Strange Rain - Patrick Watson
Quelques pas noyés dans les flaques,
L'eau ondule vaguement,
Reflète le monde différemment
Et pendant un instant,
Je me sens capable d'y tracer ma route
Pendant un instant,
Les sirènes au loin se taisent
Et je n'ai plus besoin, de mentir, de me battre
Ou même d'essayer
Je n'ai jamais voulu, que les jours s'effondrent de la sorte
Que les sourires se fragilisent
Et puis,
La fatigue, la peine,
La mélancolie
Je crois que le monde cogne un peu trop fort, ces temps-ci,
Qu'il ne m'attends plus
Et que ça fait bien longtemps, qu'il a cessé de m'attendre
Je me demande parfois, si j'ai renoncé un jour,
Si j'ai fermé les yeux, en demandant à l'espoir de partir loin,
En voyage
Et qu'il ne s'inquiète pas,
Ni lui,
Ni qui que ce soit d'autre.
Je me demande si ça valait le coup,
D'encaisser tous ces soirs
De te regarder avec ces yeux brillants,
Et te dire que je m'en sortirai
Ou que tant pis,
Si je ne fais qu'essayer.
Je me demande parfois, si ça valait la peine d'y croire
Sans l'ombre d'un doute
Penchée sur le rebord d'une fenêtre,
Certains soirs, où la nuit se faisait assez douce,
Pour l'attendre encore,
Une prochaine fois.
Je me demande si la pluie réchauffe les cœurs,
Parce qu'on ne distingue plus les larmes
De ceux qui pleurent
Et l'agitation devient sourde,
Saccadée, et ralentie à la fois
Dans le monde,
Qu'on a mis en pause
Juste le temps de reprendre son souffle,
Une nouvelle fois
Pour ceux qui le peuvent encore.
Et je ressens le froid m'envahir,
À l'idée que ça s'arrêtera
Les flaques,
Les cœurs apaisés
Et le rythme étrange, d'un instant de vie
Qui aura su fonctionner
Parmi tous les autres
Peu importe à quel point, il aura été ridicule
De l'attendre.
Je ne vis que pour ça,
Je ne vis que pour me demander, si finalement,
Ça aura valu la peine,
D'endurer le monde
D'avoir marché des centaines de jours, pour un seul
Parce qu'on pensait avoir trouvé quelque chose dans cette vie,
Qui méritait d'attendre.
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L'ivresse des Lucioles
PoesíaParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...