𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈

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Le soir venu, notre petite troupe de samouraïs retrouva les paysans qui les invitèrent à entrer dans le pavillon qui les hébergeait

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Le soir venu, notre petite troupe de samouraïs retrouva les paysans qui les invitèrent à entrer dans le pavillon qui les hébergeait. Osamu était là aussi, mais il était trop occupé à manger ses galettes de riz dans son coin pour faire attention à eux. Ils ne savaient pas où était passé cet ivrogne d'Atsumu, mais ils n'allaient pas se plaindre de son absence.

— Vous connaissez déjà Iwaizumi-san et Oikawa-san, mais je vous présente officiellement Kageyama qui sera également du voyage, bien que je ne le considère pas comme un membre de l'équipe.

Tsukishima acquiesça, se contentant d'incliner la tête. Il respectait les trois autres en raison de leur expérience, mais ce Kageyama devait avoir son âge. Il avait beau être un samouraï, Tsukishima se voyait mal le vouvoyer et prendre autant de pincette qu'avec Iwaizumi ou Akaashi. Il ne comprenait pas la réaction d'Hinata qui le fixait depuis son arrivée. Un sourire flottait sur ses lèvres et Tsukishima en ignorait la raison.

Kageyama les salua, mais en entendant les paroles d'Akaashi, il fit immédiatement volte-face pour défendre sa position.

— Je vous ai déjà dit que je n'étais pas un gamin, Akaashi-san. Je sais manier un sabre et je me suis déjà battu contre des adversaires plus forts qu'une petite bande de bandits sans fierté. Cessez de me materner. De toute façon, vous n'avez pas le choix. Je ne connais pas beaucoup de samouraïs qui accepteront de combattre pour du riz.

— Il n'a pas tort, Akaashi-chan. Tu es trop sévère avec lui.

— N'interviens pas Shittykawa.

Iwaizumi asséna un coup à Oikawa qui gémit de douleur. Tandis qu'ils se chamaillaient, Hinata s'avança timidement vers Akaashi et Kageyama qui se jaugeaient du regard. Ils ne firent pas attention à lui avant qu'il prenne la parole :

— Si je peux me permettre, je pense aussi que lui interdire de combattre à cause de son âge est injuste. Moi aussi, au village, je suis constamment surveillé parce qu'on me juge trop jeune pour être responsable de mes actes, alors je comprends un peu ce qu'il ressent.

Kageyama lui était reconnaissant pour son soutien, il inclina la tête en avant pour le remercier. Le sourire d'Hinata s'élargit.

— Il est bien joli ton discours, il n'empêche que tu es un irresponsable Hinata, ricana Tsukishima qui avait insisté sur la syllabe du « es ».

Hinata rougit, piqué au vif. Tsukishima se délectait de le voir sortir de ses gonds et perdre ses moyens. Il adorait le charrier parce que chaque pique ne manquait jamais de le faire réagir. Les autres avaient fini par comprendre qu'il ne valait mieux pas répondre à sa langue de vipère et qu'il valait mieux l'ignorer. Seul Hinata semblait ne pas l'avoir compris.

— La ferme, Tsukki ! C'est même pas vrai d'abord, je sais très bien me débrouiller tout seul.

— Apprend à parler comme un adulte et on en reparlera.

— La ferme !

Hinata n'avait plus rien à rétorquer, il boudait dans son coin. Tsukishima ne put s'empêcher de sourire avec arrogance, fier de lui. Akaashi se pinça l'arête du nez, les autres ne savaient pas si c'était parce qu'il était exaspéré ou parce qu'il réfléchissait.

— Bien. Puisque vous semblez tous d'accord pour que Kageyama intègre la mission, je ne vais pas m'y opposer. Nous sommes donc quatre samouraïs, mais il nous en manque toujours trois.

— Ah, deux en fait ! le contredit Hinata. J'ai recruté un autre samouraï ce matin. Il s'appelle Kozume Kenma, mais il préfère qu'on l'appelle Kenma. Il dort à côté. Même s'il est un peu flemmard et qu'il paraît frêle, en réalité, il est super fort !

Akaashi laissa passer quelques secondes avant de hocher la tête. Il ne savait pas si Hinata se rendait compte que la description qu'il venait de faire était loin d'être élogieuse et qu'elle ne le rassurait pas du tout. Akaashi prenait bien trop à cœur ce travail alors que la récompense n'en valait pas la peine.

— Nous sommes cinq, donc. Il nous manque encore deux personnes.

— Une, à vrai dire.

Étonné, Akaashi se retourna pour faire face à Kuroo qui venait de pénétrer dans le pavillon. Les autres ne paraissaient pas moins surpris que lui. Pendant que Tsukishima et Hinata se demandaient à qui ils avaient affaire, les samouraïs se demandaient ce qui l'avait fait changer d'avis. De son côté, Osamu venait de finir de manger et n'allait pas tarder à se coucher, tant pis si son frère n'était toujours pas de retour.

— Kuroo-san. C'est inattendu.

— Je sais. J'aime les effets de surprise.

Avec nonchalance, Kuroo salua d'un geste de la main les deux paysans qui le dévisageaient et s'assit sur le tatami. Akaashi ne fit pas attention à son manque de politesse et mit un index sous son menton, réfléchissant. Ils étaient six, mais il estimait qu'ils devaient être minimum sept pour avoir une chance de repousser les bandits. Cependant, il se demandait s'ils ne devraient pas partir dès le lendemain.

— Quand auront lieu vos récoltes ?

Tsukishima et Hinata se regardèrent dans les yeux, pris au dépourvu. Ce fut Tsukishima qui répondit. Bien qu'Hinata soit paysan depuis la naissance, il était incapable de retenir la date de la moisson ou l'emplacement de chaque culture. Il n'avait aucun sens de l'orientation, pas plus qu'il n'avait la notion du temps.

— Dans une semaine environ. Peut-être deux.

Akaashi hocha la tête. Ça ne valait pas le coup d'attendre davantage pour tenter de recruter un dernier samouraï. Le temps leur était compté, il ne pouvait pas se permettre de gaspiller quelques jours pour chercher un nouveau membre. Tant pis s'ils n'étaient pas au complet, il leur fallait partir au plus vite.

Mais il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche pour leur faire part de ses réflexions qu'Atsumu ouvrit en trombe la porte coulissante, le souffle court et son inséparable bouteille de saké dans une main.

— Les péquenauds, je vous cherchais ! Je suis tombé sur un samouraï super balèze pendant que je rentrais, vous devriez venir voir ! Son sabre est gigantesque, aussi grand qu'un ours levé sur ses pattes arrières !

L'alcool exagérait ses propos, mais seul Akaashi semblait s'en être rendu compte. Tous s'empressèrent de le suivre avec plus ou moins d'entrain et de curiosité. Il n'y avait qu'Osamu et Akaashi qui n'avaient pas bougé. Osamu, parce que tout ce que pouvait bien raconter son frère bourré ne l'intéressait pas, et Akaashi, parce que la description de ce mystérieux samouraï lui rappelait quelqu'un qu'il aurait préféré ne pas recroiser.

 Osamu, parce que tout ce que pouvait bien raconter son frère bourré ne l'intéressait pas, et Akaashi, parce que la description de ce mystérieux samouraï lui rappelait quelqu'un qu'il aurait préféré ne pas recroiser

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant