrête de m'appeler par des surnoms dégradants, je vais finir par penser que tu ne m'aimes pas !
— Peut-être parce que c'est le cas ?
Oikawa ouvrit la bouche en grand, l'air outré. IL était toujours agrippé à son bras, et plus les secondes passaient, plus les biceps d'Iwaizumi se contractaient. Akaashi ne savait comment réagir face à ce spectacle. Il aurait bien proposé à Oikawa de se joindre à leur cause, mais il sentait qu'il ne valait mieux pas les interrompre. Tsukishima les regardait avec ennui, il hésitait à rentrer au pavillon pour se reposer. Quant à Hinata, il avait penché la tête sur le côté et avait l'impression d'assister à la dispute d'un vieux couple marié.
— Au fait, vous parliez de quoi ? Un job intéressant ? fit Oikawa pour changer de sujet.
Il avait enfin lâché le bras d'Iwaizumi qui s'était détendu à vue d'œil. Akaashi s'empressa de hocher la tête et de saisir l'opportunité pour convaincre un nouveau samouraï. Il lui expliqua la situation comme il l'avait fait pour Iwaizumi. A la fin de son discours, Oikawa se contenta de déclarer :
— Si Iwa-chan est de la partie, alors je le suis aussi !
Iwaizumi grimaça et Akaashi devina qu'il regrettait déjà d'avoir accepté sa proposition. Puisque c'était réglé, Tsukishima se permit de les laisser et de rejoindre leur logement temporaire. Hinata trépignait sur place, incapable de retenir son excitation plus longtemps. Akaashi serra la main d'Iwaizumi et d'Oikawa comme pour sceller une promesse. La nuit commençait à tomber, alors Hinata remercia chaleureusement les deux nouveaux samouraïs avant de s'élancer à la suite de Tsukishima.
Akaashi s'inclina face à Oikawa et Iwaizumi, puis leur faussa compagnie pour retourner dans son pavillon. Bien qu'il s'était assez éloigné, il pouvait encore entendre les deux guerriers se disputer. Et au vu du « aïe » qui venait de résonner jusqu'à ses oreilles, l'un des deux venait sûrement de se prendre un coup.
Iwaoi is coming nyuhuhu
L'équipe de samouraïs se compose petit à petit :) j'espère que c'est cohérent pour l'instant, n'hésitez pas à me laisser votre avis !
Je vous embrasse <3
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Les sept samouraïs
FanfictionAnnée 1586, Japon, époque de Sengoku. Le village de Karasuno est sur le point de se faire piller par des brigands qui décident finalement de reporter l'attaque en attendant la prochaine récolte. Les villageois sont en panique et se concertent avec l...