Bria se réveilla soudainement par la sonnerie de son téléphone. Les yeux remplis de sommeil, elle l'attrapa pour raccrocher à l'appel en cours et se recouvrit de son drap blanc en coton. La demoiselle ferma à peine les paupières que le bruit du téléphone refit surface. Qui osait la déranger de si bonne heure ? Bria jeta un coup d'œil à son écran avant de sourire. Cette personne n'était autre que "Issa Ivan", son fiancé. Celui-ci s'excusa du dérangement et lui fit comprendre qu'il ne voulait que des nouvelles tout en saluant Andrea au passage.
Ne trouvant plus le sommeil après avoir essayé toutes les solutions possibles, Bria se leva du lit et se dirigea vers la salle de bain. Elle prit soin d'elle, puis coula un bain tiède pour son amie avant de rejoindre le salon. Elle marcha sur la pointe des pieds pour éviter de brusquer le sommeil d'Andrea. Bria entra dans la cuisine pour prendre, comme à son habitude, un verre d'eau, puis en ressortit pleinement revigorée.
Elle se retourna avec la même technique du départ, mais les bruits de reniflements d'Andrea attirèrent son attention. Bria s'approcha de son amie et l'aida à se lever. Cette dernière était toute pâle, le corps bouillant. Elle avait l'air fiévreuse. Bria la conduisit dans son bain et la laissa là pour s'en aller préparer le petit déjeuner. Elle hésita beaucoup sur le choix de nourriture. Des céréales au lait ou des omelettes ?Finalement, elle opta pour des omelettes et en prépara deux plats. Alors que la table était mise, il était déjà sept heures cinquante-huit minutes. Bria attendit encore Andrea qui ne descendait toujours pas. Elle décida de voir ce qui n'allait pas en s'aventurant dans sa chambre et tomba sur son amie qui s'apprêtait justement à enfiler une robe verte.
-- Qu'est-ce que c'est que tout ça ? demanda-t-elle avec étonnement en voyant tous ces bleus sur le corps d'Andrea.
Cette dernière fut saisie de panique. Si Bria apprenait cela, elle se mettrait sûrement dans une colère noire et c'est tout ce qu'Andrea n'était pas prête à supporter. Elle enfila rapidement la longue robe et leva enfin les yeux sur Bria tout en évitant de la regarder droitement. C'était vraiment trop dur pour elle.
-- S'il te plaît, ne te fâche pas, articula Andrea après avoir pleinement réfléchi au mensonge qu'elle emploierait.
Bria croisa ses bras et lui fit signe de la tête de continuer.
-- Ce n'est pas ce que tu crois, je me suis simplement battue avec Rachel. Figure-toi qu'elle avait osé me crier dessus, je ne pouvais pas la laisser faire. Bri, tu me connais, je lui ai...
Andrea parlait beaucoup trop vite. Son cœur battait beaucoup trop vite et de là où elle était, Bria sentit pleinement la panique de son amie. Andrea lui mentait. Elle le savait.
-- Depuis quand as-tu honte de ton corps en ma présence au point de porter une aussi longue robe que j'avais expressément mise dans le sac à jeter ? lâcha Bria, interrompant son amie.
-- Je... euh, c'est juste que... je ne sais pas, elle m'a assez frappée alors j'ai un peu honte de montrer mes séquelles. Par fierté, tu vois, dit-elle d'un geste de la main, priant pour que son amie goûte à ce mensonge.
-- Et tu crois sincèrement que je vais avaler ce mensonge ? répondit Bria, arrêtée dans sa même position de départ. Tu sais, continua-t-elle en se rapprochant.
Elle prit Andrea dans ses bras et la serra très fort avant de continuer.
-- Je ne t'en veux plus mais sache que je serai toujours là pour te soutenir et t'écouter.
-- Merci beaucoup, souffla Andrea, une larme à l'appui.
Elle souffrait atrocement dans sa chair et cela, son amie ne pouvait en connaître aussitôt la cause.
Andrea resserra encore plus leur étreinte et pleura un bon moment.
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Déchirante Promesse
RomanceL'argent ne fait pas le bonheur, dit-on communément. Mais que se passe-t-il lorsque des parents aimants ont du mal à saisir pleinement le sens de cette expression ? Eh bien, Andrea en a eu la réponse. À peine âgée de dix-neuf ans, cette dernière tom...