Les fantômes des oubliés

Chapitre 20 : Les squelettes du placard

Et parce que je n'aime pas ne pas vous donner de nouveauté, voilà. Par contre il y a des chances que je ne poste pas avant samedi/dimanche, je suis sur la route après. Bonne lecture ! 

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Chapitre 20 : Les squelettes du placard. 

-Ne t'en fais pas, ce sera bientôt fini ...

-Huuuum ...

-Dans une semaine les gens auront oublié, crois-moi sur parole, je suis habitué à ce genre de situation avec tes oncles ...

-Et puis, ce n'est pas si grave. Hagrid a raison, dans une semaine, ce sera passé aux oubliettes.

Lucy gratifia Hagrid et Lysander d'un regard profondément dubitatif à travers les doigts qu'elle maintenait sur son visage. Le préfet-en-chef et elle étaient retranchés dans la cabane du Garde-Chasse depuis une heure. C'était un samedi matin, et elle était censée se rendre à Pré-au-Lard avec Lysander, chose relativement habituelle parce qu'elle profitait de ces sorties pour retrouver son cousin éloigné. Mais un événement inopportun l'avait détournée de la journée reposante qu'elle avait l'intention de passer. Elle était remontée tard de la Salle Commune, de sorte à ce qu'elle avait loupé l'arrivée du courrier, et que la Salle était pleine à craquer d'élève qui se préparaient gaiement à aller au village. Pourtant, avant même qu'elle n'ait pu faire un pas dans la Grande Salle, Lysander s'était levé d'un bond de sa chaise, et avait couru sur elle.

-On s'en va, Lucette ! avait-il décrété en prenant sa main.

Lucy n'avait pas compris, et avait tenté d'échapper à la prise du préfet – elle avait faim, et voulait savoir si Molly avait répondu à sa dernière lettre. Mais à peine s'était-elle rapprochée de l'ouverture de la porte que Teresa Parker, de Gryffondor, l'avait aperçue et s'était écriée :

-Alors Weasley ? Tu ne nous avais pas dit que ton père était un collabo ?

Lucy s'était figée à l'entrée de la porte, et le silence s'était abattu dans la Salle. Tout le monde avait tourné les yeux vers elle, la dévisageant avec dédain, curiosité et parfois même dégoût. Lucy avait senti ses joues s'enflammer, et pour ne pas perdre la face, elle avait tourné les talons, et était retournée de là où elle venait, dans le Hall.

-D'accord, Lys. On met les voiles.

Ils avaient voulu aller discrètement à Pré-au-Lard, mais une foule d'élève se massait déjà devant Mrs. Sullivan et avait entouré Lucy pour lui poser une multitude de question concernant le rôle de son père pendant la guerre. La jeune fille s'était retrouvée incapable d'articuler quoique soit, coupée de Lysander, presque au bord de la panique, et c'était son cousin qui l'avait sauvée de cette situation en jouant de son insigne de préfet pour passer au travers de la foule et tirer Lucy à l'écart de la cohue. Cette fois, ils avaient mis leur dignité au placard pour courir vers le refuge le plus proche, à savoir, la cabane de Hagrid. Depuis, Lucy restait coudes sur table, le visage entre les mains, désespérée. Elle avait beau s'y attendre, le fait de voir l'ensemble des yeux de Poudlard fixé sur elle l'avait complétement désemparée. Elle était déboussolée. Elle ne comprenait pas encore ce qui s'était réellement passé, ce qui avait provoqué ce déchaînement ...

Hagrid posa une seconde tasse de thé devant elle, et elle s'empressa de la prendre dans ses mains pour se réchauffer. Une lueur de compassion brillait dans son regard.

-Ça commence à courir depuis quelques semaines, avoua Hagrid en désignant un exemplaire de La Gazette qui datait du début du mois. Depuis que Hermione a annoncé sa candidature ... Alors ... Bref, tu connais la politique. On ressort tous les vieux squelettes du placard.