Luna

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This Is What Makes Us Girls -
Lana Del Rey







T'as dans les yeux quelque chose qui ruisselle d'euphorie,

Qui se fout bien du lendemain, mais qui se soucie de tout à la fois

T'as ces paradoxes qui enivrent,

À un point que rien ne semble pouvoir égaler

Une présence qu'on envie,

Irrémédiablement

Le silence et l'implosion de l'univers réunis,

Lorsque tu danses,

Que tu ris

Et que le monde entier semble valser avec toi

Je crois qu'on essaie tous de le suivre,

De te suivre

Et qu'on finit par se perdre entre les comètes,

Qui ne cessent de t'assailler

Tu ne les laisses jamais entrevoir, mais je peux les entendre siffler

Lorsque tu te laisses aller à la musique,

Et que ton visage se perd dans la nuit

Je peux sentir les météores,

Illuminer et fracasser tout ce que tu es

Alors que l'alcool coule à flot,

Que ta cigarette se consume

Je peux te ressentir exister, dans les moments les plus tremblants

Je peux te voir vaciller, à mesure que les heures filent

La fumée s'estompe,

Ta voix se mêle à l'euphorie ambiante

L'atmosphère n'est plus

Il ne reste plus que nous,

Emprisonnées dans cette liberté qui nous a rendues folles

Il ne reste plus que le jour qui se lève,

Et nos silhouettes ondoyant,

Dans l'excès que le désir de vivre nous a laissé

Il ne restera que les rêves,

Et l'indifférence

Les nuits tièdes, et quelques effluves d'Italie

Le bar derrière lequel nous nous serions tenues

Le ciel noir,

Et chacune de ses étoiles

Puis le lendemain, que j'aurais fini par aimer

Le lendemain qui aurait resplendit,

Silencieusement

Là où, ni toi ni moi,

Ne l'aurions vu venir.




"Come on take a shot"




T'as le jour, l'aurore peut-être,

Sur le bout des lèvres

Le regard attentif et le cœur avide

L'inimitable d'un instant,

Enfoui quelque part où tu l'ignores

Tu résonnes comme l'éphémère,

Tellement,

Que l'on craindrait de perdre ce que tu représentes

À chaque instant.




Dans l'ambiance éclectique d'un soir,

Et sous les néons aveuglants du jour,

Tu sembles avoir ta place

N'importe où sur Terre

Et parfois, mes pas s'égarent à tenter d'imiter les tiens

Ta silhouette se dessine là où elle n'est plus,

Et la foule m'entoure de nouveau

Une fois de plus

Une fois de moins

La foule m'entoure, et il m'arrive de ne plus savoir,

Comment y faire face

Il m'arrive de devoir me souvenir, pour ressentir l'ivresse se déployer

Et observer mon corps se mouvoir, comme avant

Lorsque tout semblait plus simple

Que je me sentais flotter au-dessus du sol,

Et tout s'éloignait

Lentement

J'ai la fièvre de vivre, et je sais que tu l'as aussi

Tout autant que l'astre dont tu portes le nom

Tu as cette fièvre stellaire,

Cet éclat lunaire

Ces impacts troubles, ce manque d'oxygène,

Qui t'obstrue la vue

Et accélère chaque battement de ton cœur

Tu as la mort dans la vie, et la vie dans la mort

Tout ce qui te permet d'incarner l'existence,

Plus intensément que quiconque

N'aurait osé l'imaginer.
















L'ivresse des LuciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant