𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐋𝐕

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Le lendemain matin, et comme l'avait prévu Akaashi, un premier cavalier ennemi apparu au nord, fonçant au galop dans la gueule du loup

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Le lendemain matin, et comme l'avait prévu Akaashi, un premier cavalier ennemi apparu au nord, fonçant au galop dans la gueule du loup. Malgré le peu de sommeil dont les samouraïs avaient pu bénéficier, tous attendaient de pied ferme l'attaque à venir. Tout se déroulait comme Akaashi l'avait annoncé.

En criant comme un fou, une lance à la main, le brigand avait débarqué en furie dans le village. Alors qu'il affichait un sourire victorieux, Akaashi siffla. Le bandit ne comprit pas ce qui lui arrivait avant de voir débouler vers lui tous les villageois armés de leurs lances en bambou, prêts à en découdre avec cet intrus malvenu.

Le cheval ressentit la panique qui gagnait son cavalier. Il hennit bruyamment avant de se cabrer face aux villageois qui l'oppressaient. Levé sur ses pattes arrière dans un mécanisme de défense, le bandit en avait lâché les rênes et était tombé à la renverse. Le cheval s'enfuit au galop tandis que le brigand lui hurlait dessus pour revenir, les membres tremblants, ses mains cramponnées à sa lance qu'il secouait dans tous les sens pour repousser les paysans. Mais submergé par le nombre, il fut vaincu sans effort.

Deux nouveaux cavaliers apparurent à la suite du premier, s'enfonçant tête baissée dans le même piège que le bandit qui gisait à terre, deux lances plantées dans l'abdomen. Akaashi siffla, et encore une fois, les intrus furent tués par les villageois dont la soif de sang grandissait au fur et à mesure de la tuerie.

- C'est un plan très ingénieux, il faut le reconnaître, le complimenta Oikawa qui se tenait à ses côtés.

Et les autres ne purent qu'acquiescer. Ils n'avaient même pas besoin d'intervenir, les villageois se débrouillaient très bien sans eux. Les charges de leurs opposants se perpétuèrent jusqu'en milieu de matinée. Chacune d'entre elle fut repoussée par les paysans, et aucun mort de leur côté ne fut à déplorer. En attendant la prochaine offensive, les villageois rentrèrent chez eux, non sans féliciter les samouraïs pour leur stratégie des plus efficaces.

- Du grand art, je me demande pourquoi nous n'y avons pas pensé plus tôt, leur dit Sawamura.

- Merci de nous permettre de défendre notre village, les remercia Sugawara en s'inclinant.

- Eh, Nishinoya, t'as vu celui-là ?! s'exclama Tanaka en pointant un cadavre. C'est moi qui l'ai achevé !

- Eh t'as vu celui-là ? lui répondit-il en désignant un corps à son tour. C'est mon œuvre !

- Quelle bande d'idiots, souffla Tsukishima.

- Tsukki ! le reprit Yamaguchi.

Kenma observa les villageois passer devant lui et fut à peine étonné de ne pas voir Hinata dans le lot. Le connaissant, il ne ferait pas de mal à une mouche. Il respectait trop la vie d'autrui. Et puis, il était toujours en deuil, il avait dû rester auprès de sa sœur. Kenma nota dans un coin de sa tête qu'il lui apporterait sa portion de riz pour essayer de le réconforter. Même si ce n'était qu'un paysan, Kenma s'était beaucoup attaché à lui.

- Il doit en rester combien, à votre avis ?

Les samouraïs ne pouvaient pas se permettre de se reposer comme les villageois, ils devaient veiller à ne pas se faire surprendre par une attaque surprise ou tous leurs efforts pourraient être réduits à néant. Ils s'étaient réunis en cercle, cachés derrière une barricade non loin de l'entrée nord.

- Une vingtaine, pas plus, affirma Kenma.

- Je suis d'accord, renchérit Kuroo, c'est à peu près le nombre auquel je suis arrivé.

- Bien, fit Akaashi. Nous n'avons plus qu'à attendre leur prochaine offensive dans ce cas. Il faudrait rassembler les cadavres des brigands et dire au villageois de creuser une fosse commune plus tard dans la journée. Laissons-les tranquilles pour le moment.

Les autres opinèrent de la tête. Tandis qu'ils se séparaient pour vaquer à diverses occupations - Akaashi et Iwaizumi étaient restés près de l'entrée nord au cas où les bandits reviendraient -, Oikawa avait rejoint Kuroo et Bokuto qui discutaient dans la hutte. Kenma leur avait faussé compagnie, préférant retrouver Hinata et sa sœur pour qui il se faisait du soucis.

- Hein ? Sans déconner, tu crois vraiment qu'ils planqueraient de l'alcool quelque part ?! s'étonna Kuroo. Il faut absolument qu'on mette la main sur leur cachette !

- Je suis pas sûr, mais je crois que c'est ce qu'a sous-entendu Tsukki. Même si ce sont des paysans, ça m'étonnerai qu'ils fassent la fête avec de l'eau.

- Si ça se trouve, il n'y a pas que le chef qui cache des choses dans son plancher, songea Oikawa à voix haute.

Même si la façon dont il s'était incrusté dans la conversation avait été plutôt subtile, les deux samouraïs avaient arrêté de parler pour le dévisager. Kuroo et Bokuto étaient les victimes préférées d'Oikawa lorsqu'il s'agissait de faire fonctionner sa langue de vipère. Que ce soit sur leur quotient intellectuel ou sur leur odeur de buffle en fin de journée, Oikawa avait toujours une remarque moqueuse à leur partager. Kuroo et Bokuto se préparaient mentalement à un nouveau sarcasme.

Oikawa ne put s'empêcher de sourire devant la méfiance dont ils faisaient preuve à son égard.

- Et si on allait fouiller leurs huttes ? proposa-t-il avec un air malicieux.

- Hors de question, refusa Kuroo. Je vais pas m'abaisser à leur niveau.

- Je suis d'accord, approuva Bokuto.

- Toi, de toute façon, tu es si peu discret que même un paysan sourd et aveugle pourrait sentir ta présence dans sa maison.

- Tu me cherches ?!

Bokuto ne pourrait pas supporter une seconde de plus les piques venimeux du serpent qu'était Oikawa. Alors qu'il empoignait le col de son kimono, le sourire goguenard d'Oikawa s'élargit. C'était tout un art de provoquer, et dans cet art, Oikawa était un maître.

- Je vais te prouver que je peux être discret quand je veux !

Le sourire d'Oikawa n'aurait pas pu être plus grand.

- Je serais curieux de voir ça.

- Je serais curieux de voir ça

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Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant