Should Have Known Better - Sufjan Stevens
"Je suis heureuse"
Le souffle coupé,
J'accourais, le long des routes,
Vagues et oscillantes,
De l'avenir
Et je n'avais dans le cœur,
Qu'un amas essoufflant,
De trucs qui tournent, qui se colorent
Vertigineusement
Au creux de chacun des virages,
Que tu prenais, avec aisance,
Juste assez,
Pour que mon corps, se meuve doucement
Et entame une danse impromptue,
Avec le tien,
Le paysage,
Les collines, mordues de ciel
L'existence,
Qui ne se prenait même plus au sérieux
"Plus une seconde de plus",
Avait-elle dit.
Et ça te faisait rire,
De ne rien m'entendre dire
Jusqu'à ces quelques mots,
Auxquels je ne semblait pas moi-même, préparée
À tel point,
Que ma voix s'est mise à dérailler,
Faute d'air, étranglée par l'insouciance
Que les rayons du soleil déclinant,
Faisaient voguer le long des fenêtres
Dont le reflet légèrement flou,
Laissait pénétrer l'onirisme
Lueur fugace, dévorante et joueuse,
Qui s'imprégnait,
Tenace
Sur ta peau humide,
Et la nuance espiègle, qu'arboraient tes iris.
Ça m'effraierait presque,
De me sentir comme ça,
Tu sais
Ça m'effraierait presque,
Tant c'est beau, et ça a du sens d'être
Tant ça a busquement du sens,
D'être restée.
Et, tu avais l'air d'une plume qui vole,
Alors,
Je suppose que j'en avais l'air aussi,
D'un petit truc blanc,
Qui virevolte,
Et virevolte encore,
Sans arrêt
Un petit truc blanc, si aérien,
Qui ne se pose jamais,
Parce qu'il veut voir le monde
Partir à l'aventure,
Avec toi, peut-être,
Dans cette voiture
On irait osciller, le long des collines,
Vagabonder, pieds nus dans l'herbe fraîche
Un soir, et peut-être d'autres,
Si l'envie nous en prend.
À une soixantaine de kilomètres heure,
Soixante-dix, peut-être,
On coursait les nuages blancs
Qui parsemaient, par minuscules touches,
Le ciel d'été
Et je m'étais dit,
Que tout avait l'air de se transformer,
Ce soir-là,
En de délicates, petites plumes blanches
Et je voulais, je voulais tellement,
Que ma voix comprenne enfin,
Ce que ça faisait, que d'être heureuse
Que de pouvoir le dire,
Comme s'il s'agissait d'un poème,
D'un nuage frêle,
D'un ouragan saisissant
Où s'était mise à frémir,
Tout doucement,
La petite plume.
Il est 20h01,
Et j'écris quelque chose,
Que je n'ai jamais vécu
Trahie par un sourire, sur le bout de mes lèvres,
Les sentiments, tendrement en émoi
Je vole,
Je crois,
Et, de là-haut,
Les immeubles semblent bien insignifiants,
Et la route, sinueuse, en contre-bas,
A une allure de rêve
Un arôme envoûtant de voyage,
Que je savoure,
Tout en ne cessant jamais,
De tournoyer
Et, j'ai le tournis,
De vivre
Tout à coup,
Tout ce qui vibre, et ondule longuement,
Sous mes yeux ébahis,
Comme un rêve, à l'allure espiègle
Insouciante et enfantine
Un sourire velouté, en guise de lèvres,
Et quelques virages esseulés,
Pour seuls souvenirs.
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L'ivresse des Lucioles
PoetryParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...