𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐋𝐈

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Dans l'après-midi, Akaashi avertit Oikawa et Iwaizumi du dernier hommage qui allait être rendu à Kageyama

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Dans l'après-midi, Akaashi avertit Oikawa et Iwaizumi du dernier hommage qui allait être rendu à Kageyama. Les samouraïs dormaient encore lorsque Akaashi vint les déranger. Le cœur lourd, ils se joignirent aux villageois qui les conduisaient à l'endroit où la tombe avait été creusée.

A la bordure du village se trouvait une motte de terre de presque deux mètres de longueur sous laquelle était enterrée le corps de Kageyama Tobio. Son sabre était planté devant la tombe. Les paysans formaient un arc de cercle. La tête baissée, ils priaient en silence pour que Kageyama repose en paix. Par respect, ils étaient positionnés en arrière des samouraïs qui se tenaient face à la sépulture.

Parmi eux, Hinata était le seul qui pleurait à chaudes larmes. Natsu était à ses côtés et avait fermé les yeux pour exprimer en silence sa reconnaissance à cet homme qui lui avait sauvé la vie. Tsukishima et Yamaguchi, connus pour être les langues de vipères du village, avaient la décence de ne pas parler et de se recueillir comme les autres. Bien qu'ils ne le connaissaient pas vraiment, Tanaka et Nishinoya semblaient affligés par la mort du samouraï et se mordaient la lèvre.

Devant eux, les guerriers avaient la tête baissée, mais le regard fier et le visage neutre. Il n'y avait que l'expression de Bokuto qui trahissait ses sentiments, il n'arrivait pas à cacher ce qu'il ressentait. Oikawa avait plus de facilité à dissimuler ses émotions, bien que ses poings serrés et son dos raide ne trompaient personne.

Le silence et l'accablement face à la mort de Kageyama pesait lourd sur les épaules, que ce soit celles des villageois ou des samouraïs. Quant à Hinata, ce poids semblait si insupportable qu'il se demandait s'il parviendrait à le supporter. Le son de leur respiration lente et harmonieuse les accompagnait dans leur deuil. Mais l'absence de bruit, si reposante aux oreilles d'Hinata, ne dura qu'un temps avant d'être brutalement troublée.

Il leur sembla que le sol s'était mis à trembler. Du haut de la colline non loin de la forêt, une horde de chevaux descendaient la pente au galop, droit sur le village, chevauchés par des bandits en armures, des lances et des fusils à bout de bras. Les samouraïs les observèrent avec lassitude, nullement surpris. En revanche, la panique ne tarda pas à gagner les paysans.

— Du calme ! leur intima Akaashi. Tout va bien. Leurs chevaux seront bloqués par les barricades que nous avons dressées ainsi que par les champs inondés. Allez chercher les arcs et les flèches et faites rentrer les femmes et les enfants chez vous. Mettez votre famille à l'abri et rejoignez nous pour défendre votre village.

Les villageois, bien que maladroits, s'exécutèrent rapidement, poussés par la peur. Les hommes mariés dirent à leur femme de rentrer chez eux avec leurs enfants tandis que le reste était mené par Tanaka et Nishinoya partis chercher les arcs et les flèches. Oikawa les regardait faire avec un arrière-goût amer dans la bouche ; il n'avait qu'un désir, se venger de tous ces bandits qui avait eu l'audace d'interrompre les funérailles de son disciple.

Comme prévu par Akaashi, les brigands furent bloqués par les fortifications du village. Certains chevaux s'embourbèrent dans les champs et se mirent à hennir avec violence sous les coups que leur donnaient leurs cavaliers pour avancer. Tandis qu'Oikawa et Iwaizumi avaient rejoint les hommes pour les guider au tir à l'arc, Kenma, Kuroo et Bokuto faisaient le compte des ennemis et des fusils en leur possession.

— Combien ? demanda Akaashi qui venait d'arriver.

Ils étaient perchés derrière une barricade et observaient avec une certaine satisfaction les brigands qui s'énervaient sur leurs chevaux.

— Trente-trois, plus trois fusils, lui répondit Kenma.

— T'es sûr ? interrogea Kuroo. J'en compte trente-deux.

— Comment vous avez réussi à tous les compter ? Ils bougent tout le temps, impossible de suivre ! s'emporta Bokuto pour qui le calcul mental était loin d'être aussi aisé que pour Kenma.

— Non, j'en suis sûr, reprit Kenma. Trente-trois bandits, et trois fusils.

Akaashi acquiesça. Même si Kenma n'était pas très sérieux lorsqu'il s'agissait de travailler, ses talents de stratèges n'étaient plus à prouver. Bien qu'Akaashi ait eu du mal à reconnaître la valeur de ce samouraï qu'Hinata avait décrit comme « flemmard mais super fort », il admettait désormais que Kenma était un maître dans l'art de la réflexion. Akaashi lui faisait confiance, il n'essaya même pas de recompter les bandits.

Derrière eux, les hommes du village venaient d'arriver, les arcs bander et les flèches en position. Oikawa et Iwaizumi s'étaient mis devant et décochèrent leurs flèches les premiers. Elles furent rapidement suivies par une pluie d'autres flèches qui s'abattirent un peu partout dans la plaine. La plupart servaient surtout à intimider leurs adversaires, mais certaines firent mouches dans le flanc de quelques chevaux. La flèche d'Oikawa parvint même à se planter dans la cuisse d'un cavalier.

— On recommence !

Tandis que les brigands battaient en retraite, ne s'étant nullement attendus à autant de résistance, une seconde pluie de projectile s'abattait sur eux. Les paysans poussèrent des cris de joie en observant leurs opposants se carapater vers la colline et la forêt. C'était une victoire, mais seul un sourire amer étirait les lèvres des samouraïs. Car eux savaient qu'ils avaient peut-être gagné une bataille, mais que la guerre était loin d'être finie.

Tandis que les villageois se félicitaient et qu'ils donnaient des tapes amicales dans le dos des samouraïs pour exprimer leur euphorie, Bokuto s'était rapproché d'Akaashi pour lui poser une question qui lui trottait dans la tête depuis qu'ils avaient fini la fortification du village.

— Dis, Akaashi, je suis pas sûr, mais je crois qu'il y a une faille dans nos barricades...

— Hm ?

— Bah oui : on a protégé partout, sauf au nord. Tu crois pas que c'est par là qu'ils vont nous attaquer la prochaine fois ?

— Toute forteresse a besoin d'un point faible pour attirer l'ennemi.

Ce fut sur cette réponse nébuleuse qu'Akaashi s'éloigna.

Ce fut sur cette réponse nébuleuse qu'Akaashi s'éloigna

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant