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Eren

- Le taxi est à dix kilomètres, tu peux descendre ma valise 'Ren ?

J'hoche la tête distraitement et me saisi de la valise de Livaï ainsi que de la mienne alors que le noiraud enfile ses chaussures, assis sur le bord de mon lit téléphone encore contre son oreille de sa conversation avec notre chauffeur.

Notre week-end chez mes parents s'est bien déroulé. Limite trop bien même. Mais j'en suis content. Vraiment très content.

Je descend les escaliers, nos deux bagages en main, et les déposes dans l'entrée.

- Prêt au départ ça y est ? me demande mon père, appuyé contre le mur dans mon dos.

Je sursaute un peu, ne l'ayant pas vu plus tôt, puis lui répond.

- Eh oui. Ça passe vite un week-end.

- Oui. Tu peux venir avec moi cinq minutes s'il te plaît ?

- Euh, oui ? Où ça ?

Il ne me répond pas et sort de la maison, les mains enfouies dans les poches de son pantalon de travail. Perturbé par son comportement, je le suis sans rechigner jusqu'au cabanon-atelier qui trône au fond de notre jardin, sur le côté droit de la maison.

- Il y a un problème papa ? je demande inquiet.

- Non pas vraiment fils. J'ai juste quelques questions à te poser.

- Du genre ?

- Est-ce que j'ai pû dire ou faire quelques choses de mal par rapport à toi, vis à vis de ton homosexualité, quand tu étais encore à la maison ?

Mon souffle se coupe. Voilà une discussion gênante dont je me serais bien passée.

- Euh... Qu'est ce qui te fait penser ça ?

- Tu ne m'en a pas parler avant. Alors je me demande pourquoi, c'est tout.

- Eh bien... Non p'pa.

- Alors pourquoi ne pas en avoir parler plus tôt ?  Ta mère n'a aucune problème avec ça et moi non plus mais ça me travaille.

- Je sais pas comment aborder ça moi c'est tout... Ça change rien p'pa, il n'y a aucun problème je te jure.

- Mmh... D'accord, mais... Sache que je suis là hein, peut importe pourquoi, t'es mon fils et c'est tout.

- T'inquiète.

Son air inquiet illustré par ses sourcils froncés me touche et m'amuse en même temps. Je pouffe d'amusement puis approche de lui, lui servant une accolade père/fils qu'il me rends bien, me donnant chaud au cœur.

- Il faut que je file p'pa. Livaï doit m'attendre pour descendre et le taxi va arriver.

- Oui oui, vas-y je vous rejoins.

Je quitte le cabanon et retourne vite dans ma chambre, là ou je trouve un Livaï grognon assis sur la première des marches de l'escalier.

 No Name [SnK:EreRiren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant