Pour assez de temps, qu'on nous en laissera

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Drawn to the Blood - Sufjan Stevens






Un fouillis un peu étrange, d'émotions vives et dévorantes
Un quelque chose d'essentiel, que je me devais d'écrire ce soir.






~ ~ ~






Le soleil se couche, à l'horizon,

Et je crois,

Qu'il n'avait jamais

Autant resplendit,

De toute ma pauvre vie.



Le soleil se couche, dans mes yeux,

Et, je marche,

Un pied devant l'autre

Sur le sol miroitant,

Ça paraît pourtant bien logique,

C'est pourtant si simple,

Mais je n'ai que faire, de tout ça

Moi,

Je n'ai jamais

Marché droit.



Moi,

Je n'ai jamais rêvé,

D'entendre quelqu'un souffrir

De le sentir planer,

Planer, si haut,

Qu'on penserait bien,

Que c'en est beau

Avant de prendre sa tête, entre ses bras

Tenter de remettre son cœur en place

En se disant que tout ça,

C'est n'importe quoi

Que ça devrait jamais exister,

Que tout ça,

Ça n'aurait jamais dû finir,

Par saigner.



Moi, je n'ai jamais rêvé

Mais je crois bien,

Que j'en rêve, maintenant

Et pardonne-moi,

D'en vouloir encore, parfois,

Juste parce que c'est fort

Pardonne-moi,

De divaguer autant,

De ne plus rien voir, quand je marche

Et que le soleil m'aveugle

Oh, pardonne-moi,

De ne plus parvenir à respirer,

Certaines nuits

Quand je me surprends à cracher,

Une détresse,

Une douleur

Que je ne comprends même pas.



Pardonne-moi,

D'avoir pensé à en finir,

Une fois

Parce que ça aurait été plus beau,

Ça aurait peut-être eu plus de sens,

Que de continuer.

Pardonne-moi,

Le ciel,

D'avoir voulu te laisser

Crois-moi, même les yeux fermés,

Je t'aurais pleuré

Pardonne-moi,

Sébastien

Pour tout ça

Pardonne-moi,

Céleste.



Le soleil se couche, à l'horizon,

Et je n'ai que faire de savoir,

S'il a déjà été aussi beau

Que ce soir.

Le soleil, il n'a qu'à resplendir,

Encore un peu

Ça me suffira bien

Il n'a qu'à, accompagner mon chemin,

Puis, tendre l'oreille,

Quand mes pleurs se font discrets,

À chaque pas

Et ma vue, se saccade,

À mesure que toute la ville

Divague

Entre les lumières.



Qu'ai-je fait

Qu'ai-je bien fait,

Pour me tenir là, ce soir

Un sourire d'enfant, entre les mains

Devant le monde, qui bouge

Les yeux

Fermés

Je veux pleurer le ciel,

Les années passées,

Et toutes celles à venir

En les ressentant,

Ruisseler dans mes veines

Pour toujours,

Si je le peux

Pour le nombre exact de jours,

Et de couchers de soleil,

Qu'on me laissera.



Ça n'est pas beaucoup demander,

N'est-ce pas, rêve,

Ça n'est pas beaucoup,

Pas vrai ?



Oh, monde,

Dis-moi, que je n'aurais pas pu mieux faire

Dis-moi, que je n'ai jamais rien espéré à tort

Dis-moi, quand je pleure,

Qu'il y a une raison à ça

Dis-moi,

Qu'il restera, toujours,

Et que je resterai, pour lui

Dis-moi,

Que le soleil se couchera,

Encore demain

Et que je n'aurais qu'à l'attendre,

S'il arrivait encore,

Que j'ai besoin de ça.

























L'ivresse des LuciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant