Déchirante Promesse

Partie 1

🌻 On peut forcer une personne à faire ce que l'on veut, mais on ne peut forcer une personne à penser comme l'on voudrait qu'elle pense !!!🌻

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🎉 Merci AnoLN6
Une excellente plume que je vous invite à découvrir au plus vite les amis !🎉 Si vous ratez cette plume alors vous aurez raté une grande partie de wattpad.

           

  !! Bonne lecture !!!!

Assis sur le canapé noir du salon, tout en tapotant des doigts, Raphaël essayait de contenir sa colère face au comportement qu'il qualifiait d'irresponsable venant de sa fille. Il l'avait vue plus tôt dans la journée enlasser un jeune homme, ce Matteo qu'il n'aimait pas vraiment.

Poussé par la colère et l'angoisse, il se leva d'un geste brusque en voyant la porte s'ouvrir. Andrea y rentra, tête en l'air comme toujours. Étant le seul enfant au sein de la famille Mballa, elle avait eu la chance de bénéficier sans réserve de l'amour et de l'attention de ses parents, en particulier de celui de son père. Il l'aimait à un point de non retour et n'hésitait pas à le lui prouver, que ce soit en lui faisant des compliments ou en lui offrant des cadeaux. Même si elle n'était pas des plus charmantes, il la trouvait magnifique. Après tout, elle était sa fille, alors qui d'autre que lui pouvait la trouver belle ?

-- Bonsoir papa ! lança-t-elle en se déchaussant, tu avais raison quand tu me disais que je m'attacherais très rapidement à tante Claudia. Elle était tellement chaleureuse avec moi que j'ai déjà envie de la revoir.

Elle s'approcha de son père et lui fit un câlin avant de lui faire des bises sur tout le visage, comme elle en avait l'habitude. Elle aimait vraiment sentir sa présence à chaque fois qu'elle rentrait. Il était toute sa vie.

-- Andrea, j'ai à te parler, dit Raphaël d'un ton un peu fort.

Andrea se crispa et croisa ses pieds pour mieux l'écouter.

-- D'accord papa... uhm, j'espère que ce n'est rien de grave, avança-t-elle peu rassurée.

-- Je suis déçu de toi ! Comment as-tu pu te permettre d'embrasser un jeune homme près de la maison familiale ?

-- Mais papa, c'est juste Matteo, mon petit ami, et en plus de cela je ne suis plus une gamine !

-- Ma fille, tu ne comprends pas la situation à ce que je vois, continua Raphaël.

Il prit le visage de sa fille entre les mains et lui donna une bise sur le front. Puis, son regard descendit vers la main qu'elle avait serrée.

-- Ta mère et moi avons toujours veillé à ce que tu sois pleinement occupée par tes études.

-- Oui et ? l'interrogea-t-elle du regard.

-- Et tout cela était dans un but précis. Dans le seul but que tu ne puisses pas gâcher ta vie. À présent, tu as dix-neuf ans et tu te marieras avec Dylan, le fils d'Oscar mon ami.

-- Je... qu... qu... quoi ?

-- Tu ne me laisses pas le choix. J'ai déjà retardé cet événement, mais comme tu viens de le dire toi-même, tu n'es plus une enfant. Alors, il est maintenant temps pour moi d'honorer ma promesse et pour toi de fonder une famille.

-- Papa, tu n'es pas sérieux, j'espère. Sur quelle promesse te bases-tu pour m'imposer un tel choix ? Comment veux-tu que je me marie alors que j'ai tout juste dix-neuf ans et que j'aime déjà un autre homme ? Papa, tu rigoles, dis-moi que c'est faux s'il te plaît !

Andrea ne savait où poser la tête. Ce n'était pas la première fois que son père lui parlait de ce soi-disant futur mariage. D'habitude, il la taquinait avec ce sujet, d'où elle ne pouvait voir en cela qu'une réalité adoucie.

Raphaël avait été clair et direct avec elle. Et sachant que son père n'était guère du genre à mentir, Andrea comprit que c'était une affaire sérieuse, mais que faire ?

Elle n'avait aucunement envie de partager sa vie avec une quelconque personne. Un homme qu'elle n'avait vu que cinq fois et qui, à chaque fois, n'avait pas osé répondre ne serait-ce qu'à ses salutations.

Devant le calme strident de son père, Andrea courut se réfugier dans sa chambre. Pour la première fois de sa vie, ce dernier était vraiment blessé et peiné, non pas à cause du fait que sa fille se marierait, mais du fait de devoir apprendre à vivre sans elle. Et puis, d'ailleurs, pourquoi ne voulait-elle pas se marier ?

Il n'y avait aucune raison de refuser. Les Marcabeli étaient une famille très riche et reconnue pour leur industrie textile dans cette grande ville qu'est Yaoundé et même au-delà. Pourquoi refusait-elle Dylan, ce jeune homme aussi beau qu'intelligent ? Ou bien, le trouvait-elle laid ? Aucune idée !

Andrea n'avait aucune idée des sentiments qu'elle éprouvait à ce moment-là. Un cocktail d'émotions l'avait envahie à la seconde où son père avait fait allusion au mot mariage.

Elle se rappela subitement des paroles qu'il avait prononcées à son égard trois jours plus tôt. Ma fille, sache que tu quitteras très bientôt la maison familiale, au moment voulu, je te dirai où et comment tu t'en iras. J'aimerais tellement que tu restes à jamais avec nous, mais une promesse reste une promesse et je compte sur toi pour ne pas me décevoir. De quoi parlait-il en disant décevoir ?

Elle, Andrea Divine Mballa, cette jeune fille studieuse et respectée, se voyait maintenant porter une lourde charge.

-- Chérie, le repas est servi, lui informa sa mère en tapotant à la porte.

Andrea renifla.

-- Non maman, je n'ai pas vraiment faim !

-- Mais ma puce, ça va bientôt faire huit heures que tu es enfermée dans ta chambre, que t'arrive-t-il ?

-- Laisse-moi tranquille s'il te plaît, je ne veux rien manger. Je n'ai plus de vie maintenant, maman. Je ne veux plus jamais revoir papa, je... je m'enfuirai avec Matteo.

-- Non non ma fille, calme-toi, la consola sa mère en la prenant dans ses bras. Matteo est un bon garçon, mais tu ne pourras pas l'épouser.

Andrea, choquée par les paroles de sa mère, se détacha immédiatement d'elle et lui tourna le dos.

-- Maman, pourquoi ? demanda-t-elle à bord d'un sanglot. Cela fait à peine six mois que Matteo et moi sommes en couple. Tu l'aimes bien n'est-ce pas ?

-- Calme-toi s'il te plaît !

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Ici Andrea Divine Mballa "Camerounaise "