As The Dark Was Slowly Burning

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For The Lost Ones - The Daydream Club







La brume s'était levée,

D'une façon tout aussi insidieuse

Ce matin-là,

Que le voile de fatigue sur tes yeux

Gestes vagues, et imprécis

Éclats de voix,

Sur le bitume froid

7 heures du matin, les portes s'entrouvrent

Le paysage faiblit, derrière les vitres

Faut croire que le monde,

A oublié la nuit

Que le soleil se fait attendre,

Mais qu'il viendra

Faut croire, que j'ai peur de les voir disparaître,

Nos errances

Cigarettes à la fenêtre, enfumant la ville

Resplendissante au loin

Comme je l'avais rarement vue resplendir,

Comme ça me fait vivre

Comme on l'ignore

Et puis,

Comme ça t'allait bien, cette atmosphère

Comme t'en faisais partie,

Sans même t'en douter

Parce qu'il y a quelque chose d'enivrant,

À ne pas savoir à quel point on brille

Parfois

Il y a toujours eu quelque chose d'obsédant,

Je crois

À ne pas savoir combien on vit

Le rejeter,

Le maudire

L'oublier

Puis, espérer à tort,

Que tout ne vienne pas à plonger.




Faut croire,

Que je le sais bien, que ça ne disparaîtra pas

Mais qu'il y a là-dedans,

Quelque chose de tout aussi irrationnel

Purement incontrôlé,

Que dans l'apparition légère et désinvolte

De chacun de tes sourires.




Paupières lourdes,

Fatigue rieuse, au bord des lèvres

Les étoiles étaient belles,

Cette nuit-là

Elles ne scintillaient pas plus, ou moins que d'habitude

Elles se tenaient simplement,

Là où on les attendait

Lorsque, tes mains enserrant ma taille,

Il fallait tourner un peu,

Vaciller

Doucement

Sur cette musique de slow, qui n'en était pas une,

Pour les voir apparaître,

Estompées

Jamais aussi belles d'être pâles

Par delà les toits.




Mais je sais bien,

Je sais si bien

Qu'on avait bu




Je sais si bien,

Qu'il fallait partir, que le soleil ne tarderait pas

Que le temps se ferait sentir,

À nouveau, sous nos pas

Qu'une voix murmurerait au fond de moi,

Que je suis de ceux qui se sont égarés,

De ceux qui ne savent pas même vraiment

Penser

Et que ça ferait mal,

Que ça se chamboulerait, comme toujours

Que j'en aurais assez

Et j'imaginerais à nouveau, ouvrir mes yeux ivres

Sur les lumières qui hurlent,

Dans le lointain

Souvenirs qui défilent

Cœur en alerte,

Le briquet s'allume, dans le noir

Les silhouettes vagabondent,

Virevoltent

Libres

Et lorsque les voix s'éteignent,

Mes lèvres cherchent les tiennes

Étreindre l'éphémère,

Ce qu'on préfère parfois, ne pas expliquer

Ce dont on ne reparle parfois jamais

Mais,

La nuit était belle,

Et les étoiles pâles

Tes mains, chaudes

Tes lèvres aussi je crois

Et nous étions sûrement, de ceux qui se sont égarés

Mais j'aime à penser,

Que le monde rayonne, d'une façon différente,

Simplement vivante

Pour nous aussi,

Parfois.




















L'ivresse des LuciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant