Partie 55

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Andrea s'éveilla doucement et s'étira, un bâillement à l'appui. À l'instant suivant, elle décida de se lever. Mais par réflexe, sa tête fit d'abord une rotation vers la gauche, lui permettant d'apercevoir son époux, somnolent.

-- Dylan, comment te sens-tu ? demanda-t-elle doucement après avoir sursauté.

-- Oui, oui, je vais bien, souffla ce dernier en se grattant les yeux.

Lorsqu'il la fixa enfin droit dans les yeux, la jeune femme cru halluciner.

-- Dylan, que t'ont-ils fait ? s'exclama-t-elle d'étonnement.

Après plus de deux semaines passées au Mexique pour l'enterrement de son père, ce n'est qu'à la veille que Dylan avait rejoint le domicile familial à l'aide de ses clés et s'était aussitôt glissé sur le lit sans déranger sa femme qui dormait profondément.

-- Rien, je vais très bien, promis !

-- Dylan, tu as maigri. Pourquoi ne m'as-tu pas réveillée une fois rentré ?

-- Je n'ai pas voulu te déranger, se défendit ainsi le jeune homme face à l'inquiétude de sa femme.

-- Qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi me dérangerais-tu ? Dylan, j'aurais été heureuse de te voir.

-- Calme-toi chérie, je vais très bien.

Chérie. Il l'avait de nouveau appelée chérie. Le cœur d'Andrea bondit de joie. Elle ne savait comment contenir ces milliers de frissons qui lui parcouraient le corps à cet instant. Elle voulut exprimer sa joie mais ce n'était pas le moment. Andrea, reste calme, se dit-elle. Un large sourire enveloppa son visage.

Pendant ce temps, Dylan se dirigea vers la salle de bain. Il revint quelques minutes plus tard après avoir pris un bain. Le jeune homme s'habilla rapidement pendant que sa femme rentrait à la salle de bain pour se rafraîchir également. Après cela, elle vint se recoucher.

-- Dylan !

L'homme leva la tête vers cette voix qui l'appelait. Andrea lui sourit.

-- Pourquoi m'as-tu appelé ? questionna Dylan, perplexe.

-- Pour rien... juste... veux-tu manger quelque chose ? demanda Andrea.

Dylan ne mit pas longtemps à réfléchir. Il n'avait pas vraiment faim mais aurait pu manger si la nourriture était prête. Andrea le rassura en lui disant qu'elle préparerait quelque chose rapidement mais il insista pour qu'elle laisse tomber. Il voyait toute la fatigue qui pesait sur elle.

-- Je ne durerai pas longtemps, insista Andrea.

-- Non, ça va aller, répliqua Dylan pour la énième fois.

-- Es-tu sûr ?

-- Écoute, ne te sens pas obligée de cuisiner maintenant juste parce que je ne me sens pas bien.

-- Mais je ne me sens pas obligée. Je veux le faire.

-- Oublions cela. S'il te plaît repose-toi. Je n'ai pas faim !

Andrea acquiesça et ils se recouchèrent. Trois jours plus tard, la jeune femme décida d'aller rendre visite à ses parents. Elle en profita pour faire quelques achats de couches pour son fils. En rentrant chez elle, elle se mit aussitôt aux fourneaux. Alors que le riz était en train de cuire, elle prépara le biberon pour Chris Ricardo et le plaça sur le plateau où elle avait déjà disposé deux assiettes et deux verres.

-- Mon bébé chéri, dit-elle en sortant de la cuisine.

C'était dimanche et Dylan était à la maison. En voyant sa femme s'approcher, il se leva pour l'aider en lui prenant le plateau des mains.

-- On dirait bien que tu m'as appelé là, la taquina-t-il.

-- Non, répliqua-t-elle sur le même ton taquin. J'ai dit mon bébé chéri et mon seul bébé ici est Christopher.

Dylan sourit. Quelle femme étrange, pensa-t-il.

-- Pourquoi tu ris déjà ? demanda Andrea.

-- Parce que tu me fais rire.

-- Pourquoi est-ce que je te fais rire ?

-- Parce que tu es magnifique.

-- Dylan !

-- Oui ?

-- Arrête de me flatter.

-- À vos ordres capitaine.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant