Bring Us A Dream

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Mr Sandman - SYML







Je suis lasse de tes silences,

Lasse de la vie que tu as choisi de mener

Dénuée de tout ce qu'on avait pu un jour, lui trouver de beau

Je suis lasse de la beauté, qui ne transparaît plus dans aucun de tes mots

Je suis lasse des rêves qui ne vibrent plus,

Lasse de l'existence,

Qui a cessé d'exister

En toi

Et partout ailleurs,

Lorsque tu évoques le monde,

Ce qu'on a à en comprendre et à en tirer

Comment s'y faire, comment l'accepter,

Sans en demander trop,

Sans s'éprendre à imaginer le meilleur

L'impensable

L'inimaginable

D'une vie

L'inimitable

De ce qui avait fait battre nos cœurs

Si j'ose encore y croire

Il y a deux ans maintenant

Et je n'arrive même pas à comprendre, comment tu as pu en arriver là

T'as arrêté d'écrire,

Ton regard ne s'est plus une seule fois brisé en mille morceaux,

À force de rêves

À force de lumière qui tapait là-dedans

Et qui tape plus

Parce que tu voulais plus que ton regard se brise

Alors,

T'as appuyé sur le frein

Freiné jusqu'à ce que le jour s'estompe,

Et que la vie ne signifie plus rien

T'as fermé tes paupières,

Clos tes lèvres

À l'instant où t'as pensé hurler

À l'instant où tu t'es pensé vivre,

T'as laissé cette violence te tuer

Le monde, et le néant que t'en avais fait

Ton sourire, et tout ce qu'il ne représentait plus

Tu les as laissés te tuer

Et t'as rien fait

Pour les en empêcher

T'as rien fait,

Pour me retenir

Et tu sais,

Je n'écris pas ça, parce j'ai mal que tu ne sois plus là

Mais parce que tu ne l'es plus, même lorsque tu es supposé l'être

J'ai mal de voir ce que tu es devenu

Je n'ai plus peur de ne plus exister pour toi,

Je n'ai plus peur de disparaître,

Parce que je sais que ça n'est pas possible

À présent,

J'ai peur que toi, tu disparaisse.

T'as fait ce que t'avais toujours reproché aux autres,

Tu te l'es infligé à toi-même,

Tu t'es enfermé dans le mensonge

Et,

Tu trouves encore le moyen

De me reprocher

De tanguer

De vaciller, parfois

De crier,

Danser,

Hurler

Hurler à travers le silence,

Que tu laisses te charmer jour après jour

Ce silence qui te mord,

Ce silence qui te ronge,

Ce silence qui avait failli te tuer, lorsque tu n'étais qu'un petit garçon

Mais que tu regardes aujourd'hui,

Comme si tu pouvais voir le bonheur y resplendir

Tu le regardes, tu l'écoutes,

Et t'y ressens le monde danser

T'as accepté ce qui t'avais tué

T'as accepté ce qui te tueras

Tu pensais combattre,

Jusqu'à la fin

Mais t'as renoncé

T'as abandonné

Plus lâche que jamais,

Plus aveugle, sourd et insensible que quiconque,

Tu t'es effondré

Au milieu de ce champ de fleurs jaunes,

De ce ciel d'été, et des nuages qui le parsemaient

Tu t'y es étendu,

Et t'as trouvé la paix

Ce quelque chose,

Que je n'aurais jamais pu t'apporter.















L'ivresse des LuciolesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant