𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈

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Le lendemain, Akaashi s'était rendu à l'adresse indiquée par les villageois

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Le lendemain, Akaashi s'était rendu à l'adresse indiquée par les villageois. Bien qu'un peu embarrassé par sa réponse, il ne comptait par tourner autour du pot et préférait leur annoncer de but en blanc qu'il refusait leur offre. Il y avait bien réfléchi, mais il ne voyait pas comment il aurait pu leur apporter son aide. Recruter sept samouraïs avec une poignée de riz aurait relevé du miracle.

Il frappa contre le mur avant de jeter un œil à l'intérieur du logis. Les paysans n'avaient pas l'air d'être là, alors il se permit de s'asseoir devant l'entrée pour ne pas rater leur retour. Il retira son katana de sa ceinture qu'il posa sur ses genoux. Il entendit la porte coulisser dans son dos, et jeta à peine un coup d'œil au poltron qui venait de le rejoindre bruyamment. Il sentait l'alcool à plein nez.

— Un p'tit verre de saké, monsieur le samouraï ?

Akaashi refusa en faisant non de la tête. Il ne voulait pas s'attarder ici, il avait d'autres projets. Et surtout, il aurait été inconvenant de trinquer avec un inconnu alors qu'il venait annoncer aux paysans qu'il ne pourrait pas les aider.

— Tant pis, ça en fera plus pour moi ! fit Atsumu en buvant directement une gorgée à la bouteille. N'empêche, je pensais pas que ces péquenauds réussiraient à attirer un vrai samouraï. Tu dois être bien pauvre pour accepter de combattre pour eux en échange d'un simple repas.

Akaashi pourrait le détromper et lui expliquer la situation, mais il n'en avait pas l'envie. Il espérait que les villageois n'allaient pas tarder à revenir, il n'aimait pas beaucoup cet ivrogne un peu trop à son aise.

— J'ai un peu pitié d'eux, vous savez. Ils mangent du millet tous les jours pour préserver leur précieux riz dans l'espoir de convaincre quelques samouraïs de rejoindre leur cause. Ils sacrifient tout ce qu'ils ont pour le bien de leur village. Ce serait admirable s'ils ne suscitaient pas autant la pitié.

Sur ce, Atsumu vida sa bouteille et grimaça en louchant sur la dernière goutte qui s'en écoulait. Il soupira, la secoua pour être sûr qu'il ne restait plus rien, et la balança dans l'allée avant de rentrer à l'intérieur.

Akaashi réfléchissait à ces nouvelles informations qui ne l'avaient pas laissé indifférent. Les paysans se sacrifiaient pour eux, pour leur village. Cette poignée de riz devait avoir plus de valeur à leurs yeux qu'une montagne d'or et d'argent. Il admirait avec sincérité le dévouement de ces paysans. Il avait changé d'avis à leur sujet. Peut-être qu'il ne leur serait d'aucune aide et qu'il ne parviendrait pas à recruter d'autres guerriers. Mais leur cause était juste et valait la peine d'essayer.

— Oh, Akaashi-san est là !

Il se tourna vers les nouveaux arrivés. Pas de doute possible, il avait bien affaire aux quatre paysans aux chapeaux de paille qu'il avait croisé la veille. Le plus grand s'avança vers lui tandis que les trois autres le dévisageaient avec une lueur d'admiration dans le regard. Il était presque soulagé d'avoir changé d'avis, il aurait été bien en peine de refuser leur proposition alors qu'ils le tenaient en si haute estime.

— J'accepte de vous rejoindre, mais je préfère être honnête avec vous, leur annonça-t-il de but en blanc. Je comptais refuser votre offre, au début. Et puis j'ai discuté avec un de vos colocataire, un blond qui buvait du saké. Il m'a bien expliqué votre situation, et le fait que vous sacrifiez vos repas pour défendre votre village m'a touché. En espérant que mon aide vous sera un tant soit peu utile.

— T'entends ça, Tsukishima ?! Tu nous dois une bouteille de saké chacun ! lui lança Tanaka tandis que le blond grimaçait.

Akaashi fronça les sourcils, ne comprenant pas la déclaration de ce villageois au crâne rasé. Avaient-ils parié sur la réponse qu'il allait leur donner ? Ça avait l'air d'être le cas. Et apparemment, le plus grand des quatre avait parié sur une réponse négative.

— Ça compte pas. Si cet abruti d'Atsumu n'était pas intervenu, il aurait dit non.

— Il a dit oui, tu pourrais t'en réjouir quand même ! rétorqua Hinata. Tu te rends compte ? On a déjà un samouraï sur sept, faut fêter ça !

— On va faire la fête avec les trois bouteilles de saké que nous doit Tsukki !

— J'ai bien entendu saké ?

La tête de Miya Atsumu dépassait par l'embrasure de la porte. Akaashi le trouva grotesque, et c'est justement ce qui fit rire nos quatre paysans. Même Tsukishima ne put contenir un rire moqueur. L'ego d'Atsumu le prit assez mal. Il ouvrit complètement la porte, sa bouteille de saké vide toujours dans la main.

— 'Samu, les péquenauds sont de retour !

— 'Tsumu, tu devrais vraiment arrêter de les appeler comme ça, je serais pas étonné qu'ils finissent par pisser dans ton saké pour se venger.

— La ferme 'Samu, tu vas leur donner des idées !

Le rire des paysans repartit de plus belle, même Akaashi se permit un petit sourire en coin. Tandis qu'il leur disait au revoir et qu'il leur affirmait qu'il reviendrait le lendemain matin pour commencer à recruter, il se fit attraper la manche par le paysan à la tignasse rousse. Il pinçait le bout sombre de sa manche de kimono et évitait son regard. Les autres, même l'ivrogne, étaient rentrés à l'intérieur du pavillon.

— Juste comme ça, par hasard... Ce Kageyama, qui demandait à être votre disciple... Vous allez l'accepter ?

Akaashi ne voyait pas trop pourquoi il lui demandait ça, ni pourquoi ses joues avaient pris des couleurs. Il fit l'hypothèse qu'il voulait simplement saisir l'opportunité de recruter un second samouraï. Il aurait d'ailleurs été facile de le convaincre s'il l'avait accepté en tant que disciple.

— Non, je lui ai fait comprendre que me choisir en tant que maître n'était pas judicieux.

Hinata hocha la tête, l'air déçu. Encore une fois, Akaashi mit cette réaction sur le compte du recrutement. Même novice, un samouraï restait un samouraï, et vu la récompense qu'ils offraient, ils ne pouvaient pas se permettre de cracher dessus. Néanmoins, pour Akaashi, il était préférable que Kageyama ne les rejoigne pas. Il le jugeait trop jeune.

Hinata tourna les talons pour rejoindre les autres. Akaashi le regarda s'éloigner avant de poursuivre sa route.

 Akaashi le regarda s'éloigner avant de poursuivre sa route

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant