No Name [SnK:EreRiren]

•17. Petite pucelle•

Livaï

Mais qu'est-ce qu'il me prend putain ?

Cela fait près d'une minute qu'Eren et moi nous nous embrassons à pleine bouche sur son lit. Et bordel qu'est-ce que j'aime ça.

Nos lèvres ne se séparent que quelques millièmes de secondes, à peine le temps pour nous de reprendre un peu d'air, avant de se reposer brutalement, avidement l'une sur l'autre.

Assez vite nos souffles se mêlent, s'enlacent. Et mes mains partent se perdre dans sa chevelure en bataille.

Notre contact prend fin par manque d'air, et mes lèvres partent à la découverte de la peau douce de l'étudiant. Passant par sa mâchoire avant de descendre son cou, que je m'applique à mordiller avant de le suçoter, arrachant un petit soupir d'aise au propriétaire de la chambre.

- L, murmure l'étudiant avec envie.

« - Jamais les fans. »

Je m'écarte d'un bond, ramené à la réalité par la voix de Mike dans mes pensées et mon nom de scène.

Je ne peux m'empêcher d'être fier de la marque rouge sur la peau du gamin. Chose stupide au passage.

Et problème demeure, c'est un fan, un fan de L. De No Name.

Et le moindre rapprochement avec un fan est un danger.

Pourquoi lui ai-je montré mon visage ? Bien que ce ne soit qu'un détails. Bien qu'un detail conséquent.

Et pourquoi je suis tout retourné ?

- Je...je pense que je ferais mieux de partir, dis-je chamboulé.

- O-ok...

L'étudiant devant moi semble troublé. Mais je n'y prête pas attention.

Je me relève et remets vite fait ma tenue en ordre, remets le cache-œil que je n'aurais jamais du retirer et jète un coup d'œil au gamin dont le haut est froissé et de travers, dont les cheveux sont encore plus décoiffés qu'ils ne l'étaient à mon arrivée et dont les joues sont délicatement rosies par notre échange interdit.

Il passe une main sur son cou, sur le suçon que je viens de lui faire, et me fixe d'un air interrogatif.

- On se parle par messages pour ton stage, à la prochaine, je fuis.

Et je sors de la chambre, fuyant mon péché. Fuyant ma faiblesse.

~~~

Je me réveille le lendemain matin avec un mal de crâne. Merci vodka chérie.

Mais surtout je me réveille dans un appartement qui n'est pas le mien. Un appartement qui sens la lavande.

Un appartement dont la propriétaire dort encore, nue contre moi, sa petite tête rousse sur mon torse.

Je soupire et tourne la tête vers la table de chevet afin d'y trouver l'heure.

Midi.

Depuis quand je dors jusqu'à midi ? Depuis que j'ai mit mon portable en silencieux pour ne pas recevoir les milliards d'appels d'Hanji.

Les souvenirs d'hier me remontent doucement en tête.

Ma fuite de l'école de Nancy après avoir embrassé Eren et le coup de téléphone de Petra sur mon numéro personnel. Une nuit très...agitée.