•63. Éducation•

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Livaï

Désormais seul dans le salon familial, le regard fixé sur la télévision, je me surprend à penser à No Name.

Depuis mon accident, je ne me suis pour ainsi dire pas du tout soucier de mon groupe. Ni même de ce qu'on pouvait bien dire de moi et de mon accident de la route.

J'ai tout simplement coupé l'intégralité de mes réseaux sociaux, désinstallant même leurs applications de mon portable pour être sûr et complètement sûr de ne pas être dérangé.

Cependant, c'est la deuxième fois que l'ont m'interroge sur mon travail et que je ne suis pas capable de répondre. Entre ma mère qui m'apprend que Pixis, mon producteur, a prit la parole pour moi et Sieg qui m'informe qu'on parle de mon groupe partout en France, l'interrogation et la curiosité me reprend.

Ainsi que l'envie. L'envie de travailler.

J'ouvre l'App Store et réinstalle donc Twitter. Aussitôt connecté, plus de dix-huit milles notifications s'affichent en pop-up en bas de mon écran. Me laissant totalement pantois.

J'ouvre le menu des mentions, et constate des centaines et des centaines de tweets de fans inquiet de mon état, certains s'interrogeant de mon absence des réseaux sociaux.

J'aperçois ensuite la vidéo de l'interview de Dot Pixis. Curieux, je la visionne. Le vieil homme, toujours fort et déterminé, y lâche quelques informations quant à mon état de santé qui est « bon mais nécessite un grand repos » et d'autre informations plus ou moins primordiales. Ainsi, il annonce une pose à durée indéterminée pour No Name, ainsi que le décalage du prochain album et la sortie de l'édition limitée de Forever en single, titre qui d'après lui plafonne en top un des écoutes sur Deezer et Spotify depuis sa sortie.

Apprendre ces nouvelles si tardivement me fait alors l'effet d'une claque. L'impression d'avoir accumulé un siècle de retard en quelques mois me percutant de plein fouet.

Déstabiliser, j'ouvre mes DM, qui comme d'habitude, sont bondés de message de fan. J'y vois beaucoup de soutient, beaucoup de question, et bien sur aussi quelques remarques désobligeantes, mais le dicton dit qu'il faut de tout pour faire un monde.

Touché par certains de ses messages, j'y mets quelques réactions, me délectant bien sur des réactions que j'en tire chez certaines personnes.

- Eh Livaï, tu veux venir avec nous au bois ? Pas pour couper hein, mais tu va pas rester tout seul ici, nan ? me demande Sieg, me sortant brutalement de mes pensées.

- Laisse le faire comme il veut fils, si tu préfères te reposer ici fait comme chez toi, le corrige Grisha.

J'hesite une demie seconde puis glisse mon portable dans ma poche.

- Non je veux bien vous accompagner. Mais je vais pas être très utile je crois.

- T'inquiète pas pour ça, s'amuse Grisha. Sieg est entrain de prendre du bide c'est lui qui va faire tout le boulot.

- N'importe quoi, tu veux de l'aide pour marcher Livaï ?

- Non c'est bon, je refuse en me saisissant de mes béquilles.

 No Name [SnK:EreRiren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant