Hearing - Sleeping At Last
Les gens rentrent,
Doucement,
Dans cette fièvre habituelle
Qui les anime
Et dont ils n'ont même pas conscience.
Ils rentrent,
Allumer les lumières
Et ça brillera,
Oui, ça brillera,
Toute cette nuit, encore
Et personne ne se souciera,
Personne ne saura,
Que jamais les lumières n'ont autant sanglotté
Seules,
Abominablement seules
Dans le noir,
Abandonnées
Parce que personne n'est jamais rentré.
Mais ce soir, on dormira,
Bercés par les étoiles
Qui agonisent
De nous être aussi étrangères,
Quand on les regarde
Quand on les admire,
À s'en faire bouffer le cœur
À en crever de mentir autant
Quand les rêves eux-mêmes,
N'ont jamais été aussi effrayants.
Mais on s'en souviendra jamais,
Parce que ce soir,
On allumera les lumières
Et j'irai étouffer mes larmes,
Dans la brise glacée et déroutante,
De cette nuit de fin d'hiver
Au détour d'un réverbère
J'irai asphyxier mon âme,
Dans la fièvre douloureuse
Abominablement merveilleuse,
De mon pauvre petit bout d'univers
Où les gens errent,
Devant mes yeux terrorisés
Ils errent,
Invisibles,
Pour ne jamais rentrer.
Et j'ai peur du noir,
J'ai peur de ces ombres,
Qui déambulent
Fascinants pantins,
Allumer les lumières
Chaque soir,
De leurs doigts lacérés
Sans même penser une seule seconde,
Que leur spectacle m'émerveillera,
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L'ivresse des Lucioles
PoetryParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...