𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕

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Soudain, des pleurs se firent entendre, et un enfant sortit de la grange en courant, les yeux embués de larmes

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Soudain, des pleurs se firent entendre, et un enfant sortit de la grange en courant, les yeux embués de larmes. Le samouraï déguisé en bonze ne tarda pas à le suivre, le visage impassible. Il eut à peine le temps de se débarrasser de sa toge que les gens se pressèrent vers lui pour lui faire des louanges. Hinata chercha le regard de Tsukishima parmi la foule, il devait à tout prix l'accoster.

Lorsqu'il le trouva, Tsukishima se contenta de hocher la tête. Tanaka et Nishinoya n'avaient pas eu besoin de se passer le mot pour rejoindre Hinata, tout aussi impressionnés que lui par la performance du samouraï. Tandis qu'ils s'avançaient vers lui, il se firent devancer par deux hommes qui semblaient tout autant pressés qu'eux d'aborder ce mystérieux guerrier.

— Maître ! l'appela le plus jeune avant de s'incliner. Je m'appelle Kageyama Tobio, j'ai vu vos exploits dans la grange. S'il vous plaît, prenez-moi comme disciple !

La foule avait commencé à se disperser, il ne restait plus que nos quatre paysans, le petit jeune et un autre homme derrière qui faisaient face au samouraï. Tsukishima restait en retrait, attendant de voir comment la situation allait évoluer. Il essayait déjà de calculer la suite des évènements. Si le guerrier acceptait de prendre le petit jeune il devait avoir l'âge d'Hinata, soit la vingtaine pour disciple, alors il pourrait faire deux pierres d'un coup en leur proposant à tous les deux de protéger leur village.

— Je suis honoré par ta proposition, mais je ne pense pas pouvoir t'apporter grand-chose, répondit humblement Akaashi. Je suis un rônin, je ne pourrais pas t'enseigner notre art correctement. Mieux vaut chercher quelqu'un d'autre, un samouraï plus expérimenté et plus vieux que moi qui saura t'apprendre nos valeurs.

Il s'apprêtait à tourner les talons, nullement affecté par la mine déçue qu'affichait Kageyama. Et alors qu'il s'en allait, l'homme qui trépignait derrière le petit jeune lui attrapa l'épaule d'une manière si rustre que le samouraï fronça les sourcils en se retournant.

— Et moi, tu me laisserais t'accompagner ?! Mon nom est Bokuto Kotaro ! J'ai jamais vu de samouraï aussi fort que toi ! On pourrait peut-être faire équipe, qu'est-ce que t'en dis ?!

Tsukishima mit sa main devant sa bouche pour s'empêcher de se moquer. Vu la tête que tirait le samouraï, il était clair qu'il n'était pas enchanté de faire sa connaissance. Apparemment, ce Bokuto était aussi samouraï, comme le prouvait le sabre accroché à sa ceinture un sabre énorme qui traînait presque par terre, Tsukishima n'osait même pas imaginer le poids qu'il devait peser.

Il avait l'air beaucoup moins sage et réfléchi que celui qui venait de sortir de la grange. Il semblait tout aussi déraisonnable et turbulent qu'Hinata. Tsukishima grimaça, il croisait les doigts pour que ses compagnons de voyage n'essaye pas de le recruter.

— Mon nom est Akaashi Keiji, et je vous prie de bien vouloir me lâcher, pour commencer.

Bokuto n'avait toujours pas ôté sa main de son épaule, ce qui semblait irrité son vis-à-vis. Il s'empressa de la retirer, honteux.

— Ensuite, pardonnez ma franchise, mais je n'ai nullement l'intention de m'encombrer d'un samouraï aussi rustre. Sur ce, si vous voulez bien m'excuser...

Akaashi commençait à s'en aller, Hinata jeta un dernier coup d'œil à Tsukishima pour obtenir son approbation. Nishinoya et Tanaka hochèrent également la tête, pressés de parler à ce héros qui les avait impressionné. Derrière eux, Kageyama semblait hésiter à insister auprès d'Akaashi tandis que Bokuto tirait une tête de six pieds de long, comme si on venait de lui annoncer qu'il n'y avait rien d'autre à manger que du millet en tout cas, Tsukishima faisait cette tête-là à chaque repas lorsqu'il se rappelait qu'il n'y avait rien d'autre à se mettre sous la dent.

— Excusez-moi !

Le samouraï se retourna, las. Il haussa cependant les sourcils en croisant le regard de ce jeune paysan à la tignasse rousse. Celui-là n'allait pas lui demander de le prendre pour disciple, alors il se demandait ce qu'il lui voulait.

— J'aimerais que vous écoutiez notre requête, s'il vous plaît.

Dans son dos, Nishinoya et Tanaka le regardaient avec des étoiles dans les yeux. Tsukishima consentit enfin à s'avancer vers eux, ayant suffisamment observé la scène.

— J'écoute.

Kageyama s'était rapproché. Il avait voulu être discret, mais Tsukishima l'avait aperçu du coin de l'œil. Bokuto restait immobile, les bras ballants, il n'avait visiblement toujours pas digéré la réponse d'Akaashi.

— Nous venons du village de Karasuno, et nous savons de source sûre qu'il ne va pas tarder à se faire piller par une troupe de bandits. Notre chef nous a donc demandé d'aller chercher de l'aide auprès de samouraïs pour repousser les brigands et préserver nos récoltes.

— De combien de samouraï avez-vous besoin ?

— Notre chef en demande quatre.

Akaashi semblait perplexe. Il resta silencieux pendant plusieurs secondes, Nishinoya prit alors l'initiative de lui parler de la récompense.

— En échange, nous offrons le gîte et le repas.

Akaashi les dévisagea, il se demandait si les paysans plaisantaient. Mais au vu de leur mine sérieuse, il dût se rendre à l'évidence que leur proposition était on ne peut plus sincère. Il soupira. Ces pauvres ignorants n'avaient aucune notion de la réalité. Outre le nombre de samouraï bien trop bas qu'ils souhaitaient recruter, il était déjà bien assez difficile d'en attirer un seul avec une récompense aussi maigre.

— Au vu de votre situation, j'estime qu'un minimum de sept samouraïs seraient nécessaire.

Tsukishima s'en était douté. Sawamura connaissait suffisamment le trio d'excités du village pour savoir que s'il leur avait demandé de ramener sept samouraïs, ils en auraient ramené le double, pour ne pas dire le triple.

— Ça veut dire que vous acceptez ?!

— Je vais y réfléchir, mais je ne vous garantis rien. Je suis las des combats, et la pauvre récompense que vous proposez ne risque pas d'attirer grand monde. Néanmoins, je vous promets de me pencher sur votre situation. Où logez vous ?

Hinata s'empressa de lui communiquer l'adresse de leur logis. Sur ce, tandis qu'Akaashi s'éloignait avec Kageyama sur ses talons il avait finalement décidé d'insister les quatre villageois retrouvèrent Atsumu et Osamu avec l'espoir d'avoir enfin convaincu un samouraï.

 Sur ce, tandis qu'Akaashi s'éloignait avec Kageyama sur ses talons — il avait finalement décidé d'insister — les quatre villageois retrouvèrent Atsumu et Osamu avec l'espoir d'avoir enfin convaincu un samouraï

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant