𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐋𝐈𝐈

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— Nous allons laisser rentrer les derniers bandits, annonça Akaashi le lendemain matin

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— Nous allons laisser rentrer les derniers bandits, annonça Akaashi le lendemain matin. Nous les forcerons à rejoindre le carrefour au centre du village où nous les encerclerons.

Les samouraïs acquiescèrent. L'aube s'était levée, et le sang qui tâchait le ciel n'allait pas tarder à se répandre dans le village. La main résolument posée sur son sabre, Akaashi avait encré son regard vers la forêt qui s'étendait au loin. Les cinq guerriers s'étaient réunis au coeur du village, reposés et prêts à en découdre. Il avait été convenu que les femmes et les enfants devaient rester dans les huttes tandis que les hommes étaient chargés de forcer les cavaliers à galoper jusqu'au piège des samouraïs.

Le vent s'était levé. Au loin, Akaashi perçut le bruit des sabots qui rugissent contre le sol. Un premier cavalier s'était élancé, puis un second, et un troisième. Tel était sans doute leur ultime atout : tenter de les submerger par le nombre pour en finir une bonne fois pour toute avec les samouraïs. Mais les guerriers étaient prêts, leurs katanas mis en évidence devant eux, le regard neutre et déterminé. Ils allaient en finir, ils savaient tous que la dernière bataille à Karasuno était sur le point de débuter.

Tandis que les premiers cavaliers pénétraient dans le village, les paysans armés de lances les menacèrent farouchement, les poussant ainsi à avancer malgré eux. Les bandits étaient assiégés, les chevaux qui hennissaient bruyamment témoignaient de l'angoisse qui les envahissait. Par fierté, les brigands ordonnèrent à leurs chevaux de continuer à avancer au galop. Lorsqu'ils aperçurent les samouraïs qui les attendaient, ils hurlèrent comme des fous furieux avant de se jeter sur eux, leur lance pointées dans leur direction.

Le spectacle qui eut lieu était tel un affrontement entre des taureaux aveuglés par leur stupidité et des papillons qui jouaient avec eux, esquivant leurs mouvements maladroits sans la moindre difficulté, s'envolant avec grâce à chaque nouvel assaut. D'un geste vif et précis, résultat de longues années d'entraînement au sabre, Akaashi terrassa le premier d'un coup dans la poitrine, en plein dans les poumons. Le bandit mourut sur le coup, son corps chuta tandis que son cheval, agité par l'angoisse, galopait dans tous les sens pour trouver une sortie.

Le second bandit fut vaincu par Kuroo qui attrapa la lance de son ennemi à main nue afin de le faire basculer de son cheval. Au sol, le dos sans doute brisé, le brigand gémissait des mots inintelligibles. Kuroo abrégea ses souffrances en lui enfonçant sa lame dans la poitrine.

Le troisième fut défit par Iwaizumi qui s'était instinctivement placé entre son opposant et Oikawa. Le cavalier fonçait sur lui, sa lance pointée vers son torse. Iwaizumi l'attendait, son sabre droit devant lui, tel un duel où seul le plus téméraire l'emporterait. Iwaizumi patienta jusqu'au dernier moment pour se décaler et lui enfoncer sa lame dans le ventre. Il la retira tandis que le brigand convulsait au sol, puis la replanta dans son abdomen pour l'achever.

Aux yeux des samouraïs, les bandits ne valaient guère mieux que de vulgaires insectes.

Soudain, telle la mer qui remonte à marée basse, tel un véritable concert, ce fut tout un régiment de chevaux qui descendirent de la forêt et des plaines, galopant avec fierté vers le village sous les nombreux cris de leurs cavaliers. Kuroo en dénombra dix, ni plus ni moins. Les trois bandits qu'ils venaient de défaire n'avaient été qu'une mise en bouche, un apéritif destiné à tâter le terrain.

La dernière vague n'allait pas tarder à s'abattre sur les samouraïs. Guidés par leur chef qui arborait son fusil comme les guerriers arborent leurs katanas, les bandits étaient aveuglés par la haine et la soif de sang. Ils étaient résolus à combattre jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les samouraïs se tenaient prêts à subir leur assaut, le dos droit et les pieds écartés, leurs lames dressées vers le ciel entre eux et leurs ennemis.

Aux yeux des paysans qui les observaient, les combats étaient si rapides qu'ils avaient l'impression que les brigands se battaient avec leur ombre. Cette fois, ce fut Oikawa qui prit l'initiative de se mettre entre Iwaizumi et le premier cavalier qu'il abattit en tranchant sa jambe puis sa gorge après qu'il soit tombé au sol.

Certains bandits étaient descendus de leurs chevaux après être parvenus au carrefour, sans doute pour être plus adroits dans leurs mouvements. Tandis que Bokuto et Akaashi se chargeaient de repousser ceux qui étaient à terre, Kuroo cherchait le chef, les pupilles dilatées par un sentiment de vengeance qui enflammait son regard d'une lueur obscur. Il le repéra qui descendait de son cheval, et alors qu'il s'avançait vers lui pour lui faire la peau, un bandit effilé aux cheveux rouges comme le ciel auroral se dressa devant lui pour protéger son chef.

Il le toisait du regard avec un large sourire, les yeux moqueurs et son sabre mis en avant devant lui. C'était une invitation silencieuse à un duel, comme pour lui dire : « tu devras me passer sur le corps avant d'espérer pouvoir t'attaquer à mon chef ». Kuroo serra les dents, il reconnaissait ce bandit qu'il avait déjà vu auparavant aux côtés du chef. C'était ce même démon qu'il avait aperçu avec lui le jour où il avait abattu Kenma.

Le combat faisait rage. Si les bandits se couvraient petit à petit de blessures, les forces des samouraïs les quittaient au même rythme. Leur respiration était saccadée, et imperceptiblement, leurs mouvements devenaient moins précis, moins rapides.

Kuroo avait beau enchaîner les coups, encore et encore, Tendou lui donnait plus de fil à retordre qu'il ne l'aurait cru. La façon dont il lisait dans ses mouvements le déstabilisait. Oikawa et Iwaizumi, qui s'occupaient des cavaliers, commençaient à fatiguer. Quand à Akaashi et Bokuto qui étaient dos à dos, encerclés par les trois bandits descendus de chevaux, leur sang pulsait si vite dans leurs oreilles qu'ils avaient l'impression d'être devenus sourd à tout autre bruit.

Et soudain, un coup de feu qui résonne. Un instant de flottement, qui dure à peine une seconde, uniquement perceptible par les combattants. Puis, un grognement, et un samouraï qui s'effondre.

Bon alors je vais peut-être vous paraître sadique mais j'aime trop ce chapitre je suis fière de l'ambiance que j'ai réussi à instaurer x)

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Bon alors je vais peut-être vous paraître sadique mais j'aime trop ce chapitre je suis fière de l'ambiance que j'ai réussi à instaurer x)

Et puis j'aime ce cliffhanger à la fin :)

À votre avis, qui s'est pris une balle ? (Ptdr la question qui va me valoir des insultes 😭)

Les sept samouraïsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant