Partie 6

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  Les rayons de soleil du jour naissant se faisaient sentir à travers la fenêtre de la luxueuse chambre de Rachel. Les premiers chants d'oiseaux ne tardèrent pas à se taire.

Dylan se réveilla, se redressa et resta assis, admirant sa bien-aimée qui se trouvait à sa droite. Elle lui semblait si douce et fragile qu'il ne voulut pas la réveiller immédiatement. Il repassa en boucle les événements de la veille dans sa tête et un sourire se dessina sur ses lèvres.

Après avoir suffisamment contemplé son visage délicat, Dylan se leva, il se dirigea vers la salle de bain, prit un bain et se lava les dents. Ensuite, il entra dans la cuisine pour préparer un copieux petit-déjeuner pour sa bien-aimée.

***

Il était neuf heures vingt-quatre lorsque Raphaël et sa femme quittèrent la chambre d'hôpital, le cœur léger. Andrea allait bien et le médecin avait confirmé qu'elle pouvait sortir. Elle avait enfilé une robe de rechange apportée par sa mère, mais avait encore du mal à réaliser qu'elle ne ferait plus jamais partie de la famille "Mballa". À cette pensée, elle jeta un coup d'œil à son téléphone et regarda pour la énième fois la photo de Matteo sur son écran.

-- Désolé du retard ! s'excusa Dylan en entrant dans la salle.

En effet, il aurait dû être là une demi-heure plus tôt. Il salua le médecin et s'approcha de sa femme.

-- Viens, on rentre, lui dit-il.

Sans difficulté, Andrea se leva et le suivit. Elle signa les documents indiquant qu'elle quittait l'hôpital et tous deux se dirigèrent vers le parking. Une fois dans la voiture, un grand calme les enveloppa. Andrea tenait fermement son téléphone dans ses mains et s'appuya contre la vitre, comme à son habitude lorsqu'elle était dans un véhicule.

Ils arrivèrent à leur nouvelle demeure. C'était une maison grise de forme rectangulaire, avec un toit blanchâtre. Tout autour, on pouvait voir des pelouses soigneusement entretenues, des cocotiers peints en blanc-grisâtre et de grandes empreintes de pas enregistrées dans le sol. Une fois à l'intérieur, Andrea s'attarda d'abord sur la décoration. Le salon était peint en jaune et à droite de la salle se trouvait une grande bibliothèque où reposaient au moins une centaine de livres. Tous étaient bien placés avec soin et attention. Les belles fleurs, les dessins élaborés et les multiples lumières donnaient à la pièce une atmosphère paradisiaque. Tout était d'une propreté éclatante, tout avait l'air luxueux, si bien qu'Andrea ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux et de laisser échapper un "wahoo" de ses lèvres.

Elle n'était pas impressionnée par la taille des objets présents, mais par leur qualité. Parmi tous ces objets, c'est le grand cadre d'une brune qui recouvrait le centre du salon, du sol au plafond, qui attira l'attention d'Andrea. Elle s'y approcha.

-- Ne t'avise surtout pas à faire un pas de plus vers ce cadre ! Ordonna une voix froide qui la fit se figer sur place.

Elle fit immédiatement un pas en arrière, tourna la tête pour voir l'homme qui arrivait.

-- Qui est-ce ? demanda-t-elle. Ta nièce ? Ta sœur ?

-- Cela ne te concerne en rien !

-- Ok, je vois que c'est la chasse à l'homme par ici.

-- Pour éloigner le chaos de cette maison, il serait vraiment judicieux pour toi d'éviter ce cadre à tout prix.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant