𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐗𝐈𝐕

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— Combien êtes-vous ?

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— Combien êtes-vous ?

L'interrogatoire avait débuté dans la hutte des samouraïs. Le bandit, assis par terre les mains liées, s'obstinait à garder la bouche close. Peu importe les questions que lui posait Akaashi, il faisait la sourde oreille.

— Combien êtes-vous ?

Son petit sourire en coin commençait à l'agacer, mais Akaashi restait encore maître de lui-même. Tel n'était pas le cas de Bokuto qui s'emporta en lui mettant sa lame sous sa gorge.

— Réponds à la question si tu veux pas crever !

Akaashi s'était accroupi en face du brigand. Même si le bandit voulait rester fier, les perles de sueur au niveau de son front trahissaient l'angoisse qui l'envahissait depuis que le froid du métal caressait sa pomme d'Adam. Le brigand cracha à leurs pieds, Akaashi grimaça.

Bokuto le souleva du sol à la seule force de son bras. Il appuya un peu plus son katana sur sa gorge, le défiant de recommencer.

— Refais ça et t'es mort.

Le bandit frémit malgré lui. De leur côté, Iwaizumi et Oikawa hésitaient à intervenir. Il leur était déjà arrivé de torturer des prisonniers pour obtenir des informations, et ils étaient persuadés que cette technique leur donnerait plus de résultat qu'en posant bêtement des questions en espérant qu'il finisse par y répondre. Ils attendaient juste le feu vert d'Akaashi pour passer à l'action.

Kuroo et Kenma préféraient observer la scène de loin, les bras croisés, adossés contre le mur. Interroger les gens, ce n'était pas le truc de Kuroo. Il préférait l'action à la parlote. Quant à Kenma, il estimait qu'il en avait assez fait et qu'il était temps pour lui de somnoler en attendant qu'ils tuent le brigand et qu'il puisse enfin aller dormir.

Kageyama se tenait également à l'écart, observant la scène avec hésitation. C'était la première fois qu'il assistait à un interrogatoire. Il n'avait aucune expérience dans ce domaine alors il préférait ne pas intervenir, de peur de dire ou faire une gaffe.

— Bon, tant pis pour toi. Puisque la méthode douce ne marche pas, je vous le laisse, obtempéra Akaashi en regardant Oikawa et Iwaizumi.

Un grand sourire sadique étira les lèvres d'Oikawa tandis qu'Iwaizumi se retroussait les manches. Akaashi se releva et leur laissa sa place. Après quelques secondes où Bokuto et le bandit se défièrent du regard, il finit par ranger son sabre dans son fourreau, non sans cracher à ses pieds pour se venger. Il rejoignit Akaashi en grommelant des insultes.

Tandis qu'Oikawa et Iwaizumi remplaçaient Akaashi et Bokuto aux côtés du bandit, une main vint discrètement se faufiler jusqu'aux doigts du samouraï aux yeux de chouettes. Akaashi avait remarqué qu'il était aisé de calmer Bokuto avec un contact physique, alors il lui faisait profiter de la chaleur de sa main dans l'espoir d'apaiser sa colère. Les résultats ne tardèrent pas à se faire sentir : les traits de son visage se décrispèrent, tout comme ses muscles qui se détendirent.

— Je préfère te prévenir mon chou, on ne sera pas aussi tendre que le samouraï qui nous a précédé, l'avertit Oikawa avec un grand sourire. Alors, combien vous êtes ?

Pour toute réponse, le brigand lui cracha dessus. Au moment même où Oikawa fronça les sourcils, Iwaizumi se retrouvait dans le dos du bandit, son index entre les mains. Il eut à peine le temps de se rendre compte de sa présence avant d'entendre un petit craquement et de sentir une douleur lancinante se répandre dans son doigt. Il hurla, les yeux brillants, et se mordit la lèvre pour tenter de penser à autre chose que son index meurtri.

Oikawa ne s'était toujours pas départi de son sourire. Il essuya le crachat d'un revers de la manche et réitéra sa question :

— Combien vous êtes ?

— Tu peux toujours crever, samouraï de merde ! Va te faire foutre ! Va te faire foutre !

Un deuxième craquement se fit entendre, un peu plus fort que le premier. Ce bruit fut rapidement suivi d'un cri de douleur à déchirer les tympans. Des larmes perlaient aux coins des yeux du brigand, mais Oikawa n'en tint pas compte et poursuivit ses questions. Il n'avait aucune pitié pour les prisonniers.

— Tu vas perdre tous tes doigts à ce rythme, tu es sûr de vouloir faire le fier jusqu'au bout ? Parce qu'après tes doigts, je pensais m'attaquer à tes dents, même si la plupart sont déjà pourries.

Une peur bleue envahit le brigand qui tenta de reculer le cul par terre en poussant sur ses pieds. Il se heurta rapidement aux jambes d'Iwaizumi et frémit d'autant plus fort. Il tremblait de tout son long, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il commençait à voir flou, aveuglé par ses larmes et son angoisse. Mais cette gêne n'était rien comparée à la douleur qui déchirait ses doigts.

— Iwa-chan, et si on lui brisait tous les doigts d'un seul coup ?

C'était la phrase de trop. Le bandit craqua tandis qu'Oikawa affichait une moue déçue. Il aurait bien aimé s'amuser avec lui encore un peu.

— C'est bon, je vais tout vous dire ! Quarante, on est quarante ! Par pitié, ne touchez plus à mes doigts !

Satisfait, Oikawa laissa sa place à Akaashi qui reprit son interrogatoire en obtenant cette fois-ci les réponses qu'il désirait. Kageyama n'avait pas loupé une miette de la scène et regardait son maître avec admiration. C'était dans ces moment-là qu'il se rappelait pourquoi il l'avait choisi lui et pas un autre. Oikawa était un samouraï qui pouvait se montrer capricieux et difficile à supporter, mais ses nombreux talents de guerrier n'étaient plus à prouver.

— Où se situe votre campement ?

Le bandit se mordit la lèvre, mais la douleur était telle qu'elle lui faisait tourner la tête. Sa langue se délia bien vite pour répondre à la question de peur de se retrouver avec un troisième doigt cassé.

— A une demi-journée de marche d'ici, à l'est de la forêt.

Akaashi hocha la tête, les samouraïs comprirent que c'était la fin de l'interrogatoire. Le bandit soupira de soulagement, heureux d'en avoir enfin terminé. Mais sa joie fut de courte durée puisqu'il eut à peine le temps d'expirer complètement qu'il se fit trancher la gorge par le sabre de Bokuto.

 Mais sa joie fut de courte durée puisqu'il eut à peine le temps d'expirer complètement qu'il se fit trancher la gorge par le sabre de Bokuto

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant