Partie 10

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Les minutes, les heures et les jours passèrent, si bien que deux mois s'écoulèrent après ce malentendu. Les noces furent annulées, emportant avec elles la colère d'Andrea envers ses parents. Elle les avait pardonnés sans toutefois oublier ce qu'ils lui avaient fait et préférait prendre ses distances le temps de tout digérer. Dylan, pour sa part, leur avait présenté des excuses sous l'insistance de son père.

Entre lui et son épouse, c'était la guerre froide. Personne ne s'adressait à l'autre en dehors des formules de politesse, car tous deux avaient leurs propres oignons à éplucher.

Ce jour-là, après son bain, Andrea reçut un coup de fil de la part de Bria. Elle n'en croyait pas ses oreilles, son amie allait bientôt rentrer au pays. Dans un excès de joie, elle sautilla de partout tel un enfant.

-- Hey, mais pour une fois, aie pitié du pauvre sol de ta chambre, taquina l'amie d'Andrea.

-- Bria, arrête de nuire à mon épanouissement, veux-tu ?

-- Ok, comment va ma fleur alors ?

-- Elle ne va sûrement pas bien, car elle est absente, je ne la vois nulle part.

-- Dommage qu'elle ne soit pas là, rigola Bria avant de poursuivre avec sérieux. Je suis de retour et en route pour me rendre chez elle, alors, dis-lui que j'ai fait demi-tour.

-- Quoi ? s'étonna Andrea. Bri...non, mais es-tu sérieuse ? Tu es vraiment de retour ? Attends-moi, j'arrive chez toi... mais attends, tu viens de me dire que tu rentrais bientôt alors comment se fait-il que tu sois déjà à Yaoundé ?

-- Eh bien dis donc, elle a pris de l'intelligence cette gamine, plaisanta Bria en étouffant de temps en temps son rire. C'était juste une blague ! Ne te prends pas la tête pour cela et puis j'avais cru comprendre qu'elle n'était pas là ma fleur, à quel moment est-elle apparue ?

-- De toute façon, je n'y croyais même pas à cette blague.

-- Mais moi, j'aime bien l'effet qu'elle t'a fait. Maintenant je sais que tu crèves d'envie de me voir. Bon, quoi de neuf avec ta vieille tête ?

-- Ne change pas de sujet là, et puis ce n'est pas la peine de croire que tu me manques car ce n'est pas vrai !

-- Hum...

Andrea s'obstinait à cacher sa joie alors que Bria ne put s'empêcher cette fois-ci d'éclater de rire. Riant aux éclats comme si elle était chatouillée par quelqu'un. Son rire finit par contaminer Andrea.

Bria était vraiment une amie en or et une sœur pour elle. En plus d'être belle, gentille et généreuse, elle était aussi une personne très franche et cela, personne n'en doutait. Pas même son voisinage qui ne supportait pas son air "mauvaise fille". C'est à peine si elle se taisait devant une situation.

Une bonne trentaine de minutes passa et les deux femmes parlaient toujours. Soudain, Andrea entendit le bruit d'une voiture, cela devrait certainement être celui de Dylan. Sûrement qu'il venait de rentrer de l'industrie. Elle se dirigea vers sa fenêtre et le vit descendre de sa Mercedes bleue. Mine de rien, elle continua la conversation. De toute façon, c'était l'ignorance dans cette maison et cela était mieux ainsi.

-- En fait, tu ne m'as pas encore raconté comment s'est terminée l'histoire du téléphone, fit remarquer Bria.

-- Ah oui, j'avais oublié, se défendit Andrea.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant