𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗𝐈𝐗

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Oikawa et Iwaizumi ne rompirent pas tout de suite le silence qui les enveloppait

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Oikawa et Iwaizumi ne rompirent pas tout de suite le silence qui les enveloppait. Iwaizumi venait d'ôter son kimono pour pénétrer dans la rivière, et bien que l'eau gelée lui arrive jusqu'aux genoux et que la température ambiante ne dépassait pas les quinze degrés, il ne frissonna pas. Un vent léger s'était levé. Il se mouilla le corps avant de passer le bloc de savon sur chacun de ses muscles.

Assis sur la rive dans son kimono encore humide, Oikawa ne semblait pas davantage sensible aux caprices de la météo. Il écoutait le bruit de l'eau qui s'écoulait à son rythme, le froissement des branches secouées par le souffle des nuages, le chant des oiseaux nocturnes qui les survolaient. Il fixait le dos d'Iwaizumi tel un prédateur. Malgré l'obscurité qui les entourait, il parvenait à distinguer sa silhouette qui se savonnait avec lenteur.

— J'avais besoin de réfléchir.

Iwaizumi continuait de se laver dos à lui. Oikawa fronça les sourcils.

— Réfléchir à quoi ?

Iwaizumi se passa de l'eau sur le corps pour se rincer. Le filet d'eau douce circulait sur ses bras musclés avant de s'échouer dans la rivière en un faible clapotis qui résonnait avec la mélopée environnante.

— Je ne sais pas trop.

Oikawa voulut l'insulter, mais Iwaizumi reprit la parole avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche :

— Je crois que j'avais besoin de prendre du recul. Il y avait quelque chose avec toi qui me gênait, mais je n'arrivais pas à mettre la doigt dessus.

Les mains d'Oikawa, posées dans l'herbe, se crispèrent entre les tiges vertes qui lui caressaient la peau. Il le gênait. Lui, Oikawa, qui possédait l'intelligence des plus grands sages et un corps à se damner, gênait quelqu'un. Il prenait très mal cet aveu qui le blessait dans son ego.

— Et ? demanda-t-il d'un ton acerbe. Tu as découvert ce qui te gênait chez moi ?

— Oui.

Iwaizumi avait fini de se rincer, aussi rejoignit-il Oikawa sur la berge. Il se tenait désormais à ses côtés, le corps ruisselant qu'il ne tarda pas à cacher sous le tissu sombre de son kimono. Habituellement, Oikawa en aurait profité pour le mater sans scrupules, mais il n'avait pas vraiment la tête à ça. Iwaizumi s'assit à côté de lui. Le souffle de leur respiration se joignit à la cacophonie nocturne. Puis, Iwaizumi reprit la parole :

— Tu, hum, marmonna-t-il avec hésitation, tu savais qu'il y avait une tension entre nous ?

— Une tension ?

Oikawa fronça davantage ses sourcils. Il ne voyait pas où Iwaizumi voulait en venir. Il espérait juste que ce n'était pas à cause de cette « tension » qu'il s'était éloigné. Il avait bien remarqué que la relation qu'il avait avec Iwaizumi était spéciale, que sa façon d'être changeait quand il était avec lui. Il était plus tactile, plus taquin. Il y avait une certaine intimité entre eux deux. Néanmoins, Oikawa ne voyait pas en quoi c'était une raison pour réfléchir. A ses yeux, c'était naturel.

— C'est Akaashi qui me l'a fait remarquer. Au début, je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire. Et puis après, il a abordé un certain sujet, et j'ai compris ce qu'il voulait dire par là...

Toutes ces paroles étaient trop nébuleuses pour qu'Oikawa en saisissent le sens. Cependant, il avait bien une petite idée du fameux sujet évoqué par Iwaizumi. Il le connaissait depuis longtemps, ils avaient eu maintes occasion de combattre ensemble. Les seuls sujets capable d'embarrasser Iwaizumi étaient l'amour et le sexe.

Un sourire malicieux aux lèvres, Oikawa demanda d'une voix sensuelle :

— Quel sujet, Iwa-chan ?

Il s'était rapproché de lui et avait collé son épaule contre la sienne. Iwaizumi se tendit et laissa échapper un grognement. Il n'était pas dupe. Lui aussi, il connaissait Oikawa sur le bout des doigts. Il savait que sa question était loin d'être aussi anodine qu'elle le paraissait, et qu'il avait probablement déjà compris quel était ce fameux « sujet ».

— Tu le sais très bien, Shittykawa. C'est pas la peine de faire l'ignorant, tu es trop dévergondé pour ne pas avoir compris le sous-entendu.

Le sourire d'Oikawa s'élargit. Sa main glissa jusqu'à celle d'Iwaizumi qui frissonna tandis qu'il entremêlait leurs doigts. Il se mordit la lèvre, puis les approcha de son oreille pour lui susurrer quelques mots :

— C'est ça qui te gênait tant, Iwa-chan ? La tension sexuelle ?

Iwaizumi réagit au quart de tour, se raidissant de tout son long. Ses poils s'étaient hérissés sur son épiderme et ses joues s'étaient réchauffées d'un coup. Le rire moqueur d'Oikawa résonna dans ses oreilles, il se retourna vers lui avec un regard de tueur qui le fit frisonner à son tour. Oikawa s'écarta, méfiant.

— Iwa-chan ?

Oikawa eut à peine le temps de cligner des yeux, Iwaizumi venait de le faire basculer en arrière. Il s'était assis sur son bassin et maintenait ses mains au-dessus de sa tête. Les joues d'Oikawa ne tardèrent pas à se colorer avec la même intensité que celles d'Iwaizumi. Il remerciait le ciel nocturne qui masquait ses rougeurs dans la pénombre. Cependant, une bosse s'était formée sous son kimono, et ça, l'obscurité ne pourrait pas l'aider à la camoufler.

Il couina lorsque Iwaizumi amorça un coup de bassin. Il espérait qu'il n'ait pas remarqué sa gêne à l'entrejambe, mais au vu du sourire carnassier qui se dessinait sur ses lèvres, ça semblait compromis. Les battements effrénés de leur cœur se mêlaient à l'echo de leur respiration erratique et à la litanie de la nature sauvage. Iwaizumi n'hésita qu'une petite seconde avant de fondre sur la bouche de sa proie qui ne songea même pas à s'échapper.

Et bientôt, le souffle du vent, le clapotis de la rivière et le chant des oiseaux nocturnes fut couverts par des gémissements qui montaient en crescendo, au rythme de caresses et de murmures. 

J'espère que ce chapitre spécial Iwaoi vous a fait plaisir <3

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant