𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐋𝐕𝐈𝐈

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Il n'était désormais plus question d'être discret pour Bokuto, sa vie était en jeu

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Il n'était désormais plus question d'être discret pour Bokuto, sa vie était en jeu. Quand il essayait de faire le moins de bruits possibles, il était obligé d'être lent, car il s'appliquait pour avoir le contrôle de ses gestes et de sa respiration. Il n'aurait jamais pensé qu'être aussi léger que le vent et aussi silencieux qu'un animal endormi puisse requérir autant d'efforts. De toute façon, le chef et l'autre bandit l'avaient repéré, alors tant pis si sa course alertait tous les brigands aux alentours ; il devait fuir, et vite.

Il avait réussi à mette la main sur le fusil du chef, mais à peine s'en était-il emparé qu'il avait soupiré bruyamment pour relâcher la pression. Sauf que ce bruit incongru avait alerté Ushijima et Tendou qui s'étaient tournés vers lui pour le dévisager. Un instant de flottement pendant lequel Bokuto s'était figé tandis que Tendou et Ushijima étaient encore en train d'analyser la situation, à savoir qu'un samouraï se trouvait devant eux avec leur fusil dans les bras.

Une seconde plus tard, Bokuto s'élançait dans la forêt en courant comme il n'avait jamais couru, poursuivi par les deux bandits qui avaient dégainé leurs sabres. Bokuto se fichait de faire du bruit, de marcher dans des feuilles mortes ou de se cogner contre les arbres, il avait bien compris que la discrétion n'était pas faite pour lui. Tant pis s'il faisait assez de tintamarre pour réveiller tous les animaux nocturnes qui dormaient dans la forêt ; il fallait qu'il fuit, coûte que coûte.

— Reviens-là connard ! lui hurla l'un des deux.

Derrière lui, les bandits ne se préoccupaient pas non plus du bruit qu'ils faisaient. Bokuto les entendait se rapprocher, il écoutait les branches qui craquaient, leurs respirations saccadées par la course. Bokuto fut rassuré en comparant leurs souffles ; le sien était plus régulier, il possédait plus d'endurance que les deux brigands qui le poursuivaient.

Il ne put retenir un sourire en apercevant le village au loin derrière les arbres. Les bandits n'oseraient pas le poursuivre plus loin, ils craignaient leurs flèches. Et puis, ils devaient être au courant qu'un de leur fusil avait disparu la nuit précédente. Comme l'avait prédit Bokuto, à peine eut-il mis un pied hors de la forêt qu'il cessa de percevoir les craquements de branches et les respirations saccadées.

Alors qu'il courrait toujours, il se retourna vers la forêt pour être sûr que les bandits ne le poursuivaient plus. Ils s'étaient arrêtés entre les buissons et l'observaient s'éloigner, les yeux brillants dans l'ombre des arbres. Tels des prédateurs, ils semblaient s'être résignés à laisser s'échapper leur proie.

Le souffle court, Bokuto se glissa derrière une palissade pour pénétrer à l'intérieur du village. Une jeune femme, qui passait par là au même moment, ne put retenir un cri de stupeur, l'ayant d'abord confondu avec un brigand. Bokuto l'a rassura, embarrassé, puis se dirigea vers la hutte, le torse bombé et le fusil levé en évidence au-dessus de sa tête. Il avait hâte de voir la tête qu'allait tirer Oikawa.

Sauf qu'en arrivant à la hutte, ce ne fut pas le regard d'Oikawa qu'il croisa, mais celui d'Akaashi, inquiet et agité.

— Akaashi ! Regarde, je leur ai dérobé un fusil !

Bokuto s'était attendu à des éloges, mais à la place, Akaashi fronça les sourcils et se releva pour être à sa hauteur. Il se mordait la lèvre, il avait l'air d'être sur le point de s'énerver. Attitude que Bokuto ne comprit pas, se demandant pourquoi il réagissait ainsi. Il était revenu en un seul morceau avec un fusil à la main, qu'avait-il fait de mal ?

— Bokuto-san, tu es complètement inconscient ! s'exclama Akaashi sous les yeux écarquillés de Bokuto. Il fallait nous prévenir avant de partir, et surtout pour une mission aussi dangereuse ! Tu aurais pu te faire tuer ! Ne refais plus jamais ça sans m'en informer !

Akaashi avait beau faire de son mieux pour lui faire comprendre qu'il était en colère, au fond, il était surtout soulagé de le revoir sain et sauf. Bokuto avait baissé la tête comme un enfant, conscient d'avoir été imprudent. Akaashi ne savait pas trop ce qui lui prit, mais il ne put résister à l'envie de le serrer contre lui. Surpris par cette étreinte inattendue, Bokuto mit quelques secondes avant de réagir et de l'entourer à son tour avec tant de force qu'Akaashi manqua de s'étouffer.

— Pardon Akaashi, je suis désolé de t'avoir inquiété ! Promis, c'est la dernière fois que je fais ça !

Akaashi hocha la tête contre son épaule, satisfait de ses excuses. Derrière eux, Oikawa et Iwaizumi n'avaient pas raté une miette de la scène. Ils se jetaient des regards lourds de sens, regards qui n'échappèrent pas à Akaashi. N'aimant pas s'afficher, il mit un terme à l'étreinte et se racla la gorge, rentrant dans la hutte en ignorant les coups d'œil insistants d'Oikawa.

Bokuto eut à peine le temps de déposer son fusil qu'un villageois arriva vers eux en courant, le visage paniqué et la respiration erratique. Akaashi fronça les sourcils, comprenant que son effroi n'annonçait rien de bon.

— Des bandits ont pénétré à l'intérieur du village ! Ils sont en train de massacrer tout le monde ! balbutia-t-il.

La mâchoire d'Akaashi se crispa. Si cette intrusion était due au manque de vigilance de Kuroo et Kenma qui avaient préféré jouer plutôt que de surveiller sérieusement l'entrée nord, il s'arrangerait pour leur donner la correction de leur vie. Mais en réalité, lui-même avait manqué de rigueur. Il était épuisé par son manque de sommeil, il avait laissé de côté la possibilité que les bandits tentent de s'infiltrer dans le village en plein jour. La seule personne qu'il blâmait, c'était lui-même.

— Conduisez-nous jusqu'à eux.

En un instant, les samouraïs s'étaient levés tandis qu'un voile d'ombre s'était déposé devant leurs yeux. Ils avaient dégainé leur katana, leur prestance était si impressionnante que le paysan ne put s'empêcher de frémir. Il hocha la tête, fébrile, et s'élança à travers le village. Plus ils se rapprochaient du but, et plus les cris devenaient forts. Les villageois fuyaient pour se réfugier dans les maisons, Akaashi pria de toutes ses forces pour que le bilan de morts ne soit pas trop lourd à déplorer avant leur arrivée.

 Les villageois fuyaient pour se réfugier dans les maisons, Akaashi pria de toutes ses forces pour que le bilan de morts ne soit pas trop lourd à déplorer avant leur arrivée

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant