Breathing Out - Keaton Henson
Chère nuit,
Je voudrais écrire,
Mais je n'ai plus les mots
Est-ce toi,
Qui me les a enlevés ?
Est-ce toi,
Qui en a eu peur ?
Chère nuit,
Le monde s'affaiblit
À vue d'œil
Je crois qu'il s'acharne,
Comme jamais auparavant
À ne pas voir le ciel s'enlaidir.
Je crois qu'ils espèrent tellement fort,
Ne pas tomber, cette fois
Parce qu'ils savent si bien,
Que tu les rattraperas,
Et alors
Ils se sentiront flotter,
À la frontière,
Au début de la fin
Blottis dans l'apparition assourdissante,
Du lever du jour.
Parce qu'ils savent bien,
Chère nuit,
Que tu n'as jamais été si laide.
Tu es monstrueuse,
Étrange nuit,
Monstrueuse de sens
Débordante d'éveil,
Des songes et du cœur
Écarlates
Dans tes peintures, toutes tes toiles
Éblouissantes de noir,
Ils font gicler leur lumière
Ou ce qu'ils pensaient en être,
Ce qui pulse
Ce qui vit
Il fait bien trop sombre,
Les couleurs tournoient si vite
Et je crois,
Que le cœur a peur
Peur de se vider
Peur, que plus rien ne le rattrape,
Peur,
Que plus jamais
On ne le reconnaisse.
Et la nuit, elle-même,
Ne tarderait pas à oublier
Son sacrifice.
La nuit,
Elle sonnerait
La fin de tout.
Et puis, elle m'inviterait,
Lentement, à me lever
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L'ivresse des Lucioles
PoetryParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...