𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐋𝐈𝐈𝐈

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— Iwa-chan ! cria Oikawa en se précipitant vers lui

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— Iwa-chan ! cria Oikawa en se précipitant vers lui.

— T'occupe pas de moi Shittykawa ! Concentre-toi sur ton combat, c'est juste une égratignure !

C'était plus qu'une égratignure, la balle était rentrée dans sa cuisse d'où s'échappait un abondant filet de sang. Mais Iwaizumi avait sa fierté, et surtout, le sens de l'observation. Il y avait encore neuf bandits face à eux, il ne pouvait pas se permettre de distraire les autres en pleine bataille. Se mordant violemment la lèvre pour supporter la douleur qui tiraillait sa jambe, Iwaizumi tint bon face au brigand qui cherchait une faille dans sa garde.

L'instant de flottement n'avait duré que quelques secondes. Bien qu'inquiets pour leur camarade blessé, les samouraïs étaient trop occupés dans leur affrontement pour se permettre de tourner le dos à leurs assaillants. Sur un champ de bataille, il suffit d'une seconde d'inattention pour entrevoir la mort. Peu importe que l'un d'eux prenne une balle, perde un membre ou perde la vie, ils devaient continuer à se battre. L'avenir de ce village reposait sur leurs épaules.

Les guerriers serrèrent les dents. Le plan des bandits était simple, désormais : ils devaient retenir les samouraïs pendant que leur chef les éliminerait un par un grâce à leur dernier fusil. S'ils voulaient s'en sortir, ils allaient devoir l'abattre le plus rapidement possible. Malgré la fatigue qui les tiraillait, malgré leurs muscles qui commençaient à fatiguer, il sembla aux brigands que l'aura des samouraïs étaient devenues plus menaçante encore qu'elle ne l'était déjà.

Tandis qu'un cavalier s'élançait vers Iwaizumi, profitant qu'il soit désorienté à cause de sa blessure — Iwaizumi avait beau se mordre la lèvre pour se maintenir en état de conscience, sa vision devenait de plus en plus floue — Oikawa lui barra la route et lui transperça le flanc. Animé par la rage et la volonté de le protéger, Oikawa abattit les deux autres cavaliers qui arrivaient sur lui. Avec la grâce d'une fleur de lotus, il avait esquivé leur assaut et leur avait tranché la gorge.

Les chevaux s'étaient cambrés, ils se débarrassèrent du mort qui encombrait leur dos grâce à une violente ruade. Ils se mirent à galoper dans tous les sens à la recherche d'une sortie.

— Iwa-chan, va te faire soigner par les villageois ! Je me charge du dernier cavalier !

Mais Iwaizumi perdit conscience, c'est à peine s'il entendit la voix paniquée d'Oikawa. Il lâcha son sabre et s'effondra dans l'herbe encore humide par la rosée du matin. C'était une opportunité en or, un samouraï affaibli sur un plateau d'argent qui ne demandait plus qu'à être achevé. Tirant sur les rênes de son cheval, le dernier bandit s'élança en hurlant jusqu'au corps inconscient d'Iwaizumi.

Au même moment, les trois bandits fondirent sur Bokuto et Akaashi qui avaient toujours leur dos collés l'un contre l'autre, comme pour indiquer leur présence. A l'instant où la lance des attaquants auraient dû leur perforer le corps, leur dos s'écartèrent pour esquiver le coup qui aurait dû leur être fatal. D'un mouvement vif comme un serpent qui se jette sur sa proie pour lui injecter son venin, Bokuto et Akaashi se retournèrent vers les brigands pour planter leurs crocs dans leur chair. Leurs sabres transpercèrent la cage thoracique de leurs opposants qui s'écroulèrent, vaincus.

Le dernier bandit qui leur faisait face avait les jambes qui tremblotaient. Il agitait sa lance dans tous les sens pour défendre les samouraïs de s'approcher. D'un hochement de tête entendu, Bokuto et Akaashi se mirent à tourner lentement autour de leur ennemi, à une distance raisonnable pour ne pas risquer de se prendre un coup hasardeux. On aurait dit deux vautours volant autour d'un pauvre animal blessé.

De son côté, Kuroo enchaînait les assauts contre Tendou qui lui rendait chacun de ses coups. Les deux commençaient à s'essouffler, se jaugeant du regard en réfléchissant au prochain coup qu'ils porteraient. Kuroo avait une entaille sur la joue ainsi qu'une éraflure à l'épaule. Quant à Tendou, il avait été blessé à la jambe droite et à l'arcade sourcilière. Leur art du sabre se valait, et nul n'aurait su déterminer à l'avance l'issue du combat. Kuroo était pressé par le temps, le chef n'allait pas tarder à finir de recharger son fusil.

Comme un seul homme, Kuroo, Oikawa, Akaashi et Bokuto abattirent leur sabre en même temps. Oikawa s'était dressé entre le cavalier et Iwaizumi. Il enfonça sa lame dans le flanc du cheval qui se cambra sous la douleur. Tandis que le bandit grinçait des dents, étalé sur le sol, Oikawa ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits avant de lui arracher la vie.

En parfaite synchronisation, comme si Bokuto et Akaashi était les deux faces d'une même pièce, ils étaient venus à bout de leur dernier ennemi. D'un coup de katana, Akaashi avait désarmé le bandit qui n'avait pas eu le temps de crier avant que la lame de Bokuto ne s'enfonce dans sa chair. Il avait craché du sang, avait titubé puis s'était effondré sur le sol, baignant dans l'urine qui avait trempé son kimono.

Quant à Kuroo, il avait déséquilibré son adversaire en profitant de la blessure qu'il lui avait déjà infligé à la jambe et l'avait transpercé au niveau du flanc. La vie quittait peu à peu le corps de Tendou, en même temps que le sang qui s'échappait de sa blessure. Malgré la douleur qui irradiait tout son corps, malgré la lumière blanche qui l'appelait, Tendou ne perdit jamais son sourire. Même après avoir fermé les yeux, on pouvait lire sur ses lèvres fendues une dernière trace du sourire qui témoignait de sa folie.

Leurs poitrines se soulevaient dans un rythme effréné, résultat du combat acharné qu'ils venaient de livrer. Agenouillé aux côtés d'Iwaizumi, Oikawa appuyait sur sa blessure afin de stopper l'hémorragie. Des larmes avaient perlé au coin de ses yeux tandis qu'il entourait sa cuisse d'un bout de son kimono qu'il avait déchiré, priant pour que son bandage maladroit suffise à le garder en vie.

Devant lui, Kuroo, Akaashi et Bokuto faisaient face à Ushijima Wakatoshi, le chef des bandits. Il les toisa un à un, le regard neutre, comme si la haine qui brillait au fond de leurs regards ne lui faisait ni chaud ni froid. Il leva son fusil et le pointa vers Kuroo.

 Il leva son fusil et le pointa vers Kuroo

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant