Bria sortit calmement de l'hôpital et se glissa immédiatement dans le véhicule de son fiancé. Elle déposa le sac de tissus emballé sur le siège arrière.-- Bonjour, Issa, formula-t-elle.
-- Comment vas-tu, mon bébé ?
-- Euh, dit-elle en croisant les bras. Arrête avec tes surnoms sucrés, ils m'énervent.
-- Je sais, je sais. Même si tu ne veux pas les entendre, tu es ma douce pomme à moi.
-- Pff, de toute façon, quoi que je dise, tu discuteras toujours.
-- J'adore quand tu abandonnes de la sorte, rigola Issa. Quand tu fais ta gamine.
-- Continue de rigoler.
-- Bria? Cria-t-il soudainement. Regarde-moi !
La jeune femme lui fit immédiatement face. Son cœur bondit sur-le-champ. Qu'est-ce qu'il est beau, pensa-t-elle, tout en dévorant son fiancé des yeux. Elle le trouvait beaucoup plus charmant que d'habitude alors qu'il n'avait enfilé qu'un pantalon et un haut noir legé. Le visage d'Issa Ivan paraissait beaucoup plus doux et ses lèvres... Bria les admira jusqu'au point de rester figée sur place.
-- Eh oh, tu es là, lui dit Issa en baladant quelques doigts devant ses yeux.
Bria sursauta un peu mais se reprit très vite. Depuis quand elle, Bria Marie-Rose SIDIBÉ regardait ainsi un homme ? Même s'il était son fiancé, elle ne l'avait jamais autant regardé. Que lui arrivait-il soudainement ? En quelques secondes, elle sentit quelque chose de chaud humide s'emparer de ses lèvres. Bria ferma les yeux pour savourer le moment présent. Elle avait conscience de ce qui était en train de se passer mais n'agit guère contre. Car se disait-elle: nous sommes fiancés et il le mérite amplement après tout ce qu'il a fait pour Andrea. Et puis, pourquoi refuser alors que dans seulement cinq jours, je serai sa femme ?L'action dura un moment pendant lequel l'esprit de la belle Malienne vagabonda jusqu'à sa future nuit de noces. Elle eut aussitôt l'estomac retourné. Était-il obligatoire que cette nuit existe ?
Bria, malgré sa réputation de femme à ne pas provoquer, éprouva de la piété et une grande honte quand il s'agissait des avances de son fiancé et là, à la nuit de noces, leur relation serait vraiment confirmée par ce rapprochement final. Elle qui s'était toujours imaginée finir seule le reste de ses jours. Voilà qu'elle partagerait sa vie avec Issa.
-- Pourquoi m'as-tu embrassée ? demanda-t-elle une fois qu'il fut loin d'elle.
-- Tu avais l'air trop ailleurs alors... et puis dans cinq jours, nous ferons peut-être plus que cela, dit-il sournoisement.
-- Ne me parle pas de cela, j'ai déjà assez la tête qui tourne,
-- Tu as peur, vraiment ?
-- N'en parlons pas s'il te plaît.
-- D'accord désolé. Du coup tu veux qu'on parle de quoi ?
-- Rien de spécial. J'ai juste envie de dormir là. Je suis crevée.
Elle s'appuya paresseusement sur le siège du véhicule et soupira.
-- Je suis tellement fatiguée, dit-elle en soupirant à nouveau. Je crois que je n'aurai pas la force de reprendre un nouveau bain, je n'ai que mon lit en champ de vision.
-- Même pas honte de dire cela, rigola Issa. Chers habitants du Cameroun ! Ma future femme n'aime pas se laver, qu'est-ce que je fais ?
-- Mais chut, riposta-t-elle en jetant des regards par la vitre. Taisez- vous maintenant, et pourquoi devrais-je avoir honte, hein demoiselle Issa ?
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Déchirante Promesse
RomantizmL'argent ne fait pas le bonheur, dit-on communément. Mais que se passe-t-il lorsque des parents aimants ont du mal à saisir pleinement le sens de cette expression ? Eh bien, Andrea en a eu la réponse. À peine âgée de dix-neuf ans, cette dernière tom...