Saman - Ólafur Arnalds
T'as de grands yeux
Encore plus lorsqu'ils sont fermés,
Et que tu rêves
Apaisé,
Ou j'ose y croire
Parce que t'as l'air d'avoir trouvé ta place en ce monde
Pourtant, je crois bien que tu n'as jamais cherché
À apprivoiser l'ombre et la lumière
Je me demande même si tu les connais,
Si tu les ressens au point où elles me déchirent,
Si tu les sais vivantes,
Si tu les vois,
Les entends,
Les saisis du regard, chaque fois que l'instant se désagrège
Et l'espoir se fait sombre
Je me demande si tu lèves parfois les yeux au ciel,
Rêves en effervescence
Et le cœur en miettes
Je me demande si tu vrilles,
Si tu tombes,
Au point que tu ne te relèves pas
Mais que tu plonges
Et personne ne le voit,
Personne ne prête attention à ce petit bout de Terre,
Cet éclat d'univers
Qui s'est suicidé
Au plus profond de tes yeux
Tes grands yeux,
Endormis
Rêveurs
À deux pas du cosmos,
Trois d'en faire partie
Un seul,
De l'oublier
Et de repartir, âme vaillante,
Sur la route que tu t'es tracée
Bien loin des rivages incertains
Des étoiles éreintées,
Et du ciel malade
Tu gis au milieu des étoiles,
De l'insipide et de l'exaltant
Tu te laisses charmer par l'irrémédiable,
D'une vie
Un instant
Qu'on ne reverra plus
Une seconde fois
Tu te laisses lentement bercer,
Par l'existence,
Telle qu'on nous l'avait décrite
Et sur les lignes de tes lèvres, se lis le rythme
Que suivent chacun de tes souffles
Chaque battement de ton cœur,
Que j'ai ressenti hier soir, lorsque tu me serrais dans tes bras
Le rythme
S'installe
La partition,
Unique
Et pourtant,
Indiscernable, et méconnue
J'ai longtemps pensé que l'univers ne vibrait pas pour les gens comme toi
J'ai longtemps pensé, que je ne saurais jamais vous comprendre
Mais j'avais oublié,
Le rythme étrange d'un voyage
Le clapotis léger d'une certitude
Je ne connaissais pas,
Les grands yeux
De ceux qui rêvent, des notes qu'ils écriront demain,
L'âme légère.
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L'ivresse des Lucioles
PuisiParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...