Heart - Sleeping At Last
Je pourrais achever mon recueil,
Comme ça
Pour en commencer un nouveau ensuite
Juste parce que je viens de réaliser,
Comme ça vibre,
Tout autant que la saveur du soleil et de l'été
Ou que la nuit qui meurt continuellement
Je viens de le sentir me transpercer,
Sur cette musique
Tout à coup, je ne voulais plus jamais bouger
Je ne voulais plus jamais ouvrir la bouche,
Si ce n'était pour prononcer la façon désarmante,
Que tu as de me hanter
Traversée de quelques vulnérables,
"Je t'aime".
C'est peut-être bien le dernier poème,
Que j'écris à propos de toi
Je n'aurai peut-être bientôt plus la force,
Ni les mots
Je manquerai peut-être d'air,
De nuits qui meurent,
Et de soleil qui faiblit
Je n'aurai peut-être plus rien,
Qui me rattache encore assez à toi
Et je ne te cache pas,
Que tout en moi s'étouffe à cette pensée.
Je ne te cache pas,
Que je n'ai pas non plus l'habitude,
D'écrire ce genre de poèmes à l'eau de rose
Mais cette nuit, étendue dans mon lit,
J'avais les mots simples,
Les émotions limpides,
Et les larmes qui s'étranglaient.
Puis, j'aurais simplement voulu que ça dure
Cet élan de souvenirs,
Cette effusion de sensibilité, comme je ne la connaissais pas encore
J'aurais voulu que ça dure,
Parce qu'à cet instant, tu semblais proche
Soudainement, je te ressentais proche,
Je t'écoutais
Je t'aurais peut-être même vu, si les larmes ne m'en avaient pas empêché
Je t'ai souri,
Je t'ai tellement souri, tu sais,
Si ça n'était pas le vide,
Qui s'étendait devant mes yeux humides
Et mes divagations sourdes.
Dans l'obscurité de mon appartement,
Traversée d'une lumière chaude,
Je te touchais à nouveau
Ou bien je me souvenais seulement,
De tes yeux qui se plissaient
Des courbures si parfaites de ton visage
Cette symétrie intimidante,
Avec la douceur de tes expressions pour contraste
Le tracé indescriptible de tes lèvres,
Je le revois en photo
Et je ne peux pas me résoudre à penser,
Les avoir embrassé un jour.
Peut-être que je me souvenais seulement,
De la nuit où l'on s'est rencontré
Tu avais quelque chose qui ne s'écrit pas,
Et se comprend encore moins
Alors, j'ai choisi de me laisser fasciner,
Par la nuit, le bar,
Et la façon soudaine que j'avais d'ignorer tous les autres
J'ai choisi de me laisser fasciner,
Par toi
Et tu étais ivre,
Déjà bien ailleurs, sans le montrer
Tu étais ivre,
Et tu étais beau
Comme je ne l'avais jamais vu.
Tu avais quelque chose de tremblant de vie
Tu semblais pencher vers l'un des deux bords,
Je n'ai jamais su lequel
Je n'ai jamais vraiment su comprendre,
Et toi non plus
Mais ne t'en fais pas,
Je crois qu'on tangue tous
Et que ça nous rend toujours plus fascinants,
Que ça écorche le monde à vif
Et ça nous laisse là,
À admirer la beauté resplendir, au loin
Insaisissable.
Je n'espère plus,
Mais je te supplie de me revenir,
Tel que tu étais, lorsque l'on s'est rencontré
Au-delà de l'ivresse,
Tel que tu étais, tendre et vulnérable
Passionné,
Et libre.
Je n'espère plus,
Mais les larmes me menacent,
Lorsque je pense à cette façon ridiculeusement adorable,
Que tu avais de mettre tes draps
Ou de cuisiner
De me tenir entre tes bras,
Et me serrer tellement fort
Ton corps encore tout chaud, après la douche.
Je n'espère plus,
Mais tes sourires me manquent
Lorsqu'ils n'avaient aucune raison d'être apparente,
Mais que ça fourmillait le long de tes lèvres
Avec autant de douceur
Que la caresse du vent tiède d'été,
À la tombée du soir.
Je n'espère plus,
Mais les Lucioles flamboient
Virevoltent, dégringolent et vacillent
Les Lucioles sont ivres,
Et je perds la tête, à vaciller moi aussi
Je perds la tête, à penser
Que tu ne reviendras pas.
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L'ivresse des Lucioles
PuisiParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...