Partie 19

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-- Ah vraiment, la jeunesse d'aujourd'hui, du haut de la hiérarchie jusqu'en bas, c'est du grand n'importe quoi, constata Raphaël une fois que Dylan fut parti.

-- Hum... c'est tellement aberrant ce genre de comportement, compléta Mélanie. En même temps, je t'avais prévenu et voilà que tu m'as convaincu dans le mauvais sens. Raphaël, personne ne t'a forcé à donner ta fille en mariage à cette famille.

-- Et tu crois que tout est de ma faute ? Si tu avais avorté, alors je n'aurais pas eu besoin d'emprunter de l'argent et, par conséquent, de devoir un service à Oscar.

-- Avorter ? cria Andrea, coupant le fil à ses parents. Tu voulais que maman avorte ? Donc, je n'ai jamais été un enfant voulu ?

-- Non, ma princesse, je n'ai pas voulu dire cela. Désolé, ce n'est pas ce que tu crois. La situation était beaucoup plus complexe à ce moment. Avoua Raphaël dans le but d'apaiser les choses. Viens là, renchérit-il en ouvrant les bras.

Andrea vint se blottir dans les bras de son père, respirant enfin cette odeur paternelle abandonnée depuis un moment. Il lui avait tellement manqué. Elle était trop en manque de lui pour le repousser.

Mélanie rejoignit très vite la liste et participa à cet échange d'amour.

-- Je suis désolé, princesse. Je ne pensais pas détruire ta vie en faisant cela, dit-il pour casser cette sérénité. Ta mère et moi avons assez souffert pour te suivre, et je ne voulais pas d'une vie minable pour toi. En plus de cela, je devais un grand service à Oscar pour vous avoir sauvé la vie, à ta mère et à toi.

Il attrapa doucement la main de sa fille et avança vers un fauteuil où il la fit s'asseoir.

-- Écoute-moi bien, princesse, la mit-il à l'écoute. Oscar m'a beaucoup aidé à un moment où je n'avais aucune épaule sur laquelle me reposer. Ta mère se trouvait dans une situation tragique, et par conséquent, toi aussi puisque tu étais encore dans son sein. Elle devait subir une opération chirurgicale. Je n'avais pas les moyens, j'ai alors supplié Monsieur Marcabeli, mon patron de l'époque, pour qu'il m'apporte son assistance. Après son intervention qui a été une réussite pour l'opération de ta mère, je me suis toujours senti gêné en sa présence. Je cherchais constamment des moyens de lui manifester ma reconnaissance. Ta mère et moi avions largement de quoi couvrir nos dépenses, mais pas assez pour songer à un remboursement rapide.
Ayant compris cela, Oscar m'avait vraiment rassuré et interdit de m'inquiéter à ce sujet.

Raphaël stoppa son récit pour analyser les traits de sa fille. Celle-ci était à deux doigts de pleurer. Voyant cela, sa mère s'approcha pour la prendre dans ses bras. Une emprise que la jeune fille resserra tendrement en se laissant aller.

-- Cela s'est passé ainsi jusqu'à ce qu'il m'informe finalement qu'il s'inquiétait beaucoup pour son fils, à cause d'une matérialiste que ce dernier voulait épouser. J'ai tout de suite ressenti sa douleur. Il ne voulait que son bonheur, mais je n'ai jamais su à quoi m'attendre. Deux jours plus tard, il a demandé de mes nouvelles et m'a fait la proposition de leur donner ta main en mariage. C'était pour empêcher Dylan de se marier avec la fille en question. Pris au dépourvu, je lui avais dit que j'y réfléchirais. J'ai passé des nuits blanches à peser le pour et le contre, pour au final accepter, lui faisant la promesse de ne pas revenir sur ma décision. Ta mère n'était pas enchantée par cette idée, mais je l'ai très vite convaincue.

À la fin du récit, Raphaël abaissa légèrement la tête tout honteux.

-- Je suis désolé de ne pas avoir tenu compte de tes sentiments, avait-il dit pour terminer.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant