Partie 49

436 49 8
                                    


-- Dylan, je t'aime !

Venait de prononcer la jeune femme. Elle ne savait d'où, ni comment cette phrase lui était sortie de la gorge mais, il était à présent trop tard.

Une grande gêne s'empara d'elle, d'autant plus que Dylan n'avait encore rien dit face à ses paroles. Son cœur se mit à doubler ses battements et son visage s'humidifiait. Elle se leva et courut jusqu'à la salle de bain, s'accroupit entre mille réflexions alors que ses premières larmes tombèrent. Il ne l'aimait pas. Dylan ne ressentait rien pour elle, dans le cas contraire, il le lui aurait fait savoir.

Revenant soudainement de son choc, ce dernier composa rapidement le numéro d'Urielle. Il aurait dû normalement être heureux, rempli de bonheur et de tendresse mais... si seulement il était amoureux d'elle, tout aurait été si facile.

-- Bonsoir monsieur Marcabeli, pourquoi m'appelez-vous à une heure pareille ? Interrogea la voix féminine derrière le mobile.

-- Salut Urielle. Je vous prie de m'excuser pour cet appel tardif.

Puis, jetant quelques coups d'œil de part et d'autre du salon pour s'assurer que sa femme soit toujours loin avant de continuer.

-- Je suis vraiment très confus. Andrea est amoureuse de moi.

-- Enfin vous le remarquez, s'exclama Dongmo de joie. Et qu'avez-vous l'intention de faire maintenant ?

-- Je ne sais pas trop. Elle vient tout juste de m'avouer ses sentiments et mon esprit peine à prendre une décision.

-- Hum, je comprends. Quels sont vos sentiments à son égard ? questionna la psy.

-- J'apprécie sa compagnie et sa joie de vivre. Son enthousiasme, sa gentillesse, son empathie et son amour pour les autres. Répondit tendrement le jeune homme.

--  Andrea possède indéniablement de nombreuses qualités et une beauté extérieure remarquable. Il semble que vous l'appréciez beaucoup.

-- Je ne suis pas amoureux d'elle.

-- Cela viendra bientôt, répliqua du tac au tac Urielle. Mais pour l'instant, vous devez agir ce soir. Andrea vous aime et souhaite guérir. Plus que jamais, elle se sent prête.

-- Très bien, puisque c'est inévitable, autant en finir maintenant.

-- Attendez un instant ! Tout d'abord, rassurez-la et mettez-la en confiance.

-- Merci beaucoup, conclut Dylan avant de prendre congé de la psy.

Il se lava le visage en cuisine, monta les escaliers trois par trois pour rejoindre leur chambre. Au même moment, Andrea sortait de la salle de bain. En le voyant approcher, elle baissa aussitôt la tête et prit son coussin sur le lit.

-- Je regrette ce que je viens de te dire, murmura-t-elle en avançant. Ce n'était pas intentionnel... je vais dormir dans ma chambre ce soir... j'espère... enfin bon... passe une bonne nuit, dit-elle tristement.

Dans sa voix se percevait déjà toutes les larmes qu'elle avait versées plus tôt. La jeune femme prit également son téléphone puis passa à côté de son époux quand ce dernier lui attrapa la main droite.

-- Andrea, reste avec moi.

Elle ne parvenait toujours pas à relever la tête pour le regarder. Il s'approcha d'elle et doucement lui arracha le téléphone et le coussin qu'il déposa sur le chevet du lit.

-- Laisse-moi partir, répliqua Andrea.

Elle tenta une nouvelle fois de récupérer ses affaires quand elle sentit les bras de Dylan entourer sa taille.

-- Dylan, laisse-moi partir.

Elle se retourna pour lui faire face.

-- Pas avant que tu me fasses une promesse, lui dit-il fermement.

Andrea hésita longuement avant de lui demander laquelle ; c'est alors que les lèvres de Dylan rencontrèrent les siennes. Elle perdit toute capacité à bouger, réfléchir ou même imaginer. La jeune femme se laissa simplement emporter par le rythme délicat de son époux. Et cette nuit-là, ils scellèrent pour la première fois leur mariage dans une union consentie.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant