La cuisinière du jour, Marie la ménagère, ainsi que le gardien et le chauffeur avaient assisté de près ou de loin à la scène. L'une depuis la fenêtre de la cuisine, l'autre depuis la vue sur l'étage et d'autres encore en tirant la tête à proximité du bruit. Très vite, les murmures se firent entendre. Cette brune serait-elle leur nouvelle patronne?Sans plus de préoccupation sur la réponse à leur question, ils se remirent tous presque immédiatement à l'exécution de leurs différentes tâches lorsque le regard d'Andrea croisa quelques-uns. Elle était scotchée là depuis un bon bout de temps, le temps de réaliser ce qui venait vraiment de se passer. Andrea s'essuya la joue. Elle était rouge de colère. Madame Marcabeli se déchaussa de ses longues paires de bottes et attacha ses mèches à l'aide d'un élastique pris dans son sac qu'elle laissa à l'endroit même pour pénétrer le salon.
Elle fut accueillie par la face de Rachel qui semblait déjà être à son aise car cette dernière regardait la télévision. En se rapprochant d'elle, Andrea l'invita à se lever d'un geste de la main. Objection que Rachel refuta bien évidemment.
-- Sors de chez moi, lui cria Andrea tout en tapant des mains.
Chaque employé, depuis un endroit bien caché, examinait minutieusement la scène. Rachel fit mine de ne rien entendre.
-- Je ne crois pas avoir parlé en anglais, retourne d'où tu viens. Et si tu veux de Dylan, attends-le dehors. Faites tout hors de cette maison car je n'accepterai jamais de vivre en situation polygamique.
-- Tu n'as pas d'ordre à me donner petite, Dylan est à moi. Tu as la bague et moi le cœur. Et peu importe le lieu où nous nous rencontrons, tu n'as pas à t'en mêler.
-- Ah bon ? rétorqua Andrea, très énervée. Laisse-moi te prouver à quel point je n'ai pas à m'en mêler.
Aussitôt dit, elle monta en courant les marches de l'escalier. Rachel se rassit en zappant quelques chaînes télévisées lorsqu'elle entendit un vif bruit. Une de ses valises venait d'être jetée de l'escalier.
Tous les domestiques furent choqués mais personne n'osa crier, bien trop curieux de découvrir la suite des événements.
Rachel se leva d'un bond en explosant un cri aigu qui ne put échapper à l'ouïe de Dylan. Ce dernier sortit promptement de sa chambre. Il vit Andrea jeter des valises.
-- Que se passe-t-il ? demanda-t-il immédiatement.
Andrea fit volte-face.
-- Il se passe que j'ai décidé de mettre cette femme à la porte. Elle n'a pas sa place ici. Dit-elle en indexant Rachel.
-- As-tu perdu la tête ? lui cria Dylan.
-- Oui, j'ai perdu la tête. J'ai perdu ma cervelle et pour illustrer cela, observe bien ce que je vais faire.
Elle descendit les escaliers et prit une valise qu'elle tira en sortant du salon. Dylan courut se placer devant elle.
-- Laisse-moi passer !
-- Andrea, arrête ces âneries !
Elle ne l'écouta pas et chercha à se créer un passage, mais l'homme lui arracha la valise, la déposa d'une main puis saisit les poignets de sa femme.
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Déchirante Promesse
RomantizmL'argent ne fait pas le bonheur, dit-on communément. Mais que se passe-t-il lorsque des parents aimants ont du mal à saisir pleinement le sens de cette expression ? Eh bien, Andrea en a eu la réponse. À peine âgée de dix-neuf ans, cette dernière tom...