𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐋𝐕𝐈𝐈𝐈

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Tsukishima avait l'impression d'être dans un cauchemar

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Tsukishima avait l'impression d'être dans un cauchemar. Il se tenait immobile au milieu des huttes, bousculé par les paysans qui fuyaient les bandits. Malgré les secousses et les cris des villageois qui résonnaient dans ses oreilles, Tsukishima ne bougeait pas. Malgré le bandit qui venait de poser les yeux sur lui et qui s'avançait dans sa direction avec une lance à la main, Tsukishima ne bougeait pas. Et si Bokuto n'était pas intervenu pour transpercer le flanc de cet intrus, Tsukishima serait mort.

Mais depuis que ce corps gisait à ses pieds, Tsukishima ne savait plus s'il avait envie de vivre ou non. Là, sur le sol, était allongé un paysan inerte, le visage caché par son habituel chapeau de paille. Les lèvres tremblantes, Tsukishima se baissa à sa hauteur pour plaquer sa tête contre son torse et sangloter en silence. Si le villageois avait été encore en vie, il l'aurait sûrement traité de pleurnichard.

- Yamaguchi ! hurla-t-il à s'en briser les cordes vocales.

Bokuto assistait à la scène avec peine, il serrait le pommeau de son katana avec tant de force que les jointures de ses doigts avaient blanchies. Il s'en voulait de n'être pas arrivé à temps, il s'en voulait de lire ce désespoir au fond des pupilles de Tsukishima. Il aurait voulu le réconforter et demander son pardon, mais il savait que l'heure était au combat et non aux larmes. Se mordant la lèvre, il continua son chemin parmi les huttes à la recherche d'autres brigands.

De leur côté, Iwaizumi et Oikawa venaient également d'abattre un intrus qui avait tenté de s'en prendre au chef du village. Heureusement, les samouraïs étaient arrivés à temps pour lui ôter la vie sans qu'il n'ait réussi à toucher un seul cheveux de Sawamura. Akaashi leur fit signe de le suivre pour ratisser le village, il voulait s'assurer d'avoir éliminé tous les bandits avant d'autoriser les autres à se reposer.

Tremblants au fond de leur hutte, Hinata et Natsu fixaient leur porte avec horreur. Ils se tenaient la main pour se donner du courage, pour calmer les battements effrénés de leurs cœurs qui résonnaient en même temps que les coups brutaux donnés à leur porte.

- Ouvrez, c'est un villageois ! Ouvrez-moi, je ne veux pas mourir !

Auparavant, s'il n'avait pas vécu toutes ses expériences aux côtés des samouraïs et de Kageyama, Hinata aurait été assez naïf pour tomber dans le piège. Même s'il ne reconnaissait pas la voix de ce prétendu villageois, et que personne à Karasuno ne se présentait ainsi, l'idée qu'un bandit puisse le tromper avec cette ruse ne lui aurait même pas traversé l'esprit. Mais Hinata avait vu la mort de trop près, il s'était débarrassé de sa candeur qui l'aurait mené à sa perte s'il avait ouvert la porte.

Serrant sa sœur contre lui, il fixait leur porte qui ne cessait d'être martelée et qui n'allait pas tarder à céder. Si le bandit parvenait à entrer, Hinata ne répondrait plus de rien. Tant pis s'il n'avait pas d'arme, tant pis s'il ne savait pas se battre, il était prêt à se jeter sur le brigand si ça lui permettait de protéger sa sœur. Il l'avait déjà perdue une fois, il ne se pardonnerait pas de la perdre une seconde fois.

Heureusement, Hinata n'eut pas besoin de se sacrifier pour sa sœur. A peine Kenma avait-il été mis au courant pour l'infiltration des brigands qu'il s'était élancé vers la hutte d'Hinata. Kuroo avait abandonné l'idée de le suivre, préférant s'occuper seul de leurs ennemis qui semaient le chaos au nord.

Kenma avait bondi en apercevant l'ordure qui était sur le point d'enfoncer la porte d'Hinata. S'il n'avait pas accouru directement, sans doute que la porte aurait déjà cédée et qu'Hinata et Natsu ne seraient plus là à trembloter à l'intérieur. Dégainant son sabre, Kenma se jeta sur le bandit. L'esquivant de justesse, surpris par cette attaque furtive, le brigand n'eut cependant pas le temps de répliquer puisque dans un mouvement vif et précis, Kenma avait tracé une ligne rouge et dégoulinante de sang sur sa gorge pantelante.

Les coups à la porte avaient cessé. Hinata et Natsu avaient entendu un bruit sourd, comme celui d'un corps qui tombe. Méfiants, ils ne s'étaient pas lâchés pour autant, croyants à une nouvelle ruse du bandit. Hinata se permit uniquement de se détendre lorsqu'il reconnut la voix calme de Kenma qui lui demandait :

- Hinata, tout va bien ? Et ta sœur, elle est avec toi ?

Rassuré d'entendre son timbre de voix platonique qui l'avait réconforté ces derniers jours, Hinata se précipita pour lui ouvrir la porte et le remercier avec un grand sourire.

- Oui, nous allons bien, grâce à toi Kenma ! Merci, tu nous as sauvé ! J'ai bien cru que la porte allait finir par s'effondrer !

Kenma hocha la tête et lui rendit son sourire, rassuré qu'ils n'aient rien. Il dit alors à Hinata de continuer à se cacher dans sa hutte jusqu'à temps qu'ils aient chassé tous les brigands, et reprit sa course en direction du nord du village pour retrouver Kuroo et lui donner un coup de main au cas où il resterait des bandits. Kenma se doutait qu'ils étaient en petit nombre ; les bandits n'auraient pas pu échapper à leur vigilance s'ils étaient venus en masse.

Il retrouva Kuroo devant l'entrée nord, la lame de son sabre rougie par le sang d'un ennemi. Lorsqu'il l'aperçut, il lui fit un signe de la main. Mais Kenma eut à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'un coup de fusil retentit. Un bruit bref, sourd et puissant. Rapidement suivi d'un corps qui tombe, inerte, et de sang, beaucoup de sang. Ainsi que d'un cri, un appel à en déchirer le ciel :

- Kenma !

Ah, on me dit dans l'oreillette qu'une foule de lecteurs est à ma porte pour m'enterrer vivante pour "maltraitance de sentiments"

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Ah, on me dit dans l'oreillette qu'une foule de lecteurs est à ma porte pour m'enterrer vivante pour "maltraitance de sentiments".

Je retourne dans mon bunker du coup-

Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant