Partie 50

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Andrea ouvrit peu à peu les yeux pour s'apercevoir qu'elle était seule. Dylan n'était nulle part en vue. Immédiatement, elle fixa son réveil qui affichait douze heures trois minutes. La jeune femme ressentit une profonde tristesse en ne trouvant pas son époux à ses côtés à ce moment précis, mais elle s'efforça rapidement de chasser ces pensées. Elle devait se concentrer sur ses propres progrès et malgré tout, elle était fière d'eux. Cependant, même si elle aimait Dylan et avait accepté cette relation, Andrea se sentait troublée. Finalement, elle se leva du lit et remarqua l'absence de Chris Ricardo. "Tant mieux", se dit-elle, persuadée que Dylan l'avait emmené pour lui donner le biberon.

Andrea quitta le lit avec lenteur. Enveloppée dans le drap qui la couvrait, elle ramassa ses vêtements éparpillés au sol et les jeta dans son panier à linge. En se retournant, elle s'approcha de deux tiroirs restés ouverts qu'elle décida de refermer. Mais en touchant le premier tiroir, un détail attira son regard. Plusieurs photos de Rachel étaient posées à l'intérieur. Son cœur se brisa un peu plus à chaque photo qu'elle retirait des mains. Dylan s'était moqué d'elle. Dans un geste de colère, elle lança violemment les photos au sol et éclata en sanglots.

Quelques instants plus tard, son époux fit son entrée dans la pièce.

-- Bonjour Andrea, pourquoi pleures-tu ? s'inquiéta-t-il.

-- Pourquoi je pleure ? Répondit-elle d'une voix nerveuse. Tu oses me demander pourquoi je pleure ? Regarde ! Regarde comment tu te moques de moi. Regarde toutes les photos de ta maîtresse dans notre chambre, NOTRE chambre Dylan. Je n'aurais jamais dû te faire confiance, je n'aurais jamais dû t'aimer. Dylan, tu ne me respectes pas. Qu'a-t-elle de plus que moi, Rachel, hein ? Qu'a-t-elle que je n'ai pas ?

-- Désolé, Andrea, je suis désolé.

-- À quoi bon me briser pour ensuite essayer de recoller les morceaux ? Que ressens-tu en me voyant souffrir ? Qu'est-ce que j'ai fait bon sang ?

Les larmes coulaient sans fin. Son cœur saignait. Andrea souffrait.

-- Je quitte cette chambre, déclara-t-elle finalement.

Elle attrapa une robe dans son placard qu'elle enfila immédiatement, déposa le drap dans le panier à linge  et commença à retirer tous ses vêtements pour les accrocher sur ses épaules.

-- Andrea, s'il te plaît reste, je suis désolé.

-- Wow, j'arrive dans les flammes ! annonça une voix féminine en entrant dans la chambre.

Andrea regarda la nouvelle venue, une belle brune d'une taille moyenne parfaite de la tête aux pieds. Malgré son inspection minutieuse, il n'y avait rien à redire sur cette femme. Andrea poursuivit son activité et s'approcha de Dylan une fois ses épaules chargées.

-- Alors c'est elle ta nouvelle maîtresse ? lui dit-elle froidement. Rachel n'est plus là et Monsieur Fatigué de regarder des photos a trouvé une autre femme aussi parfaite qu'elle. Félicitations ! continua-t-elle sur le point de craquer. Vous formez un si beau couple que je ne vois plus ma place dans cette maison. Dylan, JE VEUX LE DIVORCE.

Elle le poussa légèrement et sortit de la chambre.

-- Andrea attends, elle est ma...

-- Laisse-la, lui coupa la demoiselle en face de lui.

-- Rebecca, ne te mêle pas à cela.

-- Non mais je rêve là, dit-elle vexée. Dylan, tu recales ta cousine pour ta femme. Alors que j'ai parcouru toute cette distance rien que pour passer un peu de temps avec toi, et découvrir ton lieu d'habitation.

-- Calme-toi Becci, viens plutôt que je te montre ta chambre.

-- Voilà qui est mieux.

Dylan devança sa cousine jusqu'à une grande chambre. Il s'agissait de la chambre pour invités. Elle n'était pas vraiment très bien décorée aux critères de Rebecca mais si Dylan avait su depuis longtemps qu'elle viendrait, il aurait adapté la déco. Malheureusement, ce n'est que ce matin-là, en descendant faire le petit-déjeuner à sa femme qu'il l'aperçut dans leur salon, Roger juste derrière elle. Après demande, ce dernier lui avait affirmé avoir reçu l'appel de Monsieur Marcabeli lui indiquant de chercher cette demoiselle à l'aéroport.

-- C'est donc elle ta fameuse épouse dont oncle m'a parlé, demanda Rebecca.

Dylan qui avait plutôt l'esprit ailleurs, se reprit aussitôt.

-- Oui c'est elle, affirma-t-il. Pourquoi ?

-- Pour rien de grave, répondit la demoiselle. C'est que... lorsque j'ai vu ton fils, j'imaginais sa mère beaucoup plus belle que ce que je viens de voir.

-- On parle de ma femme là je te rappelle, s'énerva Dylan.

Même si sa cousine avait toujours été du genre à dire tout ce qui lui passait par la tête, il n'avait guère apprécié cette remarque dégradante.

-- Oui et ? Fit Rebecca en roulant des yeux. D'ailleurs pourquoi as-tu quitté Rachel ? Elle...

-- Ne me parle pas d'elle s'il te plaît. Je ne l'ai pas quittée. Elle m'a quitté.

-- Pourquoi ? C'est pourtant à cause d'elle que la chose qui te sert de femme te criait dessus, n'est-ce pas ?

-- Rebecca ?

-- Quoi ?

-- Je te conseille de surveiller ton langage, d'ailleurs pourquoi ne m'as-tu pas informé de ton arrivée ?

La jeune Marcabeli n'arrivait pas à y croire. Son cousin, préféré en plus venait de lui poser cette question aussi débile.

-- J'ai voulu te faire une surprise mais à ce que je vois, je suis loin d'être la bienvenue ici alors je m'en irai.

Elle attrapa sa valise et tourna les talons. Subitement, Dylan lui coupa le chemin en passant devant elle.

-- Non Becci, ne t'en va pas. Tu es plus que la bienvenue ici, seulement. Évite de te faire des histoires s'il te plaît.

-- Tu veux vraiment que je reste ? Demanda Rebecca pour reprendre les paroles de son cousin.

-- Oui reste, donne-moi la valise que je l'installe.

-- Oh merci !

Dylan déposa la valise dans un recoin de la chambre, le temps que sa cousine puisse plus tard ranger ses vêtements dans le dressing qu'abritait la pièce.

-- Alors tu es là pour combien de temps ?

-- Un mois pas plus !

-- Tu peux rester le nombre de jours que tu voudras. Dit-il.

Il enlaça sa cousine.

-- Dis-moi Becci, Qu'est-ce qui t'a le plus motivé pour le Cameroun ?

-- Toi !

-- Comment ça moi ?

-- Je voulais juste revoir ta vilaine tronche.

-- Oh oh. C'est tranchant ça, dit-il en rigolant.

-- Et oui, je n'ai pas perdu ma langue.

-- Je viens de le constater.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant